Webzine le Net Blues
-- Stéphan Lunati
steflun@videotron.ca
 
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-- Thin Air
PETER HAMMILL
Fie !
 
 
 
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Les mélomanes qui sont des fans de Van Der Graaf Generator connaissent PETER HAMMILL qui en est le chanteur, guitariste et claviériste, et sont déjà en train d’écouter ce superbe THIN AIR (2009), un 30e album solo en carrière pour le britannique de maintenant 61 ans. Pour les autres, ce sera l’occasion de découvrir un univers musical fabuleux.
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Dès les premières notes de THE MERCY, sur une mélodie répétitive mais inspirée, la voix magique et envoûtante de l’artiste se déploie, enrobée de diverses textures de guitares et claviers, qui nous plonge sans réserve dans son monde fantastique. YOUR FACE ON THE STREET va ensuite s’imprimer en nous avec un refrain facile, malgré le caractère oppressant de la pièce. Puis, dans STUMBLED, on comprend, à l’écoute attentive de l’intro à la guitare et des harmonies instrumentales et vocales, que PETER HAMMILL a déjà été une inspiration pour David Bowie, livrant ici, cependant, une interprétation supérieure au Bowie des années 70. 

Les amateurs de King Crimson et de Robert Fripp (avec qui il a jadis travaillé), vont apprécier le bref intermède instrumental WRONG WAY ROUND, dans lequel une guitare saturée va leur déchirer les tympans avec délectation pendant 2,41 minutes, enchaînant aussitôt sur un rythme plus calme, mystérieux et envoûtant avec GHOSTS OF PLANES, par lequel ce grand artiste, qui, incidemment, joue seul de tous les instruments sur l’album, nous catapulte dans un monde glauque et fascinant, digne d’un film de David Lynch. Dans cette chanson, et aussi dans quelques autres, il aborde les thèmes de pertes, de disparition, de changements et de monde perdu liés aux attentats du 11 septembre 2001.

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-- IF WE MUST PART LIKE THIS peut être considéré comme de l’ambient-blues, pour peu que l’on soit  attentif à la guitare slide nappée de synthés planants qui servent d’écrin à sa voix chaleureuse. Par la suite, l’on se surprendra à souvent réécouter UNDONE, un pur bijou joué entièrement au piano avec un accompagnement sobre. Magistral ! Même Bowie n’a jamais atteint ce niveau de virtuosité. On retrouve dans DIMINISHED, toutes les composantes du monde de PETER HAMMILL, une bonne mélodie lancinante, des textes intelligents qui portent à réflexion et une ambiance qui n’appartient qu’à lui, basée sur un thème répétitif ajoutant, cette fois, castagnettes et tambour martial.

Finalement, une autre pièce d’anthologie. THE TOP OF THE WORLD CLUB raconte les derniers moments du restaurant au sommet du World Trade Center dans lequel l’air était rapidement devenu irrespirable, suite aux évènements que l’on connaît, d’où le titre de l’album. Le piano du maître, accompagnant sa voix impressionnante, nous glace le sang en repensant aux victimes qui périrent en ce jour fatidique où s’écroula une certaine conception de la liberté.

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En définitive, THIN AIR (2009) est un must absolu, l’un des meilleurs albums de 2009 qui va rapidement devenir un disque de chevet…comme un livre que l’on relit toujours pour revenir à l’essentiel.

Stéphan Lunati
 
 

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