Webzine Le Net Blues
Par: Geneviève Doucet
doucetgenevieve@yahoo.ca
Louis Janelle Blues Band
Spectacle à L'auberge St-Fortunat
-

Gilles Bonanfant - Louis Janelle - Costa Zafiropoulos - Ben Caissie

Louis Janelle
-
Ce samedi 2 octobre, j’étais en route pour l’éloigné mais non moins réputé petit village de St-Fortunat. Parfois les pôles s’inversent et les citadins quittent la ville pour ne pas rater les événements les plus intéressants. Le Festival de Blues de St-Fortunat reçoit les plus talentueux bluesmen de l’heure dans une atmosphère des plus cordiales. L’un d’eux est sans conteste Louis Janelle et son Blues Band.

Louis est un original dans le vrai sens du terme, il est authentique, simple et n’emprunte rien à personne. Sa musique apporte un son nouveau au répertoire blues. Il innove à partir d’une tradition qui l’inspire. C’est un blues à la fois rude, celui du loup qui hurle pour sa petite chérie (Howlin’ for my Darling de Howlin’ Wolf), amusant, expérimental et débridé à la manière d’un Earl Hooker qu’il semble affectionner, et dont il interprète les pièces de façon personnelle et magistrale. Enjoué, Louis combine les styles et exécute des clins d’œil musicaux. Il allie le blues et le rockabilly sans les dénaturer, il en résulte un son dirty qui me plaît particulièrement. L’esprit de cette soirée d’octobre dans les Appalaches nous transportait par moments sur une plage d’Hawaï balayée par les vagues et les surfers (Hully Gully et Misirlou).

Avec Louis, une section rythmique composée de Costa Zafiropoulos, dont la contrebasse rappelle celle de Jack Lemmon dans Some Like It Hot de Billy Wilder, et de Ben Caissie (à la batterie), musicien taillé dans la même étoffe que le guitariste, c’est-à-dire une maîtrise de fer dans un gant de velours, et finalement de l’énergique Gilles Bonenfant à l’harmonica. Messieurs Caissie et Zafiropoulos ajoutaient au décorum, tous deux vêtus de costumes assortis et effectuant des back vocals sur Let Me Love You Baby et Black Betty.

--
Costa Zafiropoulos - Ben Caissie
-
--
Gilles Bonenfant
Mon seul regret, s’il faut que j’en aie un, pourrait avoir été causé par le climat de l’Auberge ce soir-là, une énergie environnementale peu propice à une plongée dans la plus belle tradition du « slow blues », à des profondeurs senties et soutenues que Louis Janelle ne craint pas d’explorer, lui qui fit la plus remarquable interprétation de Black Cat Bone que j’ai eu le bonheur d’entendre, lors d’un concert donné à la Brasserie L’Unik en septembre dernier. Étant une amatrice du genre, j’espère revoir l’envoûtant chat noir (Go Cat Go) déambulant gracieusement quelque part d’ici l’Halloween, if I ever get lucky…

Geneviève Doucet
 

-
 
 
 


 

Retour à la page principale