Il fait bon d'entendre Alys Robi interpréter Mes Blues Passent pu dans Porte, enregistré devant public il y a de cela 10 ans. Malgré quelques imperfections et une difficulté à tenir sa note, on sent que la chanson lui convient (considérant les blues qu'elle a pu vivre) et surtout en sachant qu'elle avait 75 ans lors de l'enregistrement, on lui pardonne sur le champ 

Une de mes pièces préférées: Je Chante Comme un Coyotte, est brillament interprétée par Marie-Chantal Toupin, qui s'approprie parfaitement la chanson et qui la chante comme si elle l'avait toujours fait. Un peu comme le pendant féminin de Gerry, ou celle qui s'y rapproche le plus.

Toutefois, on comprend rapidement que l'album ne vise pas à nous faire réentendre ces succès de la même façon que Offenbach nous les a fait découvrir. Toutes les pièces ont une saveur différente et sont interprétées à leur façon. D'autant plus bien appuyées par une brochette de musiciens talentueux dont entre autres les guitaristes John McGale et Johnny Gravel, le bassite Robby Bolduc, le batteur Bob St-Laurent, le pianiste Bernard Quessy, le claviériste Yves Frulla et le saxophoniste tenor, Eric Khayat. 

 Rares sont les points faibles sur cet album et la voix de Martine St-Clair sur Faut Que J'me Pousse nous rend nostalgiques, autant du groupe que de la chanteuse.

 La dernière pièce de l'album et non la moindre, Câline de Blues, est à l'apogée de cet excellent album, puisqu'elle regroupe toutes les chanteuses (à l'exception d'Alys Robi) et nous fait prendre conscience des capacités vocales de chacune d'entre elles. Il s'agit là d'un hommage incroyable à la chanson de Boulet, Lamothe et Harel. Cette pièce est le summum autant musicalement que vocalement. Vous y entendrez entre autre l'harmonica de Guy Bélanger.