Webzine Le Net Blues
Une légende du blues,
ses invités et un milliard d’étoiles dans les yeux…
Jay Sewall au Centre d’art La Chapelle – Vendredi
11 janvier 2013
Jay Sewall
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C’est indescriptible mais, si vous y tenez, disons
que l’ambiance qui était à son comble vendredi dernier au
Centre d’art La Chapelle continue de planer dans un petit coin de notre
tête. Et les étoiles décrochées du ciel ce soir-là
par les « warbles » et autres « bends » envoûtants
dont le maître a le secret à l’harmonica, viennent s’y loger
avec l’illumination de riffs aspirés particulièrement inspirants.
Pardon donc pour la déclaration enflammée, mais Jay Sewall
se révèle au blues canadien ce que Clint Eastwood demeure
au cinéma étasunien : « la plus grande légende
vivante » – pour reprendre à bon compte (celui d’une figure
incontournable du genre dans nos contrées, donc) une citation originale
un jour lancée à toute l’assistance par le réalisateur
Michael Cimino (« L’Année du dragon », c’était
lui).
On nous a menti ! Ce n’est pas à un spectacle
extraordinaire auquel nous a convié le sieur Sewall pour célébrer,
en passant, ses soixante-dix printemps (libre à vous si vous préférez
l’hiver) émaillés de trente-cinq ans de carrière bluesistique.
Ce serait même plutôt, anniversaire oblige, à une grande
fête, aussi lumineuse que chahutée. Que dis-je, une fête
: tout un festival ! Car avec une dizaine d’invités prestigieux
de Québec, Montréal, la Nouvelle-Écosse et même
l’Europe – tout un panel d’artistes débarqués des planètes
jazz, soul, pop, blues-rock et folk – Jay Sewall a offert ce qui restera
comme une prestation mémorable. |
Valérie Clio
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L’âme s’élevait sous l’impulsion
de mélodies soufflées par le maître avec une beauté
toute aérienne et accompagnée des vocalises de Valérie
Clio, venue entre autres entonner un « Proud Mary » tout aussi
jouissif que celui de son égérie Tina Turner, et un «
Amazing Grace » qui nous maintenait arrimés aux nuages. L’autre
grande chanteuse de la soirée, Monya Mathieu, a offert à
l’harmoniciste l’opportunité d’un duo enchanteur avec la reprise
de l’inégalable « Me and Bobby McGee », avant le classique
« Crazy » chanté avec un charme sidéral.
Émotion à son comble renforcée,
ici et là, par la présence des saxophonistes David Parker
et André Larue aux déambulations musicales mi-suaves mi-astrales,
auxquelles s’est ajouté l’éclat des notes de musiciens et
interprètes ex-élèves, grands amis ou inénarrables
camarades de portée de Mister Jay : Steve Bergeron, Charles Cauchon
(son « Christian Dior » a enthousiasmé la salle), Christian
Morissette, Serge Boutin, Mike « I’m a bluesman » DeWay et
Frédéric Roberge pour ne citer qu’eux, ou encore Lynda Boivin,
dont l’interprétation du titre « Darkness » du groupe
Blackmore’s Night a fini de nous transporter jusque sur la lune, mélancolique
touche médiévale en lieu et place d’un trip à la Julie
London. |
Monya Mathieu
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Fidèlement servi par ses musiciens habituels
(Barry Nameth à la batterie, Paul Hinton à la guitare), Jay
Sewall a porté son show et, au final, le talent de toute une vie,
au firmament du blues canadien moderne.Vivement ses quatre-vingts ans !
Jay Sewall - Mike DeWay
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André Larue - Paul Hinton
- Steve Bergeron - David Parker
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Collaboration spéciale
Stéphane Ledien
N.B. : tous les profits du spectacle seront redistribués
à la fondation Petits bonheurs d’école en faveur des enfants
défavorisés.
Contact :
Dola communications : Dominique Lalande : 418
688 4880 / dola@dolacommunications.com
/ www.dolacommunications.com
Lynda Boivin
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Charles Cauchon
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Frédéric Roberge
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Jay Sewall
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