Webzine Le Net Blues
Par: Réjean Nadon
Éric Beaulé
Décidément, il est toujours aussi fascinant de voir et d'entendre tout le talent qui se produit sur nos scènes. Éric Beaulé en est un entre autre. Bassiste depuis de nombreuses années pour le groupe Les Bad Boyz Boogie,  il est du genre, musicien performeur qui caractérise un groupe voir même, avec le batteur, faire en sorte que le groupe se démarque. Tout en complicité et subtilité musicale, il habille les pièces comme si de rien n'était et pourtant... Pas facile d'être un bon bassiste. Passer maître de l'art voici donc une petite entrevue qui vous aidera à mieux connaître l'homme et y déceler un passionné avec une feuille de route très intéressante. 

Dans la famille Beaulé, est-ce qu’on jouait de la musique ?
Ça remonte plutôt loin, les grands-parents, Oncles et Tantes de ma Mère jouaient soit du violon, du piano, de l'orgue ou de l'accordéon.

Quel a été l’élément déclencheur vers la musique et quand ? 

En 5ième année, des copains à moi avaient des frères plus vieux. Ils nous faisaient écouter des disques des Beatles, Paul McCartney & Wings Over America, Led Zeppelin II & IV  en plus, ils grattaient la guitare, j'ai eu la piqûre. Et hop, à 11 ans j'ai commencé à jouer de la guitare, avec une guitare empruntée à des amis de mes parents. J'ai appris rapidement de moi même, mais tout ce qui m'interressait à ce moment-là était de jouer des successions d'accords pour interpréter des tounes.

Octobre 1995

Quel a été le groupe ou l’artiste qui a marqué ton adolescence ?
Les Beatles ('67 -'70), Zeppelin et même Boston. On était dans les années '70.

Parles-nous de ton cheminement musical jusqu'à aujourd’hui.
Comme je disais plus haut, je commence à gratter la guitare à l'âge de 11 ans, je commence avec une acoustique. À 14 ans, mon père m'achète ma première guitare électrique et moi,,, j'achète l'ampli avec les économies de mon premier boulot d'été. Avec des copains, vers l'âge de 15 ans, on a fait des spectacles de fin d'année, des partys de danses etc. À 17 ans, un copain me vend une basse, qui trainait dans son garde robe, pour 50$.

Je continue à jouer de la guitare avec des groupes et souvent les autres guitaristes et moi, jouons de la basse chacun notre tour. Mais, je me souviens d'un spectacle de fin d'année en secondaire IV. les gens me disaient:¨''Lorsque que tu joues de la basse avec le groupe, on sent vraiment une différence.'' C'est ce moment-là, qui fait que je porte plus d'attention à la basse et je m'y met plus sérieusement. Nouvel instrument, je délaisse la guitare pour de bon et me tourne vers la basse.

J'étais bien parti mais, entre 18 et 21 ans, beaucoup de band, beaucoup de pratique, mais très peu de prestation. En mars 85, je joins Heavenknox (dont Deno & Michel font parti), c'est le début d'une nouvelle vie. On se produit de 4 à 6 soirs par semaine, 50 semaines sur 52, on doit insister pour avoir nos 2 semaines de vacances. Heavenknox a vraiment été pour moi un tremplin musical déterminant. J'y découvre de nouveaux styles, entre autre Deno et son blues, Michel et son progressif et sur disque, le jazz de Jaco Pastorius et de Jeff Berlin. Par la suite, il y eu divers band rock, top 40 et blues. Constamment en tourné, des fois jusqu'à 7 soirs par semaine, je trouvais quand même le temps, tout comme mon ami Michel Landry, d'apprendre à lire la musique et étudier un peu de jazz.  Entre 92 et 94, je joue avec dans 7 groupes différent en même temps. Horaire chargé, mais plaisir assuré. J'en viens à accompagner des artistes québécois tel que David-Étienne, Nancy Dumais, Too many Cooks et plus récemment Francine Raymond. De plus, j'ai participé à la distribution de la revue musicale ''British Invasion'' au Casino de Montréal ce qui m'a permi d'accompagné Nanette Worman à 2 reprises lors de prestation. Maintenant, j'essais de focusser et de canaliser mes énergies pour les Bad Boyz et notre projet d'album. De plus, Deno et moi avons collaboré depuis environ 2 ans et demi à l'écriture et l'enregistrement de plusieurs chansons originales de différents styles qui, pourraient on l'espère, se retrouver entre les mains de nouveaux artistes québécois ou établis.
 
