Webzine Le Net Blues
-- Patricia Clavel
patricia_clavel_netblues@hotmail.com
Photos: Marcel Dubois
-
Trois-Rivières en Blues 2009
Une première édition qui entraînera le début d'une belle tradition!
-

Rob MacDonald

Angel Forrest

Angel Forrest - Denis Coulombe
Les amateurs de blues peuvent désormais se réjouir puisque le Festival de Blues de Trois-Rivières reviendra l’an prochain, au grand bonheur des organisateurs qui ont certes travaillé fort en faisant revivre ce festival après 12 longues années d’absence. La grande fête du blues, qui se tenait en plein coeur du centre-ville de Trois-Rivières sur la rue Badeaux, les 28-29 et 30 août, fut un réel succès, considérant la température pluvieuse et parfois glaciale. Le résultat d’une telle réussite est bien sûr le fruit d’une bonne  programmation, entièrement gratuite pour les festivaliers, mais avant tout grâce au travail acharné des trois organisateurs de l’événement soit le conseiller municipal Guy Daigle ainsi que Dany Bruneau et Christian Gamache, qui ont tout mis en oeuvre afin de rendre ce week-end mémorable.
 
--
Angel Forrest Trio
''C'est lors d’une soirée de blues dans un bar du centre-ville de Trois-Rivières que l’idée nous est venue de remettre sur pied le festival de blues de Trois-Rivières. Animés par une passion commune pour le blues, l'idée de faire renaître le festival a pris naissance. Il ne restait plus qu'à passer à l'action et s'entourer de partenaires qui croyaient en notre projet''.

 Le projet qui s’est donc avéré concluant, aura permis aux Trifluviens et touristes d’assister aux spectacles des Sleepwalkers, Rick L. Blues, Steve Hill, Bob Champoux, Bharath & his Rhythm Four, Mo Blues, Taxi Blues, Angel Forrest, Bob Walsh, Rob Lutes, Runaway Slide, Paul Deslauriers et Dawn Tyler Watson. Ces artistes ont tous chacun leur tour pris possession de l’unique grande scène, installée au bout de la rue Badeaux et certains spectacles furent offerts dans les bars environnants jusqu’aux petites heures du matin. 

L’accueil chaleureux de l’équipe organisatrice m’aura donc permis d’assister à ces trois journées de pur bonheur. 

Vendredi 28 août


Francis Périgny

Sleepwalker Band
Si le jeudi soir offrait une soirée V.I.P. au bar Le Temple et dont Angel Forrest était l’artiste invitée, c’est plutôt le vendredi que le festival prenait vie dans le centre-ville de Trois-Rivières. La formation "Les Sleepwalkers", tous originaires du coin, est composée du chanteur et guitariste Francis Périgny, le contrebassiste Donald Dufresne, le batteur Michel Blais, le trompettiste Doc. Piston et le saxophoniste René Demontigny. Le groupe ayant déjà un album à leur actif, "It’s Worth It" est composé de 10 pièces, dont 9 sont originales. Le répertoire qui est sans nous rappeler parfois celui des Stray Cats, nous transporte plutôt dans les années 50 grâce à un mélange de blues et de swing, parfait pour faire danser la foule qui prend de plus en plus d’ampleur devant la scène. Dès lors, on sent que les Trifluviens n’auront guère l’intention d’ignorer cette première édition. Les Sleepwalkers nous ont servi des pièces telles que: "I Got a Woman", "All Shook Up" et "Who Do You Love", tandis que plusieurs enfants courent et dansent au son d’une musique bien rythmée et exécutée par de fameux musiciens. Longue vie aux Sleepwalkers!
 
 

Rick L. Blues

Rick L. Blues Band
Il s’agit toujours d’une formule gagnante, prometteuse de bon blues, lorsque Rick L. Blues et ses musiciens apparaissent. Ceux-ci ont foulé les planches de la scène peu après le groupe précédent alors que tranquillement, le soleil se couchait pour laisser paraître de superbes projections sur les établissements, de chaque côté de la rue. Une initiative dont le résultat était splendide.

