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Angels
&
Clowns
Nuno Mindelis
| Afin de souligner la venue du grand guitariste
blues brésilien, Nuno Mindelis à Montréal cet été,
le Net Blues vous propose une chronique sur son neuvième album intitulé
ANGELS AND CLOWNS paru en 2013, ainsi qu’une entrevue avec le sympathique
musicien. Nuno Mindelis correspond vraiment à la définition
d’un citoyen du monde: né en Angola il y a 56 ans, il a vécu
à Montréal avant de s’établir dans la région
de Sao Paolo au Brésil pays de la samba, où il joue… du blues!
L’album ANGELS AND CLOWNS a été
produit par le légendaire guitariste américain Duke Robillard
avec la contribution de son groupe, the Duke Robillard Band formé
de Bruce Bears aux claviers, Brad Hallen à la basse et Mark Teixeira
à la batterie. Outre Nuno Mindelis à la guitare et à
la voix, on retrouve également comme artiste invité le Duke
Robillard à la guitare ainsi que la choriste Sunny Crownover.
Avec ce premier album sur l’étiquette Shining Stones Records, l’artiste
reconnu partout en Amérique du Sud fait une incursion aux États-Unis.
Plongeons donc dans l’univers d’ANGELS AND CLOWNS pour y découvrir
treize pièces : non seulement des pièces blues mais aussi
plusieurs styles dont le funk, le rock et le jazz. L’album s’ouvre avec
IT’S ALL ABOUT LOVE, une pièce rock entrainante mettant de l’avant
la guitare de Nuno et la belle voix de la choriste Sunny Crownover. On
enchaine en blues rock avec IT’S ONLY A DREAM avec l’orgue B3 et
les guitares de Nuno Mindelis et de Duke Robillard. |
MP3
Promo - Blues in My Cabin
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Sur la pièce titre de l’album, une balade
intitulée ANGELS AND CLOWNS, le jeu et le son de la guitare de Nuno
nous rappelle Jimi Hendrix avec un excellent solo. Il y a d’ailleurs une
autre belle balade sur l’album avec la pièce 27Th DAY. Pour
MISS LOUISE, on revient avec un blues avec des airs un peu country
et un son de guitare style BB King. Sur HELLHOUND, on visite le style
funk qui nous montre un aspect du talent de l’artiste brésilien
capable de nous surprendre et nous faire danser avec cette pièce
très entrainante. On retiendra aussi PERFECT BLUES, qui est davantage
une pièce blues rock avec une ligne de basse originale de Brad Hallen.
On nous offre ensuite BLUES IN MY CABIN, un bon
shuffle traditionnel sur le thème de la complainte d’un homme qui
a tout perdu et qui se retrouve seul dans un chalet en bois rond: certainement
mon coup de cœur sur cet album. L’album se conclut agréablement
par un court jam de jazz d’environ une minute intitulée JAZZ BREAKFAST
AT LAKEWEST sur lequel on peut apprécier le talent de Nuno
Mindelis et de ses musiciens.
ANGELS AND CLOWNS est un excellent album pour
découvrir cette légende du blues brésilien qui fait
une percée en Amérique du Nord. Vous serez charmé
par les mélodies accrocheuses de Nuno Mindelis, par son jeu à
la guitare qui laisse deviner des influences de Clapton, Stevie Ray Vaughan
ou Hendrix. Vous découvrirez un virtuose de la guitare qui laisse
parler son instrument avec goût et retenu pour nous faire apprécier
le blues de son pays. De l’Afrique au Brésil, Nuno Mendelis a su
incorporer subtilement ces rythmes à un blues actuel et innovateur.
Donc, partez pour un voyage en blues en Amérique du Sud sur les
ailes d’un ange avec ANGELS AND CLOWNS de celui qu’on surnomme le
Dieu de la guitare du Brésil.
Pierre Lamontagne |
Nuno Mindelis -
< La Bête > du Brésil
Entrevue exclusive avec Barbara Diab via Skype
pour Le Net Blues
VIDÉO
SOUVENIR FIJM 2004 - Nuno Mindelis
& the Stephen Barry Band
C’est le début de l’hiver à Sao
Paulo, au Brésil. Chez nous, il fait chaud avec un beau soleil d’un
printemps enfin commencé.