Jusqu'à présent quel est ton meilleur souvenir musical ? 
Il y en a deux, Le Festival de Jazz de Montréal en 1995 avec les Bad Boyz Boogie sur la scène Labatt Blues et le lancement de l'album "Hungry" de "Too Many Cooks" à la Place des Arts. 

Ta rencontre avec Deno Amodeo et les Bad Boyz ?
Au milieu des année 80, Deno Amodeo et Michel Landry faisaient parti du groupe Hardrock Heavenknox, très populaire à l'époque dans le circuit des bars rock au Québec. Heavenknox. jouissait d'une bonne réputation et avait des fans très fidèles. Un jour ils ont passé une annonce disant qu'ils cherchaient un bassiste et un claviériste. Pour moi, avoir la chance de jouer avec des musiciens aussi chevronés et un groupe aussi connu était une chance inespérée. J'ai alors appliqué pour le poste. Un an auparavant, je m'étais acheté un clavier électronique et j'en jouais un peu (rien comme Denis). Aucun claviériste ne les ayant appellé, j'ai eu la chance et l'honneur de jouer avec Michel et Deno. De plus, je pourrais ajouter qu'une complicitée s'installa assez rapidement entre nous trois. Heavenknox resta ensemble encore 1 an. Peu de temps après Michel et moi avons évolué dans une multitude de groupes rock, top 40 & blues durant les années 90. En janvier 1995, Deno nous voit jouer ensemble Michel et moi lors d'un spectacle au Club Soda. 


FIJM 1997
La semaine suivante il nous appelle pour nous proposer le projet de former un band de blues. Deno connaissait déjà Denis Samson pour avoir joué avec lui quelques années auparavant dans un autre formation de blues, il lui a proposé de ce joindre au band. C'est à ce moment que les Bad Boyz Boogie sont nés.

Heavenknox 1985
Le blues est ta musique préférée ? 
En fait, je dirais plutôt le blues/rock genre le vieux ZZ Top, Stevie Ray Vaughan, Allman Brothers, Hendrix, j'aime beaucoup aussi le R&B, le funk des années 70, et le Motown de la fin des années 60. Sans oublier la musique basée sur le blues joué le volume à 10 comme par exemple Zeppelin, Deep Purple et Big Sugar. Pourquoi ? Parce que j'aime la sonoritée, virtuositée et que c'est une musique empreinte d'émotions, qui vient me chercher de l'intérieur.

Y a -t-il des styles musicaux que tu n’aimes pas? 
Oh que oui! Le Rap et le Dance. J'ai ben de la misère avec ça. Je peux bien leur concéder que c'est une forme d'art, mais pas de la musique.

Trois p’tites dernière questions:
La plus belle femme du domaine musical ? (pas le droit de nommer sa blonde)  Hmmm, euh, Jennifer Lopez, mais... j'aime mieux pas l'entendre chanter, Ahhh...minute!!.., à ce compte là, j'aime mieux Sheryl Crow. 

Le meilleur bassiste au monde (idole) ? (pas le droit de se nommer haha.) Je ne connais pas le meilleur bassiste au monde (c'est quand même assez subjectif) mais,... mon préféré est celui qui me donne le goût de prendre ma basse et d'en jouer et qui est sans aucun doute l'essence même du "SON" Motown et le père de la basse moderne, James Jamerson .

Si tu gagnais à la loto plusieurs million, qu’en ferais-tu?
Hmmm,... quelle question...mais, tu dois te douter que cela va tourner encore à la musique, n'est-ce pas?  Premièrement, j'en placerais pour m'assurer que ma famille ne manque jamais de rien. Et en deuxième lieu, je me construierais un studio d'enregistrement où je pourrais enregistrer album après album, peut-être de différents styles avec différents artistes. Je pourrais même financer la promotion et la distribution de ces albums. Je pourrais aussi, si le coeur m'en dit, faire de la musique de film ou pour la télé ou la publicité. Avec plusieurs million, ça ne serait pas les choix qui manqueraient. Il ne reste plus maintenant qu'à gagner! ;-)
 
 

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