Le guitariste Henri Breton, le batteur Bruno Roy et le nouveau bassiste de Rick L., Cédric Dind Lavoie, ont débuté le spectacle avec une intro musicale servant à présenter notre bluesman montréalais, toujours aussi chic et aux airs de gentleman. Enchaînant au gré de plusieurs pièces dont certaines de son tout nouvel album "Back to The Roots With Friends", Rick L. Blues nous a chanté "Tigerman", "Cross Road Blues" ainsi qu’une chanson circonstancielle, "I’ll Warm You Up", puisque effectivement la température perdait quelques degrés à son mercure. Le spectacle continua avec "Hit the Road Jack", "Georgia On My Mind", "Everyday I Have the Blues" et "I Got My Mojo Working", sous les applaudissements d’un public visiblement satisfait.
 
 


Steve Hill and the Majestiks

Steve Hill
Un moment fort du festival, celui ayant attiré le plus grand nombre de festivaliers, fut le spectacle livré par Steve Hill and the Majestiks. Les Majestiks composés du bassiste Dominic "Rock" Laroche, du batteur Sam Harrison et du guitariste Richard Boisvert (qui remplace Jean-Sébastien Chouinard) étaient grandement attendus par la foule rassemblée entre les rues Saint-Georges et Saint-Antoine. Lorsque l’on sait que Steve Hill et Rock Laroche sont d’autant plus natifs de Trois-Rivières, on s’attend, par la force des choses à un spectacle de grande envergure. Et ce fut le cas. Le groupe s’est entièrement donné aux spectateurs à travers un son plus rock que blues mais tellement efficace. Le virtuose de la guitare a fait sonner son instrument de façon magistrale, enchaînant les pièces de son dernier album "The Damage Done" paru le 7 juillet dernier, dont "Who Do You Think You Are". Juste avant de poursuivre avec "Too Much Pressure" et "Up Jumped the Devil", Steve Hill s’adresse à la foule en lui laissant savoir combien il est content d’être là. On peut également se réjouir d’entendre des pièces de l’album "Devil at My Heels" grâce à "Even"  et "Nasa Made", entre autres. "Le plus que vous donnez, le plus qu’on a de gaz!!!!" s’écriera Steve Hill avant d’entamer l’excellente pièce, "Give Your Woman What She Wants" et dans laquelle les spectateurs participeront en tapant des mains, suivie de "Going Down" et "The Fire Down Below". Le rappel est inévitable et la gang de chums revient sur scène alors que Rock Laroche semble plus heureux que jamais en souriant constamment à la foule. Ainsi, Steve Hill se lance dans un solo sidérant dans "Devil at my Heels" et nous en met plein la vue. Chanceux d’avoir encore ce guitariste parmi nous au Québec, Steve Hill a du talent à revendre et les applaudissements obstinés l’auront bien démontré. Un grand spectacle livré par Steve Hill and the Majestiks.

Samedi 29 août


Bob Champoux

Bob Champoux Band
Dès midi, le guitariste Bob Champoux, reconnu pour partager la scène aux côtés de Marjo et membre du groupe La Brassée, montait sur la scène accompagné d’un bassiste, d’un batteur ainsi que de la chanteuse Marie-Claude Gagnon. Cette dernière, étant la chanteuse du groupe Marie Bang! Bang!, dans lequel Bob Champoux est guitariste, a su tant bien que mal, donner un peu de chaleur aux quelques spectateurs s’étant déplacés à cette heure hâtive, en nous chantant entre autres les pièces "That’s All Right (Mama)", "Give Me One Reason", "Shook Me All Night Long", "Son of a Preacher Man" et "The Thrill is Gone".
 
