Webzine Le Net Blues
Par: Alexandre Petit
vireeblues@gmail.com
Une bête de scène vient clôturer
la 17e édition de Virée Blues Boréale
www.jimzeller.com
 Pour la  plupart d’entre nous, des noms tels que B.B. King, Muddy Waters, John Lee Hooker, Albert Collin et Bob Dylan ne sont que des artistes que nous écoutons sur CD ou, au mieux, que nous avons vus en spectacle.   Et pourtant ce ne sont que quelques-unes des vedettes internationales avec qui notre prochain invité a collaboré étroitement.   Maintenant connu des plus néophytes, suite à son passage à Star Académie en 2012, le récipiendaire du Lys Blues Hommage 2006 et récemment mis en nomination pour le "Lifetime Achievement" au Maple Blues Awards 2013, le maître de l’harmonica extrême revient à Virée Blues Boréale, mais cette fois, pour nous présenter son tout dernier spectacle “Jim Zeller Circus”.

Singulier personnage, excentrique, enfant terrible du blues, Jim Zeller, notre Jimmy Hendrix de l'harmonica est né à Sainte-Agathe-des-Monts au Québec en 1953.   Près de quarante ans se sont écoulé depuis le début de cette grande aventure avec son harmonica, l’instrument qu’il a adopté au tout début de son adolescence.   À la fin des années soixante-dix, Jim Zeller se joint pour la première fois à un groupe professionnel de musique, The Shaky Al Blues Band avec lequel il se produit en tournée pendant plus de deux ans.   Durant cette même période, il accompagne à l'harmonica, au légendaire club Rising Sun entre autres, plusieurs légendes du blues: B.B.King, Muddy Waters, John Lee Hooker, J.T.Hotto, Willie Dixon, James Cotton, Albert Collins et Frank Marino.   C’est à cette même époque qu’il rencontre Alan Gerber avec qui il fonde le duo bien connu Gerber-Zeller.   Leur popularité, tant au Québec qu'à New York, leur permet de se produire avec des artistes renommés tels Loggins and Messina et Bob Dylan.   Le son unique de Jim le hisse rapidement au niveau de “phénomène” sur la scène musicale, engendrant ainsi une forte sollicitation de sa contribution de la part de nombreux artistes.   On peut l'entendre sur les albums ou le voir en spectacle avec Charlebois, Forestier, Higelin, Diane Dufresne, April Wine et Michel Pagliaro, pour n'en nommer que quelques-uns.   Avec Michel Pagliaro, il co-écrit aussi.

Après ses premières représentations à Paris et à Angoulême, en France, les critiques le qualifient de 'tornade sur scène'.   La maintenant célèbre tornade Zeller se joint, en europe, à Talking Heads, Material, Pete Townsend et Brian Eno lors de différentes tournées et fonde au même moment à New York, deux groupes rock, Manster et The Bank;  il y crée un nouveau style musical, le psychobilly, sur base rock n'roll avec un soupçon de punk, de rockabilly, de blues et même de rap.

Poursuivant ses tournées mondiales en Russie, en Jamaïque, en Europe et un peu partout dans le monde, début ‘90, il se distingue à nouveau au Québec sur l'album 'Tue-moi' de Dan Bigras ainsi que sur le premier album du groupe Dede Trake.   On lui consacre un documentaire intitulé “Locomotive Blues”.   Après avoir joué sur scène avec Léo Ferré au festival “Paroles et Musiques” à Saint Étienne en France, Jim revient chez-lui pour terminer son album 'Fire to the Wire' inspiré de sa tournée en Jamaïque.  Les spectacles qui suivirent, au Maroc, en Espagne, en France, en Jamaique et bien sûr au Québec, mettent en valeur ses vivifiantes interprétations qui savent combiner le blues, le reggae et le rock.  On s’émerveille toujours du son unique de Zeller et lui ne manque pas d`épater les auditeurs par la fureur qu’il démontre dans les solos d`harmonica qui ont fait sa réputation au cours des ans.   Au début des années 2000, la collaboration avec Jean Millaire du célèbre groupe Corbeau donne naissance à quelques-unes des meilleures compositions de Jim, lesquelles feront partie de son album "Cut to the Chase", lancé en 2004, qui a été louangé par la critique et a reçu une forte diffusion radiophonique.   Il retourne au Japon pour une série de spectacles à Sapporo et à Tokyo.   Il s’y est fait accompagner de musiciens japonais que son style particulier de blues psychobilly a enchanté.   Il y a même reçu le surnom de 'Godzeller'.

VIDÉO
Électrisant, spontané et combien généreux sur scène, il nous fascine et nous éblouit.   Son amour inconditionnel du blues lui inspire un jeu vertigineux.   Accompagné de Freddy Freedom à la guitare, de David Devine à la batterie et de Marc Deschenes à la basse, Jim nous présentera ses plus récentes compositions, toujours avec son habituelle intensité;  il vous offrira Hallowe'en in Hollywood with Johnny Depp, Soul of the Moon, This Time I'm Gonna Stay, He's Not Such a Bad Guy After All dans le style unique, éclectique et électrisant qu’on lui connaît.   

Un soirée de clôture, un concert intime avec une légende du blues, Jim Zeller Circus à la Virée Blues Boréale du mercredi 12 juin 2013, aux environs de 20h00 au Petit Chicago, 50 Promenade du Portage, dans le secteur du Vieux Hull. www.vireeblues.ca
 

Alexandre Petit
 
 


 

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