Webzine Le Net Blues
Par: Stéphane Ledien
Photos: Pierre Ménard
www.beauportrait.com
Une légende du blues, ses invités et un milliard d’étoiles dans les yeux…
Jay Sewall au Centre d’art La Chapelle – Vendredi 11 janvier 2013

 
Jay Sewall
C’est indescriptible mais, si vous y tenez, disons que l’ambiance qui était à son comble vendredi dernier au Centre d’art La Chapelle continue de planer dans un petit coin de notre tête. Et les étoiles décrochées du ciel ce soir-là par les « warbles » et autres « bends » envoûtants dont le maître a le secret à l’harmonica, viennent s’y loger avec l’illumination de riffs aspirés particulièrement inspirants. Pardon donc pour la déclaration enflammée, mais Jay Sewall se révèle au blues canadien ce que Clint Eastwood demeure au cinéma étasunien : « la plus grande légende vivante » – pour reprendre à bon compte (celui d’une figure incontournable du genre dans nos contrées, donc) une citation originale un jour lancée à toute l’assistance par le réalisateur Michael Cimino (« L’Année du dragon », c’était lui).

On nous a menti ! Ce n’est pas à un spectacle extraordinaire auquel nous a convié le sieur Sewall pour célébrer, en passant, ses soixante-dix printemps (libre à vous si vous préférez l’hiver) émaillés de trente-cinq ans de carrière bluesistique. Ce serait même plutôt, anniversaire oblige, à une grande fête, aussi lumineuse que chahutée. Que dis-je, une fête : tout un festival ! Car avec une dizaine d’invités prestigieux de Québec, Montréal, la Nouvelle-Écosse et même l’Europe – tout un panel d’artistes débarqués des planètes jazz, soul, pop, blues-rock et folk – Jay Sewall a offert ce qui restera comme une prestation mémorable.

Valérie Clio
L’âme s’élevait sous l’impulsion de mélodies soufflées par le maître avec une beauté toute aérienne et accompagnée des vocalises de Valérie Clio, venue entre autres entonner un « Proud Mary » tout aussi jouissif que celui de son égérie Tina Turner, et un « Amazing Grace » qui nous maintenait arrimés aux nuages. L’autre grande chanteuse de la soirée, Monya Mathieu, a offert à l’harmoniciste l’opportunité d’un duo enchanteur avec la reprise de l’inégalable « Me and Bobby McGee », avant le classique « Crazy » chanté avec un charme sidéral.

Émotion à son comble renforcée, ici et là, par la présence des saxophonistes David Parker et André Larue aux déambulations musicales mi-suaves mi-astrales, auxquelles s’est ajouté l’éclat des notes de musiciens et interprètes ex-élèves, grands amis ou inénarrables camarades de portée de Mister Jay : Steve Bergeron, Charles Cauchon (son « Christian Dior » a enthousiasmé la salle), Christian Morissette, Serge Boutin, Mike « I’m a bluesman » DeWay et Frédéric Roberge pour ne citer qu’eux, ou encore Lynda Boivin, dont l’interprétation du titre « Darkness » du groupe Blackmore’s Night a fini de nous transporter jusque sur la lune, mélancolique touche médiévale en lieu et place d’un trip à la Julie London. 

Monya Mathieu
Fidèlement servi par ses musiciens habituels (Barry Nameth à la batterie, Paul Hinton à la guitare), Jay Sewall a porté son show et, au final, le talent de toute une vie, au firmament du blues canadien moderne.Vivement ses quatre-vingts ans !

Jay Sewall - Mike DeWay

André Larue - Paul Hinton - Steve Bergeron - David Parker

Collaboration spéciale
Stéphane Ledien
 

N.B. : tous les profits du spectacle seront redistribués à la fondation Petits bonheurs d’école en faveur des enfants défavorisés.

Contact :
Dola communications : Dominique Lalande : 418 688 4880 / dola@dolacommunications.com  / www.dolacommunications.com
 



Lynda Boivin

Charles Cauchon

Frédéric Roberge

Jay Sewall


 
 
 

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