-- Par: Pierre '' Goly'' Jobin
golyblues@hotmail.com
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- Manon Brunet
MA Blues Band
Les disques Mega
Mega2-2690

Manon Brunet

Ancrée dans le blues, le gospel et styles associés, enracinée dans ces musiques qui rendent les émotions profondes à fleur de peau, Manon Brunet, que l’on surnomme «Diva du Blues en Français », possède à n’en pas douter, tous les atouts nécessaires, pour toucher et rejoindre un public beaucoup plus large. 
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www.manonbrunet.com
Elle a la voix, le soul, l’intelligence de l’interprétation, les mots francophones qui sonnent, tout un ensemble de qualités qui mériteraient davantage d’être «vues», pour être appréciées à leur juste valeur. J’écrivais le 26 septembre1996, au sujet de cette chanteuse qui «coule naturellement de source», suite à son spectacle à L’Anglicane de Lévis, « … Énergie, émotions, humour!! Une artiste créative, communicative qui n’a pas fini de nous chauffer et de nous réchauffer de ses blues éclectiques!»

Ce nouveau CD, je vous le recommande chaudement! Découvrez-le, apprivoisez-le!... Prenez le temps de vous laisser charmer, de vous faire votre propre représentation de ces titres, notamment francophones, dont plusieurs de sa plume, un de son frère Jacques Brunet et un de Linda Lemay avec laquelle elle a participé à la comédie musicale, Un Éternel Hiver. 

Des onze pièces de ce magnifique disque, elle reprend deux covers en anglais, dont une relecture «fraîche» de Summertime de George & Ira Gershwin. Elle se commet, aussi, avec la complicité de Éric Senécal, son pianiste, à l’écriture de l’excellent gospel bilingue, Nobody Can Take My Soul, tel un point d’orgue qui permet à l’album d’accoster et propose la paix avec soi-même. 

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Personnellement, j’ai aussi bien aimé, la remuante, groovante et habitée, Comme si je l’avais chanté, enhardie de l’harmonica «bien en vie» de Jim Zeller, sans « s » à la fin. Même chose pour le titre funky, intense, Personne, appuyé par un band avec claviers et section de cuivres comprenant saxophone, trompette et trombone. Et que dire de Soul Sister qu’elle interprète en duo de feu et de belle énergie avec la «conviviale synergique» Julie Massicotte. Ça vaut le détour que j’vous dis!

Au-delà de son titre de «Diva du blues en français», je dirais que Manon Brunet a un « soul fou » de formidable chanteuse, tous genres confondus! Tabler sur moins, m’apparaîtrait nettement réducteur, en ce qui la concerne!... M’enfin, c’est une opinion que je ressens et que j’assume!... À vous de juger! À vous, le plaisir!... À vous la découverte!...

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Elle a les deux, paroles et musique… De même que le soul pour les exprimer généreusement!...

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J’étais assis à côté de Manon Brunet lors du Gala Lys Blues 2008, au Théâtre du Petit-Champlain. Je lui fis part que j’étais intéressé à considérer son dernier CD pour un article ou un commentaire et que je l’avais déjà interviewée dans le passé et écrit des trucs sur son album paru en 1996, et dont je me rappelle maintenant le titre d’alors, T’as qu’à m’suivre. En effet, ce disque a été réédité en 2002, sous l’appellation de Queen Size.

Enfin, ça faisait un bon bout de temps que je ne l’avais pas revue et la soirée s’est avérée agréable, notamment ponctuée d’une interprétation qu’elle fit en duo avec Lou Simon de The Thrill Is Gone de BB King, qu’elle a, pour sa part, adaptée en français, sous le titre L’amour est mort, paru sur son dernier CD.

Je me commets donc, à propos de sa plus récente parution MA Blues Band que j’ai grandement apprécié, à tous points de vue, tant du côté de la création, que de l’interprétation, ou encore, de la réalisation. Au cours de l’exercice, je me suis replongé dans mes anciens articles de la revue Les Amis du Blues et je fus étonné et agréablement surpris de constater les belles choses que son CD T’as qu’à m’suivre, avaient inspirées à ma plume. Je vous partage donc, aussi, cette review, comme ils disent en anglais, ce commentaire sur ce premier disque, ma foi, fort inspirant.
 

Manon Brunet représente pour moi une artiste complète et expérimentée, qui, bien ancrée et enracinée dans le terreau du blues et du gospel, peut étendre « ses fruits, ses fleurs, ses feuilles et ses branches », où bon lui semble. Willie Dixon, probablement l’un des plus grands paroliers, musicien, arrangeur, réalisateur, diffuseur, organisateur, lutteur pour les droits d’auteur de l’histoire du blues, incluant le gospel, ne disait-il pas dans son autobiographie intitulée I Am The Blues : «The blues are the roots and the other musics are the fruits» ou encore «The delivering of messages in a song is the blues, but today, people don’t look into the song to get information. They just sing the song for the musical quality or rythm quality and they never get the actual reason of the song. » Manon Brunet, elle, elle a les deux, en plus d’être dédiée et persévérante, comme elle l’a démontré au fil du temps!... C’est donc un plaisir renouvelé pour moi de vous proposer ces textes que m’inspirent les réalisations de Manon Brunet!...

À la prochaine!

Pierre « Goly » Jobin 

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