Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
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-- Death Magnetic
METALLICA
Warner Music
 

5 ans après le controversé St. ANGER (2003), créé dans des circonstances pour le moins difficiles (départ préalable du bassiste Jason Newsted, entrée en désintoxication du leader James Hetfield et nombreux conflits entre les membres), largement décrié comme étant répétitif, linéaire et surtout, pratiquement dépourvu de solos de guitare, METALLICA va sans doute récupérer ses brebis égarées avec ce DEATH MAGNETIC, encensé par la critique et dont les ventes atteignent déjà des sommets impressionnants.

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Dès la première écoute de THAT WAS JUST YOUR LIFE, en ouverture d’album, le message est lancé et bien reçu; avec ce 8e original studio, on va revenir aux composantes thrash metal qui ont fait le succès des premières œuvres de METALLICA. 

Conséquemment, seront omniprésents, ou presque, ces riffs lourds (THE END OF THE LINE), rapides (THE JUDAS KISS) et ultra rapides (ALL NIGHTMARE LONG) qui caractérisent le genre, ces batteries survoltées de Lars Ulrich (BROKEN, BEAT & SCARED, ALL NIGHTMARE LONG et APOCALYPSE) et cette voix intense d’un James Hetfield toujours aussi agressif, mais dont le propos est, en soi, plus dénonciateur  qu’incitatif à la violence. Ce sera le cas de presque tous les textes, en particulier ceux de CYANIDE (‘’Suicide I’ve already died.’’) et BROKEN, BEAT & SCARED (‘’Spilling your blood in the hot sun’s glory.’’).

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Photos: www.metallica.com
- Également, après une pénurie de solos de guitare de plus de 10 ans sur disque, on renoue enfin avec un Kirk Hammett qui va rapidement nous rappeler en quoi il est l’un des grands virtuoses du genre. Ce sera le cas dans THAT WAS JUST YOUR LIFE, de même que dans THE DAY THAT NEVER COMES et THE JUDAS KISS, mais Hammett nous présente, à mon sens, deux bijoux d’interprétation particulièrement impressionnants dans ALL NIGHTMARE LONG et THE UNFORGIVEN III.

De plus, le nouveau bassiste Robert Trujillo va en impressionner plus d’un, notamment par sa performance dans CYANIDE, qui tient davantage du rock que du metal et dans l’instrumental SUICIDE & REDEMPTION, à la limite du post grunge et du punk/rock.

Enfin, mes coups de cœur bien personnels iront à l’interprétation musicale démente qui frôle la folie pure dans ALL NIGHTMARE LONG, et à deux grandes chansons qui ne rejoindront pas nécessairement le pur et dur du metal, soient, THE DAY THAT NEVER COMES, premier extrait diffusé depuis plusieurs semaines, et la suite (et fin, sans doute) de la trilogie THE UNFORGIVEN. Reste maintenant à observer l’évolution auprès des fans de ce DEATH MAGNETIC qui pourrait aisément s’élever au rang des MASTER OF PUPPETS (1986) et METALLICA (‘’Black album’’) (1991).

Jean-Guy Pouliot

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