 
 

Bharath Rajakumare

Bahrath and His Rhythm Four
Le groupe Bahrath and His Rythm Four prenait la relève avec leur répertoire bien rythmé des années 50 et dont fait partie le chanteur/harmoniciste Bharath Rajakumar, le batteur Ben Caissie, le guitariste Colin Perry et le bassiste Costa Zafiropoulos. Avec un album fraîchement sorti en 2009, "Tsunami", la formation nous offre donc des pièces de leur dernier opus en plus d’interpréter celle de Little Walter : "Off The Wall", ce dernier s’avérant une grande source d’inspiration pour Bharath. Colin Perry poursuit avec "Dig Myself a Hole" et l’excellente formation cède la place à Mo Blues.
 
 

Mo Blues Band

MO Blues
Mo Blues, qui habite désormais la ville de Trois-Rivières depuis environ un an, est arrivé aux côtés du claviériste Jean-Yves Allaire, le bassiste Clément Duhamel et le batteur Nicolas Lalandre. Alors que la température est franchement maussade, le bluesman, quant à lui, aborde fièrement un sourire qu’il gardera tout au long de sa performance et qui, par la force des choses, incitera par sa musique et sa bonne humeur à faire danser le public. Étonnamment, celui-ci s’est déplacé, compte tenu les prévisions météorologiques, et prouve encore une fois que ce festival a sa raison d’être. Le spectacle jovial de Mo Blues s’est déroulé sous la cadence de quelques reprises ainsi que des pièces de l’artiste dont "I Sing For Everyone", "Rock Me Baby" et "My Old Friend Georgie". Après nous avoir fait ressentir un bon blues langoureux de Jimmy Reed, Mo Blues enchaîne avec la pièce "Cool Blues Walk", une chanson d’Eddy "The Chief" Clearance (Chicago, Illinois), un bluesman américain qui représente pour lui une inspiration et en qui il voue un grand respect nous dira-t-il. Bref, Mo Blues a donné une performance impeccable, muni de sa guitare sur laquelle le signe de paix semble correspondre tout à fait à la personnalité de celui qui en joue. Mo Blues chante bien et joue bien, sans compter les innombrables solos de clavier livrés par Jean-Yves Allaire qui, en bout de ligne, ont fait de ce spectacle une réussite.
 
 

Taxi Blues

Christian Gamache (Organisateur)
Avec un peu de retard à la programmation, celle-ci affichait le groupe Taxi Blues. Le seul spectacle à m’avoir malheureusement échappé à cause d'un conflit d’horaire. La formation trifluvienne fondée en 2008 est composée de six membres, dont le chanteur François Pilotte, les guitaristes Jean-Guy Hamelin et Christian Gamache (l’un des organisateurs du festival), le bassiste Jean Boudreau ainsi que le batteur Pierre Messier ont ainsi livré une performance sur la grande scène.
 
 

Angel Forrest

Angel Forrest Band
Difficile de ne pas tomber sous le charme d’une chanteuse comme Angel Forrest. Nous donnant toujours l’image d’être au sommet de sa forme, la talentueuse diva du blues et la beauté incarnée, aura tout donné ce soir-là, alors que le froid s’attaquait à mes os et que la pluie tombait sans vouloir s’arrêter. Des gens se seront tout de même déplacés, munis de leur parapluies et certains privilégiés s'abriteront sous la tente V.I.P. Angel aura tout fait afin de réchauffer son public déjà acquis en nous interprétant une version de "Piece of My Heart" et en racontant des anecdotes, telles la fois où elle fit la première partie des Beach Boys alors qu’il grêlait: ''Peu importe la tempête, il suffit de se laisser aller!''. Entourée de musiciens hors pairs, dont les guitaristes Denis Coulombe et Rob MacDonald, le bassiste Alec McElcheran et le batteur Sly Coulombe, Angel Forrest a tout d’une artiste accomplie. Celle-ci fera chanter les spectateurs lors du couplet de "Wish You Were Here", dont vous pouvez entendre la superbe version sur son album "Here For You". L’artiste a cette capacité à vivre le moment présent et entraîne avec elle les spectateurs, remerciant à plusieurs reprises l’organisation du Festival de Blues de Trois-Rivières. Elle nous interprète avec brio la pièce "Tell Mama", compilée sur son premier album "Second Hand Blues". S’adressant régulièrement à la foule, même pour prendre des demandes spéciales, Angel interprète "Bobby McGee" comme personne ne peut le faire sauf Janis. Décidément, rien ne peut arrêter la chanteuse qui cède désormais la place au grand Bob Walsh.
 
