Webzine Le Net Blues
Parterre de l'Ile Notre-Dame, Parc Jean-Drapeau
de Montréal - 9 et 10 août 2014
Pour cette 6e édition de l'événement, on avait
modifié le nom en faveur de HEAVY MONTRÉAL et quelque peu
élargi la programmation pour y inclure des artistes de rock et de
punk, dans le but de susciter un plus grand intérêt du public.
Pari tenu pour sûr, mais beaucoup également à cause
de la qualité exceptionnelle des grandes vedettes de la première
soirée. |
Metallica
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METALLICA
Le concept de METALLICA BY REQUEST
semble avoir suscité un intérêt certain de la part
des fans invités à voter sur le site internet du festival
pour les chansons qu'ils voulaient entendre. Ils auront ainsi choisi
les 17 pièces de la soirée, aucune ultérieure à
1991, soient des albums LOAD (1996), RELOAD (1997), ST-ANGER (2003) et
DEATH MAGNETIC (2008). Aussi, le scrutin s'étant prolongé
jusqu'à la fin du spectacle pour la dernière sélection,
laquelle aura favorisé THE FOUR HORSEMEN (1983) devant FUEL (1997)
et FIGHT FIRE WITH FIRE (1984). |
Dans ce contexte et devant une foule avoisinant
la capacité théorique de 45 000 personnes, les vétérans
sud-californiens s'amènent, au son de BLACKENED (1988) pour ainsi
amorcer une performance des plus électrisantes, à couper
le souffle des fans par cette exceptionnelle qualité sonore résonnant
jusque sur la butte du fond et ce gigantesque dispositif visuel permettant
d'apprécier de très loin les superbes images HD de vidéos
ou de plans rapprochés des artistes, captés de plusieurs
caméras.
Les présentations faites, METALLICA va
rapidement surprendre les fans avec un délirant MASTER OF PUPPETS
(1986), pièce d'anthologie de plusieurs minutes, véritable
''metal opera'' qui aura marqué l'époque et le genre. Les
fans auront également demandé les grands classiques que furent
les WELCOME HOME (SANATORIUM) (1986), … AND JUSTICE FOR ALL (1988), ONE
(1988), FOR WHOM THE BELL TOLLS (1984) et plusieurs autres, de même
que, moment intense de la soirée, les pièces de la cuvée
1991 que furent les THE UNFORGIVEN, SAD BUT TRUE, NOTHING ELSE MATTERS
et ENTER SANDMAN. De plus, METALLICA aura présenté pour la
première fois ce lourd et fort intéressant LORDS OF SUMMER
(2014) qui devrait faire partie d'un prochain album. |
VIDÉO
- ONE de METTALLICA
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Enfin, en rappel, après l'excellent souvenir
de CREEPING DEATH (1983), on interpréta comme prévu le dernier
élu du public, THE FOUR HORSEMEN (1983), et, tradition oblige, un
dément SEEK AND DESTROY (1983) pour clore ce rendez-vous de
James, Kirk, Lars et Rob avec leurs fans québécois qu'ils
considèrent à juste titre et depuis fort longtemps, parmi
leurs meilleurs publics mondialement. |
Vidéo
- Post-Mortem/Captor of Sin de SLAYER
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SLAYER
Pour l'événement principal de la
seconde soirée, un autre classique du genre. Le ''trash metal''
de SLAYER aura transporté le groupe sur les dernières 30
années, devenant une référence internationale dans
ce créneau. Ce dimanche, devant une excellente foule, sans toutefois
se comparer à celle de la veille, ils auront offert au public connaisseur
et fidèle, neuf longues pièces de ce métal aux rythmes
effrénés, aux riffs syncopés et lourds et aux textes
agressifs du vétéran bassiste-chanteur Tom Araya inspirés
de thèmes tels les excès religieux, militaires et sociaux. |
On aura entendu, en ouverture, la pièce
titre du second album HELL AWAITS (1985) suivi de THE ANTICHCRIST (1983)
et de quelques autres extraits de leur 11 albums studio tels les SEASONS
IN THE ABYSS (1990) et RUNNING BLOOD (1986), jusqu'à quitter le
public sur la dramatique et intense ANGEL OF DEATH (1986). |
THE OFFSPRING
C'est sans doute à des groupes tels THE
OFFSPRING que l'on pensait en modifiant le concept pour inclure des vedettes
de punk. Pour leur part, le guitariste-chanteur Dexter Holland et ses complices
de y sont allés d'un spectacle original, dans le sens qu'ils
ont interprété toutes les pièces de l'historique album
SMASH (1994) incluant les grands succès COME OUT AND PLAY, SELF
ESTEEM et GOTTA GET AWAY. Ils y auront aussi ajouté quelques pièces
de leur première époque pour terminer, en moins d'une heure,
une prestation d'un rythme époustouflant, tout à fait propre
au genre.
BAD RELIGION
Pour leur part, les autres vétérans
de la scène punk sud-californienne, BAD RELIGION, que l'on a pu
applaudir plus tôt cet été à Ville de Saguenay
et à Rimouski, y sont également allés de plusieurs
extraits des albums SUFFER (1988), RECIPE FOR HATE (1993) et THE PROCESS
OF BELIEF (2002), incluant les simples à succès AMERICAN
JESUS (1993), 21st CENTURY (DIGITAL BOY) (1994) et INFECTED (1994). |
The Offspring
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ANTHRAX
Avec Megadeth, absents cette année, Metallica
et Slayer, ne manquait plus que le lourd métal de ANTHRAX, habitués
du Festival, pour compléter ce que d'aucuns considèrent comme
le ''big 4'' du métal sud-californien. Le vénérable
chanteur Joey Belladonna et ses amis y sont allés, encore une fois,
d'une performance à la hauteur de leur réputation, faite
de pièces choisies de leurs 10 albums studio sur les 30 dernières
années.
THREE DAYS GRACE.
Enfin, les stars du grunge torontois de THREE
DAYS GRACE, bien connus pour souvent visiter Montréal, virent nous
présenter le chanteur Matt Walst qui avait la pression de remplacer
le très populaire Adam Gonthier. Le nouveau venu nous proposa une
excellente performance des grands succès de son prédécesseurs,
principalement pour CHALK OUTLINE (2012), JUST LIKE YOU (2003), I HATE
EVERYTHING ABOUT YOU (2003), ANIMAL I HAVE BECOME (2006) et RIOT (2006)
et son tout premier enregistrement personnel, le simple PAINKILLER (2014),
à être sans doute intégré à un futur
album. |
VIDÉO
- We're Not Gonna Take It de TWISTED SISTER
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TWISTED SISTER
Également, on aura conclu une entente
de dernière minute avec les vétérans new-yorkais de
TWISTED SISTER qui donnent maintenant un nouveau souffle à leur
carrière depuis les dernières années, autour du flamboyant
chanteur Dee Dee Snider et des autres membres tels que formés à
l'origine. Ils auront aussi choisi de présenter intégralement
les 10 pièces de leur plus grand album, STAY HUNGRY (1984) incluant
leurs 2 méga succès I WANNA ROCK et WE'RE NOT GONNA TAKE
IT, au grand plaisir des fans.
Jean-Guy Pouliot
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