Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
 
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----- Chinese Democracy
GUNS N’ROSES
Geffen Records
 
 
Peu d’albums auront suscité autant de controverse que ce 6e original studio de GUNS N’ROSES rendu public le 23 novembre dernier, après pas moins de quinze ans d’attente, de litige entre Axl Rose et les anciens membres du groupe, de confrontations et de batailles juridiques de toutes sortes. Conséquemment, les fans se sont impatientés, pardonnant difficilement au groupe, entre autres, le départ du guitariste vedette Slash et  plusieurs d’entre eux ont réservé un accueil des plus mitigé au présent album.

A la première audition de CHINESE DEMOCRACY, il y a effectivement un important fossé entre ce que nous y retrouvons et ce à quoi Axl et G N’R de première époque nous avaient habitué, en particulier dans APPETITE FOR DESTRUCTION (1987) et USE YOUR ILLUSION (1991). Par ailleurs, une écoute répétée ne permet d’écarter, à mon sens, que deux ou trois titres qui n’atteignent pas les résultats escomptés.

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Axl Rose
Ainsi, plusieurs pièces présentent une très honnête facture glam metal, industrial metal (de type Nine Inch Nails, selon certains) ou hard rock, autant dans le style que dans la sonorité. Ce sera le cas de CHINESE DEMOCRACY, en ouverture d’album et premier extrait connu depuis le 22 octobre, SHACKLER’S REVENGE incluant une performance frôlant la démence pure du guitariste Ron ‘’Bumblefoot’’ Thal et les très lourdes BETTER, second extrait rendu public le 17 novembre, SCRAPED, RIAD N’THE BEDOUINS et IRS.
 
-- De même, on y retrouve quelques ‘’power ballads’’ fort intéressantes telles les STREET OF DREAMS dans laquelle Axl nous démontre une voix toujours aussi puissante, THERE WAS A TIME avec orchestration symphonique et chorale et THIS I LOVE, autre heureux mélange guitare/voix/cordes/piano et seule pièce entièrement composée par Axl, celui-ci ayant créé tous les textes avec, pour les autres musiques, plusieurs collaborations de sa nouvelle équipe. A noter également, la presque pop CATCHER IN THE RYE et le slow/rock SORRY.

Puis, mon coup de cœur ira à ce MADAGASCAR alliant orchestration symphonique composée de cor français, cuivres et cordes, guitare et claviers, ponctuée d’extraits de discours de Martin Luther King et de célèbres citations de grands films américains, le tout résultant en un montage original et une excellente interprétation.

Enfin, dans la tourmente, laissons le dernier mot à Axl Rose dont l’explication sur le contenu de CHINESE DEMOCRACY est pourtant fort simple: ‘’It’s a very complex record, I’m trying to do something different. Some of the arrangements are kind of like Queen. Some people are going to say, ‘It doesn’t sound like Axl Rose, It doesn’t sound like Guns N’Roses.’ But you’ll like at least a few songs on there.’’ 
(Entrevue accordée le 17 janvier 2006 à Steve Boltin pour le prestigieux Rolling Stone).

Jean-Guy Pouliot
 
 

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