 

Bob Walsh

Bob Walsh Band
Beau temps, mauvais temps, il n’est pas question pour les organisateurs d’annuler un seul spectacle et c’est tant mieux, puisque l’on ne voudrait surtout pas manquer Bob Walsh, qui vient clôturer cette deuxième journée de festival. Accompagné de ses musiciens, soit l’harmoniciste Guy Bélanger, le guitariste Christian Martin, le bassiste Jean Cyr, le batteur Bernard "Bingo" Deslauriers et le claviériste Stéphane Aubin, Bob Walsh est monté sur scène, vêtu de son gros manteau, puisque effectivement la froidure était telle qu’on se serait cru en début d’hiver. 

 "Bob Walsh sous zéro!!!'', s’écriera le bluesman, question de  nous faire rire, comme d’habitude. Même si ce dernier ne semble pas tout à fait content de faire un spectacle dans de telles conditions météorologiques, il n’aura suffi que de deux chansons pour le réchauffer et le sentir heureux d’être avec nous. L’excellente reprise de "Ain’t No Sunshine", dans laquelle un solo de clavier nous transporte, suivie d’une version presque reggæ de "What a Wonderful World" a déjà conquis les spectateurs qui, malheureusement, ne sont pas aussi nombreux que la veille. Ceux qui se sont déplacés auront toutefois assisté à un très bon spectacle de blues, les empêchant de regretter la décision d’avoir affronté la pluie et les vents froids.

''Joyeux Noël tout le monde!!!'' nous lance Bob Walsh à la blague avant d’entamer la pièce de Billy Preston "Will It Go Round In Circles". Celui-ci parvient à faire taire la foule alors qu’il chuchote le refrain. Un bon moment. Puis suivront "Stand By Me" et "Stormy Monday". Cette dernière nous permet d’entendre l’harmonica de Guy Bélanger qui, comme à l’habitude, nous caresse les oreilles de son instrument qu’il maîtrise de façon grandiose, suivie de la reprise de "Summertime". Bob Walsh vient clore le spectacle avec une interprétation de "You Are So Beautiful", au son des applaudissements d’une foule assouvie. Ce spectacle s’avèrera l’un de mes coups de coeur du festival, ne serait-ce que pour les musiciens, tous aussi bons les uns que les autres mais entre autres, Bob Walsh étant un vrai "showman" à la voix puissante, il a su nous faire rire et prendre soin de son public. Si Bob Walsh se dit sous zéro, moi je lui accorde un 10 sur 10!

Il ne reste plus qu'à terminer la soirée en beauté et pour ce faire, rien de mieux qu'un spectacle de Paul Deslauriers, au bar Le Carlito. Pas surprenant de constater la présence de plusieurs personnes en arrivant sur place, puisqu'il faut bien le dire, Paul Deslauriers est populaire. Un samedi soir qui dans mon cas n'aurait pu être mieux comblé alors que la fête et le blues se seront alliés jusqu'aux petites heures.

Dimanche 30 août 2009

--
Rob Lutes
La dernière journée du festival est arrivée alors que le soleil, lui, semble vouloir sortir de sa tanière. C'est Rob Lutes qui amorce le premier spectacle, aux côtés de son fidèle guitariste, Rob MacDonald, du bassiste Jeff Allard et du batteur Sly Coulombe. Le beau temps donne à l'événement un aspect plus familial puisque plusieurs enfants sont sur le site à courir, danser ou encore se promener à trottinette, le sourire flagrant. On s'imagine alors ce à quoi aurait pu ressembler le festival si la température avait été plus généreuse pendant le week-end. Car effectivement, le festival se veut d'être prime à bord un événement familial et gratuit. 

 ''Ça va rester gratuit. Il y a beaucoup de festivals qui viennent au monde et qui décident d'imposer un coût d'entrée par la suite. De notre côté, on est sur la même longueur d'ondes là-dessus.''

