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C’est aux Francos de 2005 que j’ai fais connaissance
avec le premier spectacle solo de MARIE-MAI, au sortir de la cuvée
initiale de Star Académie (Québec). Puis, cette année,
je l’ai revu à la Saint-Jean, dans son village natal de Varennes
(Québec). J’étais donc mûr, en principe, pour vous
parler de mon nouveau coup de cœur mais une irrésistible envie de
la voir et de l’entendre à nouveau me transporta d’abord, ce lundi
13 Août, jusqu’au FESTIVAL INTERNATIONAL DES MONTGOLFIÈRES
DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU.
Je connaissais déjà, après
nos deux premiers rendez-vous, l’essentiel de son spectacle, Inoxydable,
fidèle à son premier album du même nom. Un rock endiablé,
oscillant vers le punk ou le métal, avec des textes, dont plusieurs
écrits par la chanteuse, qui parlent des petits et grands malheurs
et des préoccupations des filles de son âge. Cette fois, j’y
ai découvert, toutes les composantes d’une performance de calibre
international. Mise en scène soignée, à laquelle tout
le monde participe, éclairages agressifs remplis de la musicalité
propre à chaque chanson avec toutes les nuances qui s’imposent,
et, surtout, bien sûr, le talent, la beauté et le charme de
l’artiste qui s’exprime dans chaque mot et chaque note, dès l’ouverture
avec Tous les chemins, jusqu’à l’ultime Il faut que tu t’en ailles,
en passant par la plupart des chansons de son album, avec en primeur, Qui
prendra ma place, extrait, déjà en clip et sur les radios,
de son second album, Dangereuse attraction, lancé en fin août. |
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MARIE-MAI allait-elle, ce soir-là, surprendre
son public, lui qui connaît ses chansons par cœur pour avoir, tout
de même, acheté son album à plus de 85,000 reprises
? La suite est encore difficile à croire si on ne l’a pas entendu
de ses propres oreilles. Dans un étourdissant medley d’une quinzaine
de minutes, elle aligna ce qu’elle décrit comme étant ses
coups de cœur personnels, parfois seulement quelques lignes de chacun.
Je fais l’exercice, de mémoire (avec marge d’erreur): Zombie (CRANBERRIES),
Smells like teen spirit (NIRVANA), Karma Kameleon (CULTURE CLUB),
Sk8er boy (AVRIL LAVIGNE), Darling (ROCH VOISINE), Dors Caroline (JOHANNE
BLOUIN), Sweet child of mine (GUNS N’ROSES), I love rock and roll
(JOAN JETT) et j’en oublie sans doute un ou deux. Un peu plus tard, elle
nous présente un montage personnalisé de chansons des COLOCS
et un surprenant American idiot (GREEN DAY), puis, les musiciens nous font
un très (trop) court extrait de Enter Sandman (METALLICA) pendant
que la chanteuse s’éloigne quelques instants. |
Un mot maintenant sur celui qui s’impose, de plus
en plus, parmi nos grands arrangeurs musicaux. FRED ST-GELAIS n’en
est pas à ses premières armes dans le domaine. Il avait d’abord
réalisé le premier album d’ANDRÉE WATTERS dans lequel
on retrouve beaucoup de sa personnalité. Il aura ensuite transporté
son style jusque vers cet Inoxydable, dans lequel on retrouve des arrangements
imaginatifs et audacieux. Les chansons Il faut que tu t’en ailles, Tu t’en
fous, Tous les chemins, Encore une nuit et Inoxydable en sont d’excellents
exemples, magnifiquement appuyés d’éclairages de fort calibre,
mais c’est dans Rien, à mon avis, que s’exprime le mieux sa créativité
toute en nuances, en effets bien sentis, et en silences combien expressifs.
Également, comment ne pas remarquer cette étroite complicité
avec la chanteuse, ce qui n’est pas sans rappeler les beaux jours de JEAN
MILLAIRE et MARJO.
Enfin, en cette belle soirée de mi-août,
à Saint-Jean-sur-Richelieu, l’émotion était à
son comble, tant sur scène que dans l’auditoire. MARIE-MAI y terminait
un long périple, pour cette tournée Inoxydable, qui aura
duré près de trois ans. Que lui manque-t-il maintenant pour
accéder à une carrière internationale ? A mon avis,
tous les éléments sont déjà en place. Aperçu
furtivement dans les coulisses, après le spectacle, un Pierre Karl
Péladeau manifestement ravi. Avec des appuis semblables…
Jean-Guy Pouliot |