Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
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Paul McCartney
        Une page d’histoire au 400e anniversaire de Québec
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VIDÉO
L’organisation avait vu juste pour marquer les fêtes du 400e. L’objectif manifeste était d’amener la planète à se tourner vers la ville de Québec, le temps d’un grand événement dont on parlera pendant des années, un méga spectacle mettant en vedette celui qui, en carrière, d’abord avec les mythiques Beatles, puis, avec Wings et enfin en solo, aura vendu plus de 185 millions d’albums, 100 millions de simples, écrit ou co-écrit des centaines de chansons dont 29 numéros un aux États-Unis, 24 au Royaume-Uni, sera monté sur scène plus de 3000 fois en 45 ans, et, qui plus est, aura marqué de son influence des générations à venir de musiciens et d’auteurs-compositeurs-interprètes.

PAUL McCARTNEY n’avait pas fait de véritable tournée depuis 2005 et n’avait présenté que deux spectacles en 2008, aucun en Amérique, avant d’accepter une toute dernière invitation, celle de la Vieille Capitale. Dans ce contexte, ce 20 juillet 2008, sur l’imposant site des Plaines d’Abraham envahi patiemment par plus de 200 000 inconditionnels et sous le regard du monde entier, Québec avait rendez-vous avec l’Histoire. 

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Sur le coup de 19 heures, le groupe pop/rock montréalais THE STILLS ouvrit la soirée avec une prestation fort appréciée du public. Vint ensuite THE PASCALE PICARD BAND qui fit également une excellente impression. Puis, peu avant 21 heures 30, l’événement…

Dès l’arrivée de SIR PAUL, suivi de ses quatre musiciens, et dès les premières mesures de JET (1973), quelques spectateurs devant moi, pas les plus jeunes, pas seulement des femmes, avaient la larme à l’œil, ainsi transportés par le charisme de celui qui, toute la soirée, allait, à sa façon, les replonger dans leur jeunesse. Rapidement, il attaque ensuite DRIVE MY CAR (1965) et plusieurs autres titres connus, d’autres moins, tels ceux  plus récents comme FLAMING PIE (1997), FINE LINE (2005) et CALICO SKIES (1997), tout en cabotinant avec le public, parfois dans un français caricatural mais très intelligible.
 

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-- Bien sûr, McCARTNEY allait interpréter ses plus grands succès et ils étaient tous au rendez-vous. Cependant, il en a impressionné plus d’un avec des titres auxquels on ne s’attendait pas, des chansons des Beatles de la première heure qui n’avaient pas (ou très peu) été interprétées en spectacle. Ce fut le cas, entre autres, de I’LL FOLLOW THE SUN (1964), MICHELLE (1965), PENNY LANE (1967) incluant le célèbre solo de cuivre brillamment reproduit au clavier par le britannique PAUL ‘’WIX’’ WICKENS, associé à la star depuis 1989, et ELEANOR RIGBY (1966) avec, cette fois, arrangement de cordes très près de l’original. 

Par ailleurs, nous avons également apprécié plusieurs succès de Wings dont LET ME ROLL IT (1973), LET ‘EM IN (1976) et TOO MANY PEOPLE (1971). Aussi, à chaque fois que PAUL s’approchait du piano, nous savions qu’il y avait un canon à l’horizon. Le premier, MY LOVE (1973), à la fin duquel il nous dit ‘’this one’s for Linda’’ en pointant vers le ciel. 
 

Les autres musiciens, tous d’origine américaine, ont également fort impressionné le public. Le batteur ABE LABORIEL JR, recruté en 2001, qui excelle également comme choriste et qui va nous reproduire à la perfection le classique solo de batterie que l’on retrouve à la fin de l’album ABBEY ROAD (1969). BRIAN RAY, embauché en 2002 pour sa polyvalence et sa capacité à passer de la guitare à la basse, aussi un excellent choriste.

Le guitariste RUSTY ANDERSON qui, depuis 2001, va à la fois arranger des solos explosifs, supérieurs aux originaux, pour revamper quelques vieux rocks tels  I SAW HER STANDING THERE (1963), BACK IN USSR (1968) et BIRTHDAY (1968) et également présenter une fidèle et prenante interprétation des grands solos classiques de George Harrison, en particulier dans LET IT BE (1970) et dans SOMETHING (1969), en hommage au disparu, suivi, à cette occasion, d’un hommage à John Lennon pendant lequel 200 000 voix chantent la finale de GIVE PEACE A CHANCE (1969). 

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-- Près de deux heures sont maintenant écoulées et plusieurs canons se font toujours attendre. McCARTNEY entame alors un époustouflant dernier droit avec BAND ON THE RUN (1974), BIRTHDAY (1968) en l’honneur de la ‘’vieille dame qui a 400 ans’’, dira-t-il, BACK IN USSR (1968), I GOT A FEELING (1970), LIVE AND LET DIE (1973) qui se termine par la plus spectaculaire explosion pyrotechnique du genre, profitant au maximum de la hauteur offerte par une scène extérieure, LET IT BE (1970) et HEY JUDE (1968) dont la finale est encore une fois chantée avec la foule, terminant ainsi la partie principale du spectacle.

En rappel, l’artiste va ouvrir au piano avec LADY MADONA (1968) et saisir ensuite rapidement la guitare pour GET BACK (1970) et I SAW HER STANDING THERE (1963), avant de saluer et quitter sous une ovation nourrie et émotive. Cependant, les fans en redemandent; ils scandent YESTERDAY (1965), espérant un retour de leur idole. 

Puis, après quelques instants qui semblent une éternité, SIR PAUL revient, seul avec une guitare acoustique et s’installe devant le microphone central. Voilà, c’est gagné. Il interprète donc la ‘’meilleure chanson du XXe siècle ‘’ selon la BBC Radio 2. Discrètement,’‘WIX’’ se glisse derrière le clavier, juste à temps pour rendre justice aux  célèbres cordes, dès le second couplet. A la fin, les autres sont là également. Pourquoi pas un dernier SGT PEPPER (1967)
mixé avec THE END (1969), la fin, pour longtemps, possiblement pour toujours. Merci pour tout, Sir Paul.

Jean-Guy Pouliot
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