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SUM 41
Difficile d’écarter SUM 41 de la dernière
génération des‘’canadian rock stars’’. Avec pas moins de
cinq albums dont on a extrait une quinzaine de simples, et des ventes mondiales
de plus de dix millions d’exemplaires depuis 2000, STEVE JOCZ (batterie),
CONE McCASLIN (basse) et le guitariste-chanteur-auteur-compositeur DERYCK
WHIBLEY ont fait beaucoup de chemin depuis leurs premières expériences
musicales, en 1996, dans leur village de Ajax (Ontario, Canada).
D’un premier album (HALF HOUR OF POWER), paru
en 2000, le band fait encore, en spectacle, MAKES NO DIFFERENCE et MACHINE
GUN, deux punk/rocks nerveux et agressifs, dans la plus pure tradition
du genre. De même pour FAT LIP, IN TOO DEEP et MOTIVATION, issus
de ALL KILLER NO FILLER (2001). |
Par ailleurs, le style et les thèmes deviennent
plus sombres, plus durs, en 2002, avec une troisième parution, DOES
THIS LOOK INFECTED? dont on retiendra STILL WAITING, THE HELL SONG et OVER
MY HEAD (BETTER OFF DEAD)
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Suivra ensuite, en 2004, un intéressant
virage résultant d’un voyage humanitaire en République Démocratique
du Congo au cours duquel leur sécurité fut menacée
par la guerre civile. Conséquemment, l’album CHUCK présente
des textes plus sociaux, engagés et dénonciateurs, tels WE’RE
ALL TO BLAME, PIECES, SOME DAY et NO REASON.
Finalement, après une pause de plus de
deux ans pendant laquelle les membres de SUM 41 participent à divers
projets, dont celui, pour WHIBLEY, de se marier, en 2006, avec la mégastar
internationale du punk AVRIL LAVIGNE, le groupe revient en 2007 avec ce
UNDERCLASS HERO déjà mondialement très bien accueilli
et qui fait une sorte de synthèse des ingrédients qui ont
fait le succès des albums précédents, alternant avec
beaucoup de doigté les sonorités et les styles punk/rock
avec certaines autres, par moments, presque folk, de même que les
thèmes légers avec d’autres plus sérieux. Les fans
connaissent déjà la chanson-titre en premier extrait, rapidement
suivi de WALKING DISASTER et, succès oblige, bientôt accompagné
de WITH ME, dont le clip est fin prêt depuis peu pour sa grande sortie. |
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Ce 12 Mars 2008, au Métropolis de Montréal,
devant un public d’inconditionnels, SUM 41 ‘’ouvre’’ avec cet UNDERCLASS
HERO qui colle tellement bien à la personnalité du chanteur,
en très grande forme après cette malheureuse blessure au
dos qui l’obligea à remettre plusieurs spectacles de cette tournée,
dont celui prévu chez nous le 2 novembre dernier. Le groupe aligne
ensuite tous les titres précités, dans une mise en scène
efficace, composée, non seulement d’une excellente sonorité
et d’enchaînements originaux, mais également d’un éclairage
formant, en soi, un véritable spectacle visuel alliant toutes les
nuances nécessaires en parfait synchronisme avec la musique, culminant
avec FAT LIP, véritable mini punk-opéra qui soulève
littéralement la foule en ultime rappel.
Les préférées du public ?
Elles le furent toutes. Toutes sont des chansons connues qui reçurent
un excellent accueil. S’il faut cependant identifier les moments forts,
nous irons vers UNDERCLASS HERO, excellent numéro d’ouverture, MAKES
NO DIFFERENCE qui, pour les‘’anciens’’ a été le tout premier
succès en 2000, PIECES, sans doute le ‘’slow de p’tites filles’’
le plus attendu, WE’RE ALL TO BLAME, pour la teneur de son propos, et enfin,
FAT LIP, qui, dit-on, fut le plus gros succès de l’été
2001. |
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En définitive, en près de huit
ans de carrière maintenant, le succès de SUM 41 ne se dément
pas. Également, le rythme auquel le groupe produit des albums de
qualité est impressionnant et cela continue puisqu’après
la présente tournée, prévue pour se terminer cet été,
il en sera déjà, semble-t-il, à en préparer
un sixième. Enfin, même si UNDERCLASS HERO est, à mon
sens, une oeuvre de qualité avantageusement comparable aux précédentes,
SUM 41 n’en inscrit que très peu d’extraits dans son spectacle,
tellement ses anciens succès sont encore très en demande.
N’y voyons pas là un signe de plafonnement mais plutôt le
constat que la popularité de ce dernier album n’en soit qu’à
ses débuts.
Jean-Guy Pouliot
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