Richard
Séguin
Aux 20e Francofolies de Montréal 2008
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Printemps 1970. Toute l’École Secondaire
Iberville (Montréal) est en émoi. En ce vendredi soir, le
café étudiant sera transformé en salle de spectacle
pour y recevoir le groupe-relève de l’heure, La Nouvelle Frontière,
formé, entre autres, des jumeaux d’à peine 18 ans, Marie-Claire
et RICHARD SÉGUIN. Mélange de chansonnier, de folk et de
pop/rock, le band se distingue par les propos engagés de ses textes
et par les voix sublimes de son nouvellement célèbre duo
de chanteurs.
Depuis lors, SÉGUIN a traversé les
décennies avec autorité. Il a surtout, à mon sens,
imposé son style à la nouvelle pop des années 80,
avec les adaptations requises, au besoin, non seulement pour y survivre,
là où d’autres se sont éclipsés, mais pour
devenir ensuite plus populaire que jamais. Conséquemment, il produira,
à ce moment, trois albums consécutifs qui feront époque,
DOUBLE VIE (1985), JOURNÉE D’AMÉRIQUE (1988) et AUX PORTES
DU MATIN (1991).
Ce 1er août 2008, dans le classique Théâtre
Maisonneuve de la Place des Arts, pour les 20e Francofolies de Montréal,
l’auteur-compositeur-interprète, s’amène sobrement devant
l’auditoire et entonne, seul, DES ALLUMETTES POUR S’ÉCLAIRER (2006),
le premier de plusieurs extraits à venir de son plus récent
album, LETTRES OUVERTES. Les musiciens sont maintenant en place pour la
fin de la pièce et pour un second extrait, LA ROUTE OUVERTE (2006).
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Ensuite, il y va d’un premier canon, DOUBLE VIE (1985),
au grand plaisir des spectateurs. Avant la fin de la première partie,
nous entendrons, entre autres, L’ANGE VAGABOND (1988) et un second grand
succès, SOUS LES CHEMINÉES (1991) qui, bien sur, sont celles
de Pointe-aux Trembles (Montréal), son coin de pays natal.
En seconde partie, RICHARD SÉGUIN va se
montrer plus émotif et, surtout, plus émouvant avec les QU’EST-CE
QU’ON LEUR LAISSE (2006), LA MAISON BRÜLE (2006), JE DONNERAIS TOUT
(2006), PLEURE À MA PLACE (1991), et un autre canon, JOURNÉE
D’AMÉRIQUE (1988). Moment fort, également, lorsqu’il résume
la récente histoire des opposants au projet du Mont Orford, pour
ensuite entonner NOS HÉRITIERS (ORFORD) (2006), sous les applaudissements
nourris des fans qui ont toujours admiré son engagement social et
son militantisme et qui profitent de ce moment privilégié
pour le lui faire savoir. Enfin, bien que AUX PORTES DU MATIN (1991) ne
fut pas au programme, il ne pouvait tout de même pas nous quitter
sans PROTEST SONG (1988) et EN CHERCHANT SON ÉTOILE (1995).
Jean-Guy Pouliot |
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