On peut ainsi se réjouir d'un festival accessible à tous ou personne n'est exclus mais tout le monde bienvenu. La journée du dimanche s'annonce plutôt bien, alors que déjà certains s'imprègnent des paroles de Rob Lutes et du talent indéniable de ce dernier.

Ses musiciens chevronnés accompagnent sa guitare acoustique tandis que Rob MacDonald gratte sa dobro. N'ayant jamais caché mon amour profond et presque inconditionnel pour la musique de Rob Lutes, je ne peux faire autrement que d'écouter attentivement son répertoire, dont les textes réfléchis et les mélodies accrocheuses me submergent d'émotions. Ainsi, nous avons droit à quelques pièces de son dernier album, ''Truth & Fiction'', dont font partie "The Only Soul", "Bread", ''Constancy'' et ''A Small Reminder'' entre autres. Il replonge toutefois dans son album précédent grâce à des pièces telles que "That's How Strong My Love Is" et "Throw Me From This Train". Rob Lutes parle souvent aux spectateurs et nous présente ses chansons en prenant la peine de nous mettre dans le contexte de la pièce, ce qui donne au spectacle un aspect plus intimiste. Toujours en flirtant à la fois avec le blues et le folk, ce dernier n'aurait pu mieux débuter la journée et il fut regrettable d'apprendre qu'il ne participerait pas au Jam Session de fin de soirée.
 
 
--
Runaway Slide
C'est au tour du trio Runaway Slide, récipiendaire d'un Lys Blues dans la catégorie Groupe Révélation 2008, de prendre la relève et de faire vibrer Trois-Rivières. Tous âgés entre 14 et 15 ans, les cousins Justin Saladino (guitare/voix), Adam Passalacqua (batterie), et Matthew Passalacqua (bassiste), surprennent par le son qui émane de leurs instruments. Saladino est de toute évidence un futur prodige s'il persiste à ce rythme. Ce dernier descend même de la scène avec sa guitare pour se promener parmi les gens, qui l'encouragent et apprécient le moment dont résulte une ambiance décontractée. Après un "Red House" d'Hendrix bien ressenti, le trio enchaine avec "Satch Boogie" de Satriani, question d'en mettre plein la vue aux spectateurs séduits depuis le tout début avec des pièces telles que "Roadhouse Blues" ou "Black Cat Bone". La formation épate franchement et la scène est réchauffée plus que jamais pour accueillir Paul Deslauriers.

 
 
--
Paul Deslauriers Band
Il y a longtemps que je n'avais pas vu Paul Deslauriers en solo sur une grande scène. Plus fréquemment en formule duo avec Dawn Tyler Watson (leur spectacle est un succès), on ne dit pas non lorsque le guitariste veut "rocker" davantage et se retrouve seul au micro avec ses acolytes : Greg Morency à la basse et Sam Harrisson à la batterie. Débutant avec la célèbre pièce "Crossroads", la prochaine heure s'annonce forte en intensité. Le public eut droit à une superbe version de "Hound Dog", dans laquelle Paul Deslauriers puise dans sa sensualité afin de nous exprimer doucement les paroles d'Elvis et cela sans compter le solo de guitare à couper le souffle qui précéda. Avec une touche d'humour, un bon répertoire et un retour en arrière avec certaines pièces de l'époque où il avait son groupe Black Cat Bone, tout y est. Il ne reste plus qu'à apprécier, Paul Deslauriers. Il aura pris pleine possession de la scène et fait de ce moment un des plus mémorables du festival. 

 ''Dans mes coups de cœur, je te dirais que Paul Deslauriers a vraiment été à la hauteur des attentes que j'avais de lui''. C'est tout de même flatteur lorsqu'il s'agit des propos de l'un des organisateurs, Christian Gamache. Paul Deslauriers aura d'ailleurs eu droit à une ovation de la part des spectateurs qui avaient amené leurs chaises pour l'occasion. Le groupe répondra au rappel de la foule et chacun reviendra nous livrer un de leur solo. Bref, tout un spectacle, riche en décibels!
 
