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Sylvain Chartrand
sylvainch@videotron.ca
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JP LeBlanc
Entrevue
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C’est en écoutant son dernier disque ‘Que le Blues m’emporte’ que j’ai vraiment découvert JP LeBlanc. Pourtant, déjà à 15 ans il donnait un spectacle au Maximum Blues Festival de Carleton. Maintenant âgé de 21 ans, le jeune surdoué est aussi auteur-compositeur-interprète et a déjà deux albums à son actif. J’ai donc eu le goût d’en savoir un peu plus sur ce jeune homme natif du Nouveau Brunswick. J’ai eu la chance de le voir sur la scène du théâtre du Musée de la civilisation à Gatineau dans le cadre d’un événement spécial regroupant 8 différents groupes de style différent. Chacun y allait d’un mini-spectacle. JP LeBlanc était le plus jeune et le seul qui affichait le genre blues. Malgré une bonne performance de chacun, c’est le jeune guitariste qui recevra la plus belle ovation. Tout le monde debout pour l’applaudir chaudement après sa performance écourté. On l’a même interviewé devant la salle après sa prestation. C’est à l’aise et spontané qu’il a répondu aux questions faisant même rire la salle à quelques occasions avec son sens de l’humour particulier.  Le kid a du charisme et de l’avenir dans le métier. Voici donc les réponses aux questions que je lui ai posées.

Est-ce le Blues qui est venu à toi tranquillement ou ça été ton premier coup de foudre en musique ?
Le blues était mon premier coup de foudre. C’est pour cette raison que j’ai commencé à jouer de la guitare. Je voulais seulement apprendre un 12 bar blues,  je n’ai pas d’idée pourquoi. Je me suis dis que c’était cette musique que j’allais jouer. J’aimais la liberté d’expression dans cette musique. 

Je sais qu’au Nouveau Brunswick il y a des groupes populaires qui ajoutent un peu de blues dans leur répertoire.  Je pense à Blou, Bluegrass Diamonds et Bois-joli.  Puis il y a toi et Glamour Puss qui jouez du blues. Connais-tu d’autre groupe qui font dans le blues ?
Oui, il’ y en a plusieurs. Je peux penser tout de suite à Hot Toddy, Theresa Malenfant, Cat Bones, Matt Andersen, Marc-Andre Léger et beaucoup d’autres. Ils sont tous d'excellents musiciens. Il y a eu une croissance, dans les dernières années, d’artistes et de festival de blues au Nouveau-Brunswick. C’est très intéressant.
 

Que penses-tu du Festival Jazz et Blues d'Edmundston ?
Je trouve que c’est un beau festival qui n’arrête pas de grossir. J’ai joué là en 2002 et en 2003. Les Brayons aiment beaucoup le blues.

Que penses-tu de Ricky Paquette et Jimmy Bowskill qui sont encore plus jeune que toi ? 
Je trouve ça ‘weird’ un peu que je ne suis plus le petit gars du blues, mais c’est le fun de voir qu’il y a beaucoup de jeunes qui s’intéresse au blues et qu’ils le jouent bien. Ils sont très talentueux et je suis certain qu’ils ont une belle carrière devant eux.

As-tu des modèles ou des idoles ? 
Oui, SRV était une très grande influence. Il y a aussi Freddie King, Buddy Guy, Johnny Lang et plusieurs autres.  Joe Murphy, de Halifax, m’a beaucoup aidé lui aussi à trouver mon ‘tone’.

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www.jpleblanc.ca 
--- Que représente Zachary Richard pour toi ? 
Il est un artiste incroyable. C’est lui qui m’a le plus influencé dans mon cheminement dans la musique française.  Il m’a écrit 2 chansons incroyables pour mon dernier cd et je lui en suis très reconnaissant.

Sur ton premier disque tu chantes en anglais et sur le deuxième tu chantes en français.  Dans quelle langue préfères-tu chanter et composer ?
Le plus que je chante en français, le plus que j’aime ça. Je suis rendu plus confortable à chanter en français, mais l’écriture m’est un peu difficile. J’ai de la difficulté quand vient le temps de faire de la grammaire et toute ça, mais c’est pas si pire que ça. Quand je n’ai plus d’idée j’écris ‘solo’ sur ma feuille (rire).

Sur le disque ''Le Blues m’emporte'', le style est varié. On retrouve du reggae (mes amis d’ici), du rock'n'roll (Viens chez-nous), du cadien (Le blues m’emporte) et du cajun (Danser Chanter en Louisiane). As-tu voyagé pour arriver si bien à écrire dans différent style de musique?
Non, je ne sais pas du tout. Au commencement, je voulais juste écrire des chansons de blues. Mais quand j’ai commencé à écrire, d’autres styles sont apparus, comme le reggae et le cajun. Ils ont toutes des saveurs de blues. J’aime ça de sortir un peu de ma coquille, ça change les affaires.

As-tu l’intention de faire carrière au Nouveau Brunswick ou aller habiter ailleurs éventuellement?
Je veux habiter au NB, j’aime ça et c’est chez nous. J’aimerais faire plus de spectacle au Québec et en France. Il est impossible de seulement faire carrière en Acadie.

Quels sont tes projets?
Je suis très occupé avec mes études universitaires et la musique. On prépare des tournées pour cet été un peu partout dans la francophonie, mais pas de nouveau cd pour tout de suite.

Merci JP pour cette entrevue et tiens-nous au courant...

Sylvain Chartrand
 


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