Webzine Le Net Blues
Par: Marc Champagne
www.datablues.com
B. B. King à la Place des Arts

 
Celui qui est surnommé Le  Roi du Blues se produisait à la salle Wilfrid Pelletier en ce dimanche 11 janvier dernier et j’ai eu le privilège d’assister à cet émouvant concert dont je vais vous relater ici quelques grandes lignes.
Pour l’occasion, la salle était pleine à craquer et la hâte du public de voir son idole était tout à fait palpable. Ce public, composé de gens de tous âges qui s’étaient tous présentés là avec la même ferveur et la même affection envers cet homme qui parcours le monde depuis tant d’années pour y transmettre son amour du Blues et les émotions qui en découlent.

Entouré pour l’occasion par huit musiciens, deux guitaristes, un bassiste, un pianiste, un batteur ainsi qu’une section de cuivres comprenant trois membres notre ami monta sur scène après que ses musiciens eurent exécuté quelques pièces histoire de bien réchauffer la salle et aussi de faire monter d’un cran la tension du public. Le petit subterfuge eut évidemment son effet et c’est devant une salle debout et applaudissant à tout rompre que B.B. fit son entrée.

Il faut cependant admettre qu’il a ralenti au cours des années et même si ses interventions à la guitare se font un peu moins nombreuses, il n’en compense pas moins par une présence sur scène et un humour de tous les instants. Dialoguant avec ses musiciens et avec le public de manière constante, il a réussi à nous tenir en haleine durant toute la soirée.

Durant la première partie du spectacle, il faisait souvent appel à sa section de cuivres qui le secondait d’ailleurs de manière très efficace, mais qui selon moi prenait un peu trop de place en dépit de l’excellence de leurs interventions. Durant ce que je qualifierais de seconde phase ( il n’y a pas eu d’interruption ) B.B. s’est retrouvé seul avec ses deux guitaristes à l’avant scène et c’est durant cette partie du spectacle que nous avons eu droit à la magie. La magie d’un homme qui malgré ses soixante dix huit printemps, malgré le fait qu’il ne peut presque plus se tenir sur ses deux jambes et qui en plus souffre d’un diabète très sévère réussit encore et toujours à nous émouvoir par sa passion, par toute l’intensité émotionnelle qu’il met dans ses interprétations de ces classiques du Blues.

Il nous a même confié entre deux couplets qu’il entendait continuer à faire ce métier jusqu’à sa mort avant de continuer l’instant d’après à chanter son Blues déchirant avec toute son âme et tout son cœur. Ce fût pour moi le moment le plus intense et le plus émouvant de la soirée et nombreux furent ceux et celles qui versèrent discrètement quelques larmes à cet instant précis. Je l’avoue sans gêne, je fais partie de ceux-là. Et c’est bien là que réside toute la force de cet homme, car par sa sincérité et sa simplicité, il réussit à nous faire ressentir avec force tout que peut contenir le Blues lorsqu’il est exécuté avec l’âme de celui qui a vécu et ressenti profondément toutes ces joies et ces peines qu’une vie peut comporter. 

J’ai toujours éprouvé une grande admiration pour B.B.King et en ce froid dimanche de janvier j’ai été en mesure de comprendre encore davantage ce qui fait qu’on le surnomme le Roi du Blues. 

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Longue vie à toi B.B. et que la providence fasse en sorte que tu puisses encore longtemps nous donner de cette magie qu’est la tienne et qui est l’essence même de cette merveilleuse musique qu’est le Blues…..ton Blues.

Marc Champagne
 









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