Salut John on a un lancement mercredi prochain ?
YES !!  Imagine un disque d’Offenbach en rose. Gerry aurait capoté ! (rires) Mais c’t’un hommage à Offenbach et la pochette y a une belle femme dans le papillons. Nous les hommes on est des mille-pattes et les femmes sont des papillons (rires).

Qui as-tu été chercher comme musiciens pour jouer sur le CD ?
C’est vraiment une nouvelle gang d’Offenbach.  À la batterie c’est Bob St-Laurent, au clavier Bernard Caissie alias Fern, à la basse Robi Bolduc qui remplace Breen qui est parti jouer depuis un an avec April Wine et pis moi et Johnny (Gravel). Johnny ne joue que 2 tounes, c’est comme un invité spécial.  Parce que le son de Johnny c’est vraiment le son de Offenbach.  Un hommage ça me donne la chance de travailler avec les nouveaux musiciens en studio et j’ai été très surpris de leur talent et leur qualité de musicien.  Les filles ont trippé au boutte !

L’idée de faire un CD avec des femmes, autrement dit, les Jalouses du Blues c’est venu comment ?  Parce que les femmes sont jalouses du blues comme dans la chanson Câline de Blues ? Exactement.  En tant qu’anglophone j’ai toujours trouvé ça intéressant un mot comme jalouse qui en anglais est Jalous c’est masculin ou féminin, il n’y a pas un mot féminin et un autre masculin, C’est un trip intéressant le mot Jalous est en français jalouse, c’est rien des femmes ou peut-être George Michael.  (rires) !!!

Sur le CD on y trouve combien de pièces ? 12 pièces

Parles-nous encore des filles?
Patsy Gallant, câline… elle brasse la cage pas à peu près.  Ça c’est la chanson préférée de Johnny Gravel, elle chante le Blues en dessous de zéro.  La chanson de Kim Richardson chante l’Amour.  C’est une chanson que j’ai écrite quand Offenbach a fait l’Oratoire St-Joseph en 2002, c’était la commémoration du spectacle de 1972 organisé par Pierre Harel, pis y manquait des tounes.  J’ai écrit cette toune là, l’Amour, avec un texte de la Bible, la lettre de St-Paul au Corinthiens, c’est un texte qui a été utilisé souvent dans les mariages.  L’Amour est patient, l’amour est ------, c’est un texte que je trouve aussi beau en français quand anglais et j’ai créé la musique en visualisant l’Oratoire St-Joseph, ce qui fait que ça sonne beaucoup comme Pink Floyd.  Parce que Pink Floyd  depuis 30 ans joue que dans les stades avec un écho de cinq minutes (rires).  J’ai écrit cette chanson là autour de ça et j’ai cherché une chanteuse pour l’interpréter et c’était évident que c’était Kim Richardson avec une voix pleine de Soul et elle est assez professionnelle, je pense que ça lui a pris que 20 minutes pour enregistrer.  Elle a rentré dedans sans problème et ‘’that’s it that’s all’’ c’était fait !
Melissa Auf Der Maur elle c’est un bijou

Comment l’as-tu connu ?
Je connaissais plus son père qui est un ancien conseillé de la ville de Westmount, Nick Auf Der Maur.  Je l’ai vu avec son band dans une salle de pratique à Verdun, j’ai eu le temps de jaser un peu avec elle.  Au début du projet j’étais dans cette salle de répétition et je regardais un de ses posters sur le mur et je me suis dit que ça pourrait être intéressant de l’avoir sur le CD.  J’ai alors cherché son numéro de téléphone et elle a été ‘’game’ tout suite.  Elle a dit : John, Offenbach c’est la musique de mon enfance, je veux le faire absolument.  Je lui ai donné le choix de chanter une de nos pièces en anglais, parce qu’on a 2 disques en anglais, elle m’a dit : Non, non.  Je veux chanter en français, pour moi c’est une chance de faire antre chose. En fin de compte c’est, Je l’sais ben qu’elle a interprété.  C’est tellement intéressant parce que moi j’ai rencontré son père dans un pub irlandais sur la rue Crescent un pub dans le genre de Charlie’s American Pub.  J’ai fait un arrangement celtique pour Je l’sais ben, avec des flutes à bec, des violons ça sonne comme les Chieftains sur les stéroïdes, ça rock en tabarn….  Pis elle chante avec sa voix douce c’est spécial, un peu comme Sinead O’Connor.

Vraiment le CD c’est un bon mélange.  À chaque jour que j’écoute le CD dans ma voiture j’ai une chanson préférée différente de la veille.  Un jour c’est Johanne Blouin le lendemain c’est Kim Richardson, ça dépend de la journée, du mood, du trafic….

Tu leurs as laissé la groove de la toune, c’est elle qui ont fait le reste ?
Oui, comme Deux Autres Bières, j’ai dit à Johanne (Blouin) et Elizabeth (Blouin-Brathwaite) je veux faire ça dans le style de Mary J Blige, hip hop new-yorkais.

En disant, allez y vous êtes capables les filles ! Oui, elles ont dit : Hey bonne idée !
C’est seulement Martine St-Clair qui a demandé de jouer tout en même temps.  Moi, j’avais un peu peur de faire ça.  C’est la première fois dans ma carrière, à part les disques enregistrés Live, que je joue, chante avec tout le monde en même temps.  C’est impossible de faire des retouches parce que le son de la batterie est entré dans le piano, que la basse est entrée dans la guitare ! En effet, tu ne peux vraiment pas te tromper sinon tu dois tout recommencer. Y a aussi Alys Robi, c’est aussi spécial.  C’est avec Vic Vogel au piano, ça été vraiment trippant.

Est-ce toi qui as produit cette album?
C’est moi qui ai fait la réalisation mais il est produit par Eduardo da Costa, le gérant de Maric-Chantal Toupin, sous l’étiquette EDC.  L’album est disponible dans tous les bons magasins.   Je trouve ce disque spécial, même si ce n’est pas Gerry qui chante les tounes.

En terminant, est-ce que tu crois que Gerry aurait aimé ça ?
Je ne sais pas si il aurait aimé ça, c’est dur à dire.  Gerry est un peu matcho… et de temps en temps il voulait garder les tounes pour lui c’est pourquoi Breen Leboeuf avait de la difficulté à chanter plus que deux tounes par disques.  Gerry disait : C’est moi le chanteur du band !  Mais ça c’est pas le band, c’est un hommage à Offenbach et ces chansons là c’est en 85 il y a déjà 22 ans qu’on les a entendu pour la première fois.