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IRON MAIDEN Grande-Bretagne, début ‘80. Il y a déjà plus d’une dizaine d’années que Led Zeppelin, Black Sabbath et Deep Purple font carrière avec un rock que l’on ne qualifie pas encore de‘’metal’’. Puis, sous l’influence de Judas Priest (au Centre Bell de Montréal le 12 août prochain), Motörhead et quelques autres, le rock britannique s’éloigne de ses racines blues et punk et amène les riffs et les sonorités à un niveau plus lourd et plus agressif. Les héritiers de cette évolution sont ensuite qualifiés de ‘’New Wave Of British Heavy Metal’’ et l’on reconnaît IRON MAIDEN comme l’un des principaux porteurs de la tendance.
Suivent ensuite plusieurs classiques du groupe tels les FEAR OF THE DARK (1992), THE TROOPER (1983) avec costume militaire et drapeau britannique, WASTED YEARS (1986), THE NUMBER OF THE BEAST (1982), TWO MINUTES TO MIDNIGHT (1984), ma favorite RUN TO THE HILLS (1982) et plusieurs autres, le tout livré avec la passion des débuts, dans un spectaculaire décor thématique d’Égypte Ancienne qui allie effets d’éclairage, feux d’artifices et flammes réelles et comprenant une passerelle arrière surélevée, où le chanteur se retrouve régulièrement, donnant ainsi encore plus de profondeur à cet imposant dispositif scénique. Moment fort du spectacle, également, l’interprétation attendue du classique de l’album Powerslave, RIME OF THE ANCIENT MARINER (1984), inspiré d’un poème du même nom de l’auteur britannique Samuel Taylor Coleridge (fin XVIIIe), une pièce d’anthologie du rock de plus de 13 minutes. En définitive, non seulement IRON MAIDEN fait-il partie des précurseurs de ce nouveau métal britannique du début des années 80, mais il peut encore, 25 ans plus tard, présenter une performance à la hauteur de sa réputation, au grand plaisir de son public qu’il quitte, en ultime rappel, avec HALLOWED BY THY NAME (1982). Jean-Guy Pouliot
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