Webzine Le Net Blues
Par: Pierre Lamontagne
PITLAMON@cvm.qc.ca
smokedmeatband.com
Un vendredi soir magique au
Festival de Blues de Victoriaville
-

VIDÉO -Diunna Greenleaf And The Blue Mercy Band

 
C’est au parc Terre-des Jeunes de Victoriaville que s’est déroulé la seizième édition du Festival de Blues de Victoriaville du 25 au 27 juillet dernier. En plus de la douzaine de grands spectacles présentés sur la scène extérieure dans le parc, des concerts étaient aussi offerts dans différents bars et restaurants du centre-ville durant les trois jours de l’événement. Le fait de pouvoir offrir gratuitement des grands noms et des spectacles de qualités est une source de fierté pour les organisateurs du Festival. 
C’est grâce à l’implication du maire Alain Rayes, de la municipalité, de plusieurs commanditaires et des bénévoles que c’est possible, nous expliquait Yves Bernier, responsable de la publicité et de la promotion que nous tenons à remercier pour son accueil chaleureux. M. Bernier nous expliquait aussi, qu’à ses débuts, le Festival se déroulait surtout au centre-ville mais que depuis 3 ans maintenant, les grands spectacles se donnent dans le parc ce qui facilite la logistique et semble plaire aux nombreux spectateurs

La scène extérieure située en bas d’une pente dans le parc Terre-des-Jeunes forme un amphithéâtre naturel permettant une vue dégagée et une bonne acoustique.  C’est donc dans ce décor enchanteur que nous avons assisté à une fantastique soirée de blues le vendredi 26 juillet dernier.

Black Cat Blues Band
Steve Marriner
Au programme, trois bands pour nous divertir. À 19h00, la tâche d’ouvrir la soirée revient au groupe Black Cat Blues Band, un quatuor du centre du Québec formé de la chanteuse Brigitte Flansberry, du guitariste Keven Charrette, du bassiste Martin Letendre et du batteur Kaven Fournier. Ils nous ont offert des reprises très réussies de grands classiques du blues tels que Buddy Guy et Susan Tedeschi.

Plus tard en soirée, la formation MonkeyJunk originaire d’Ottawa, a énergisé la foule avec un blues au saveur de rock. Le trio est mené par l’excellent Steve Marriner (voix, guitare et harmonica), et solidement appuyé de Tony D à la guitare et de Matt Sobb à la batterie. Le groupe est récipiendaire de 10 Maple Blues Awards en plus d’un Juno Award pour le meilleur album de blues en 2012. Ils nous ont présenté quelques pièces de leur prochain album à paraître cet automne qui s’intitulera ALL FREQUENCIES. La foule a bien apprécié la fougue et le dynamisme du groupe ainsi que les solos endiablés d’harmonica de Steve Marriner.

John Del Toro - Diunna Greenleaf
Pour conclure cette agréable soirée, Diunna Greenleaf et son Blue Mercy Band avec invité spécial, Kenny «Blues Boss» Wayne ont brûlé les planches de la grande scène. Lors de son passage «l’ouragan Diunna» n’a pas fait de dommages, mais elle nous a plutôt soufflé de la joie, de la chaleur et de l’amour!  Mme Greenleaf, originaire de Houston au Texas a présenté un spectacle époustouflant, une véritable montagne-russe d’émotions. Toute la soirée elle a su jouer avec la foule par son rire communicatif et ses pas de danse suggestifs… 
Kenny  ''Blues Boss''  Wayne
Diunna Greenleaf
De plus, les organisateurs du Festival ont eu l’excellente idée d’inviter le grand pianiste Kenny « Blues Boss » Wayne: une grande complicité s’est rapidement installée entre la Diva et le pianiste virtuose vêtu d’un brillant costume bleu et d’un chapeau assorti ! Vers la fin du spectacle, Diunna est même descendue de la scène pour chanter dans le parc et prendre un bain de foule : le public en délire était ravi. Pour le rappel, elle a interprété une pièce d’inspiration Gospel a cappella et sans microphone! Sa voix forte résonnait sous le ciel étoilé de Victoriaville devant une foule de plusieurs milliers de personnes émues par cette grande dame du Blues. Vraiment une soirée magique à Victo.  

Et ça ce n’était qu’une soirée ! La veille il y avait entre autres, Steve Hill, Angel Forrest et Martin Deschamps et le lendemain: Ben Racine, Steve Strongman et Garou!  C’est certain que nous serons de retour à Victoriaville l’année prochaine: c’est une invitation à tous les amateurs de blues.   www.festivaldebluesvicto.com
 

Pierre Lamontagne 


 
 
Par: Barbara Diab
bdiab@videotron.ca
smokedmeatband.com
Entrevue avec Diunna Greenleaf

 
Barbara Diab - Diunna Greenleaf
Vous êtes chanteuse depuis quand?
J’ai chanté toute ma vie. Quand j’étais jeune c’était moi qui avais la plus grosse voix; j’étais celle qui chantait le plus fort à l’église! Plus tard, j’étais choriste pour le Muddy Waters Chicago Legends. Mais depuis environ 15 ans, je fais carrière avec mon band, Blue Mercy: un petit groupe indépendant. Au début, mon band se nommait « Blues For Mercy» car notre défi c’est de vous remonter le moral. On a raccourci le nom pour Blue Mercy mais on garde toujours notre mission humaine d’encourager les gens à ne pas abandonner…. 

Dites-nous quelque chose qu’on ne sait pas sur vous.
J’ai une maîtrise en orientation scolaire (Masters in Education Counselling). Je suis aussi mentor d’élèves en musique. Je suis très fier de mon ancien élève Gary Clark Jr. (guitariste et comédien) qui a été signé par Warner Brothers. Je tiens vraiment à l’éducation musicale dans nos écoles. C’est souvent la musique qui sauve certains élèves en difficulté et qui les motive à rester à l’école.

Parlant de musique Blues, pourquoi chantez-vous ce style?
Oh, Seigneur, l’histoire du Blues est riche, mais il y a aussi un avenir! Il ne faut oublier que c’est Maman Blues qui a accouché du Rock n’ Roll, Jazz, Soul, Fusion et Hiphop... Je chante avec le point de vue d’une femme mais je m’adresse aussi aux hommes pour leurs donner de bons conseils (rire). Ça me permet de m’exprimer sur des événements qui arrivent comme la mort de Johnny Lee Hooker; ça m’a touché beaucoup et donc j’ai composé TRIBUTE TO JOHN LEE HOOKER. Les femmes sont de nature maternelles; elles donnent et elles donnent et parfois, les gens nous prennent pour acquis comme dans la pièce DO YOU WANT ME TO STAY : «Après toutes les années, les larmes, les peurs et les bébés, veux-tu que je reste? Dis-moi si tu veux que je reste». J’aime la franchise. J’essaie de rester terre-à-terre.

Qu’est-ce qui vous inquiète?
L’inhumanité chez des êtres humains. Ça m’inquiète beaucoup…mais il y a aussi des moments d’entraide qui me rassure, comme durant l’ouragan Rita en 2005 où nous avons vécu pendant 9 semaines sans électricité. Comme on dit en anglais : When life gives you lemons, you make lemonade. Il faut tirer le bon de mauvaises choses. Il faut faire avec ce que la vie nous envoie…

Merci beaucoup Mme Greenleaf. Vous êtes un modèle pour les femmes et les chanteuses de blues!
Vraiment? (gros sourire) Merci et continuez de garder le blues vivant! 
www.diunna.com
 

Barbara Diab
 


 
 
 
 

Retour à la page principale