Comme la plupart des jeunes musiciens adolescents de son âge, il fonde un premier band de garage à 15 ans dont il était le batteur. Très rapidement la musique prend de plus en plus de place et les projets aussi. Perfectionniste et empressé d’apprendre les rudiments musicaux il devient saxophoniste ténor au Jazz Band de son école secondaire. À cette même époque, il apprend par lui-même la guitare avec la bible des bibles musicale (200 chansons), des Beatles, livre dont plusieurs musiciens de cette époque ont aussi appris les rudiments des accords et des lectures de mélodies. C’est en 1983 que le réel déclic vers le Blues s’effectue avec la pièce The Thrill Is Gone (B.B. King) sur les ondes de CHOM-FM à Montréal se souvient-il. Lentement mais surement cette musique a fini par l’envahir complètement et lui montrer un nouveau chemin à suivre. Il m’a aussi parlé des bases fondamentales d’un bon groupe et de l’importance de la section rythmique comprenant basse et batterie. Si cette section n’est pas au point, l’ensemble ne pourra être enflammant. Il suit donc des cours de basse avec M. Robert Roy en 1990. Entre-temps il fait la rencontre d’un important collaborateur Rob Marcheterre que l’on surnomme aujourd’hui Big Daddy qui est devenu batteur et un ami très important dans l’entourage de Kevin pour l’enregistrement de ses premiers albums et par la suite ses innombrables spectacles sur les plus grandes scènes blues du Québec et d’Europe. Malheureusement, pour des raisons familiales et contrainte d’horaire, Rob ne fait plus scènes.

Il est aussi à la barre du groupe Kitchen Shakers avec Dale Boyle. Ce groupe à connu un certain ralentissement car Dale était à terminer sa thèse de maîtrise universitaire. Maintenant Dale est plus libre et ils vont reprendre le flambeau de cette musique festive aux accents louisianais et Country Blues.

On l’a vu aussi comme bassiste pour le Martin Hury Blues Combo d’Argentine. Ce power trio en a fait voir de toutes les couleurs au Beauport en Blues cette année. Martin Hury n’est pas citoyen canadien, il est retourné en Argentine et promet de revenir cet hiver.

Kevin Mark a toujours son orchestre de huit musiciens avec section cuivre et piano. Dernièrement, il fonde aussi le Kevin Mark Four qui d’après moi sera bien en demande les prochaines années. Comme j’ai pu le voir et entendre à Beauport, la musique de ce Band très électrique aux inspirations Luther Allison et Albert Collin est un pur délice du Chicago Blues à 2 guitares, qui mord également le Rock & Roll. Une autre facette de l’artiste en mode performeur à découvrir absolument.

J’aurais pu encore écrire des lignes et des lignes sur ce personnage très près de son métier et très près des spectateurs sur scène. Un vrai de vrai qui ne tiens rien pour acquis et qui ce remet constamment en question me dit-il. La bio des grands de la musique contiens souvent cette particularité. Quoi qu’il en soit, Kevin Mark est un professionnel de la fête! Pas étonnant qu’il soit souvent l’invité des grandes scènes de blues et invité de plusieurs groupes en tant que musicien. Son esprit musical et ses arrangements originaux sont à consommer sans modération!