Webzine Le Net Blues
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Cause I Sez So
THE NEW-YORK DOLLS
Atco Records
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Produit sous le soleil d’Hawaii par le célèbre
Todd Rundgren (Patti Smith, Meat Loaf, Bad Religion, The Band, Cheap Trick,
etc…) qui avait également réalisé en 1973 leur tout
premier album éponyme, CAUSE I SEZ SO, 4e album studio des NEW YORK
DOLLS et le second depuis leur reformation en 2004, sur l’initiative de
l’auteur-compositeur britannique Morrissey, se présente comme un
véritable manifeste glam/punk/rock. Avec, à leur tête,
David Johansen (chant) et Sylvain Sylvain (guitare), les deux seuls survivants
de la première époque, solidement épaulés par
les trois récentes et efficaces poupées que sont Steve Conte
(guitare), Sami Yaffa (basse, maracas, mélodica) et Brian Delaney
(batterie), les DOLLS, nouvelle mouture, nous offrent ici un véritable
feu d’artifice musical.
L’album s’ouvre sur la chanson-titre qui est
exactement le style de rock’n’roll que les Rolling Stones devraient encore
pouvoir écrire, d’autant plus que David y chante comme un clone
amélioré de Mick Jagger et que les riffs de Sylvain sont
au moins aussi explosifs que ceux de Keith Richards. On enchaîne
avec MUDDY BONES, autre gros rock qui déménage fort, autant
dans la musique que dans le texte, constat que l’humanité court
à sa perte. Ballade mid-tempo, BETTER THAN YOU, calme un peu l’ambiance,
hymne à l’amour ne tarissant pas d’éloges sur la femme aimée.
LONELY SO LONG, superbe ballade pop, nous dévoile un groupe en pleine
maîtrise de ses moyens et un refrain envahissant notre cerveau comme
une rengaine qu’on va souvent fredonner.
Par ailleurs, l’une des meilleurs pièces
de l’album, MY WORLD, aux accents punk/rock et au rythme accrocheur, est
soutenue par de puisants ‘’back vocals’’ et un magnifique solo de guitare
‘’wah-wah’’, preuve que Sylvain n’a rien perdu de son doigté d’antan.
THIS IS RIDICULOUS, autre excellent titre, du blues/rock comme on aime
et que Tom Waits doit regretter de ne pas avoir composé, nous révèle
une voix de Johansen à la fois chaleureuse et rocailleuse |
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Également, le fantôme de Johnny
Thunders n’est pas très loin dans TEMPTATION TO EXIST; on jurerait
l’y entendre jouer la guitare dans cette ballade inspirée et entraînante
toute à son image. MAKING RAIN, d’autre part, nous pousse sous la
pluie avec, dans le refrain, les guitares qui explosent en coups
de foudre opportuns. Quand arrive DROWNING, les DOLLS s’envolent littéralement
vers un rock qui rappelle leur filiation au mouvement punk new-yorkais,
se rapprochant de l’univers de Patti Smith. Ensuite, NOBODY GOT NO BIZNESS
aurait fait bonne figure dans le catalogue des Clash, tout y étant
réuni pour un gros hit potentiel, la rythmique qui groove, la voix,
la basse ronflante, le refrain et les guitares acérées et
TRASH, l’hymne de leur 1er album qui est repris en version reggae, un interlude
jamaïcain que n’aurait pas renié Bob Marley. |
Enfin, l’album se termine sur EXORCISM OF DESPAIR,
excellent rock de type MC5, dans un déluge sonique impressionnant,
à écouter à plein volume pour mieux apprécier.
En définitive, dans cet excitant nouvel
opus, les NEW-YORK DOLLS nous offrent un buffet ouvert où l’on trouve
à boire et à manger mais surtout, pour notre plus grand plaisir,
des chansons brillantes qu’on ne se lassera pas d’écouter. Johnny
Thunders peut reposer en paix, son groupe est toujours bien vivant et en
très grande forme.
Stéphan Lunati
Collaboration spéciale
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