 


Dawn Tyler Watson - Paul Deslauliers Band

Paul Deslauriers - Dawn Tyler Watson
Vers 19h, c'est au tour de Dawn Tyler Watson d'offrir sa performance. On sait alors que nous aurons droit à un spectacle de qualité, dans lequel la chanteuse nous fera voyager entre le blues et le jazz. Avec son potentiel à se faire connaître sur la scène internationale, elle est une artiste qui constamment dégage le plaisir d'être sur les planches. Son solo de sax imité avec sa voix, dans lequel chaque note est juste et défile une après l'autre, est devenu un moment clé du spectacle auquel aspirent ceux qui la connaissent déjà. Il faut dire que rares sont ceux capables d'un tel exploit. Aux côtés de ses musiciens, la chanteuse nous a interprété des pièces dont "Latex", "Take it Outside" et "Trouble In Mind". En plus d'avoir une personnalité attachante, Dawn Tyler Watson ne rate jamais l'occasion de nous éblouir, nous toucher et nous divertir. Un fort bon spectacle.

 Un festival de blues n'en serait pas un sans avoir au moins un harmoniciste en tête d'affiche. C'est Jim Zeller qui fut invité sur la grande scène afin de nous jouer des pièces de son répertoire, dont : "Jack Daniel's", "Melody", "Fright Train" et "Godfather". Accompagné de son guitariste Fred Freedom, Marc Deschênes à la basse et David Devine à la batterie, Zeller se donne beaucoup sur scène et exploite son instrument au maximum. Son amour de la scène et de la musique est incontestable. Celui-ci aura d'ailleurs hérité de la tâche peu évidente de prendre en main la panoplie d'artistes qui attendent derrière la scène pour le Jam session servant à clôturer le festival de Blues de Trois-Rivières. 



 
 
 
 

-- Ainsi le public retrouve sur scène certains membres de la formation Taxi Blues, Bob Champoux, Rob MacDonald, Paul Deslauriers, Dawn Tyler Watson, Sam Harrison, Greg Morency, Justin Saladino ainsi que le guitariste Paul Sobel Fudin qui, en visite de Boston, fut appelé à jammer avec nos musiciens québécois. L'invitation en aura valu la peine, puisque son jeu de guitare fut maintes fois acclamé. 

 C'est à Jim Zeller et ses musiciens que revient la dernière prestation offerte dans un bar, soit à L'Embuscade, situé sur la rue Badeaux. Ce petit "bijou de bar" était bondé de gens et la piste de danse active plus que jamais.

Les établissements, tels que les restaurants et les bars du centre-ville de Trois-Rivières, sont sincèrement d'une beauté rare. Tous stylés de façon originale, chaque endroit est unique et moderne. Ce qui inspire confort et plaisir. Les Trifluviens sont des gens accueillants et leur réceptivité face à la première édition du festival fut si positive que la tradition se poursuivra l'an prochain.


 

Guy D'Aigle (Présentateur)

Jim Zeller Band
"L'an prochain, plutôt que de durer 3 jours, le festival durera 5 jours puis on va avoir 2 scènes principales" nous dit Christian Gamache. "On pense même à organiser un spectacle en salle. Il y a beaucoup de projets dans l'air'' mentionne le conseiller municipal Guy Daigle. Il est évident que certains points seront sujets à l'amélioration afin de rendre le festival encore plus populaire, mais sans aucun doute, le trio d'enfer formé par les organisateurs est digne de confiance et leur projet ne fera que prendre de l'ampleur d'année en année. Leur ouverture d'esprit ainsi que leur amour du blues font de ce trio une formule gagnante. Je ne remercierai jamais assez toute la formidable équipe et tout particulièrement Christian Gamache, qui a accueilli Le Net Blues les bras ouverts afin de participer à l'événement.

Bravo aux artistes qui ont fait de ces trois journées une réelle fête du blues et que la pluie n'aura guère réussi à noyer!

Patricia Clavel
 
 

Retour à la page principale