Grâce à la technologie moderne (Skype),
j’ai eu le grand honneur et privilège de parler avec un guitariste
de renom international,
Monsieur Nuno Mindelis, surnommé «
La Bête ».
www.nunomindelis.com.br
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Bonjour M. Mindelis. Merci pour cette occasion
de discuter ensemble. Parlez-nous de votre enfance, de vos débuts
comme musicien et de vos influences? Je
suis né à Cabinda, Angola le 7 août 1957 et je m’intéresse
à la guitare depuis que j’ai l’âge de 5 ans. À 9 ans,
j’ai commencé à en fabriquer pour le plaisir!
Quand j’avais 17 ans, la guerre civile a éclaté en Angola
et ma famille et moi avons quitté le pays: nous avons tout perdu…
Je suis allé m’installer à Montréal pour un an avant
de rejoindre ma famille au Brésil. Je n’ai pas d’amertume, ni de
regrets. Les deux héros de ma vie sont mon père et Uncle
John Turner que j’ai rencontré à l’âge de 17 ans. Aussi
à la même époque, j’ai joué avec Booker T. &
The MGs. Quand j’ai entendu la note bleue, j’ai attrapé le virus
du blues pour toujours!
Si vous n’étiez pas guitariste, quel
autre métier feriez-vous? Je suis
un touche-à-tout et j’ai beaucoup d’intérêts artistiques
autres que la musique. Pour cette raison, mon ami le guitariste texan Derek
O’Brien m’a qualifié de «Renaissance Man » du Blues!
Pour moi, l’art doit être quelque chose de beau. Si je n’étais
pas musicien, j’aurais aimé être artiste-peintre, écrivain,
journaliste ou photographe. J’écris un livre actuellement, c’est
une biographie déguisée en fiction. |
Nuno, vous demeurez au Brésil, pays
riche en culture musicale. Pourquoi jouez-vous du blues américain?
Bien que le blues soit né dans un milieu
où il y avait beaucoup de pauvreté et de misère, il
y a une grande richesse intérieure dans cette musique. Le
blues, c’est dans mon ADN. Je suis né en Angola: les rythmes africains
et la samba brésilienne résonnent en moi. N’oublions pas
que le blues est né en Afrique. Il y avait un boom de blues dans
les années 60 et quand j’étais jeune, mes parents écoutaient
beaucoup de musique à la maison, Beethoven et de la musique classique,
le rock et les Beatles, entre autres. Un jour un homme m’a annoncé
que j’allais devenir musicien. Je ne sais pas comment il savait ça
ou qu’est-ce qu’il a vu en moi… J’ai toujours voulu jouer de la guitare
et j’ai été très persévérant. Le jour,
je partais travailler avec ma mallette, mais je gardais toujours un ampli
et une guitare dans le coffre de l’auto pour jouer le soir. Je dormais
souvent assis dans mon auto, prêt à retourner au travail le
lendemain. Les vrais musiciens ne lâchent jamais la musique.
Il me semble que vous avez une vieille âme…
Le blues est sans âge! (souriant) Le chemin
vers le vrai bonheur, c’est de connaître les règles et de
jouer avec elles, en musique ou dans la vie…
Parlez-nous de votre dernier album.
Avec la sortie de mon 9e album, ANGELS AND CLOWNS,
produit par Duke Robillard, j’ai choisi de sortir de ma zone de confort
en m’éloignant du style «guitar man» pour explorer autres
choses. J’ai bien hâte de revenir à Montréal
pour vous présenter mon album pour une tournée au Québec
pour la fin de juin-début juillet.
Merci Nuno et au plaisir de vous voir en spectacle
bientôt !
Barbara Diab
En spectacle : Nuno Mindelis & the Stephen
Barry Band
Le Saint-Laurent Bar Blues à Repentigny,
le 28 juin 2014
Festival International de Jazz de Montréal,
le 1er juillet 2014 |
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