Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
FRANCOFOLIES DE MONTRÉAL
19e édition
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Fête multiculturelle-
Lors de leur conférence de presse de clôture du 6 Août 2007, les organisateurs des 19e FRANCOFOLIES DE MONTRÉAL n’étaient pas peu fiers de leur bilan, avec raison. Recettes exceptionnelles des ventes sur le site, la deuxième meilleure après celle des 15e, recettes de la billetterie résultant en 14 spectacles à guichets fermés, déficit limité à 300,000 $ plutôt que celui appréhendé de 500,000 $, le tout permettant de produire 74 représentations en salles, 178 spectacles extérieurs gratuits, 73 grandes premières québécoises, auxquels ont participé 1000 auteurs, compositeurs, musiciens et interprètes dont une trentaine de noms européens, 13 pays…le tout en 11 jours seulement. 

A noter, du coté programmation, 3 grandes réunions sur scène. D’abord, en ouverture, la Grande fête multiculturelle Hydro-Québec réunissant LYNDA THALIE,  H’SAO, TAIMA, MARCO CALLIARI et ROBERTO LOPEZ PROJECT, le tout animé par DANIEL BOUCHER.

Puis, en milieu de parcours, Hommage à MARJO avec MARCO CALLIARI,  ANGEL FORREST, ERIC GOULET, LAURENCE JALBERT, ERIC LAPOINTE, MIREILLE MATTE, SÉBASTIEN PLANTE et ANNIE VILLENEUVE.
Enfin, en clôture de festival, PIERRE LAPOINTE et ses musiciens, entourés par l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal, sous la direction de YANNICK NÉZET-SÉGUIN.
A souligner également, le Prix Félix-Leclerc de la chanson 2007 remis à THOMAS HELLMAN  (Québec) et à MELL (France) et le Prix de la Fondation du Maire de Montréal pour la jeunesse à VINCENT JULIEN.

Pour terminer, les dirigeants n’ont pas raté l’occasion de nous souligner leurs coups de cœur personnels, lesquels comprennent, entre autres, PIERRE LAPOINTE, YANNICK NÉZET-SÉGUIN, MARCO CALLIARI, les MOQUETTES COQUETTES,  MALAJUBE, KARKWA, EMILIE SIMON, GRAND CORPS MALADE et LOCO LOCASS, pour finalement nous donner rendez-vous, l’an prochain, à partir du 23 juillet 2008 pour les 20e.

Source : Les FrancoFolies de Montréal.

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Hommage à Marjo

Les  FRANCOFOLIES DE MONTRÉAL  sont un événement important et attendu, sur la scène musicale québécoise, année après année, et, de ce fait, largement médiatisé. Quant à moi, j’ai choisi d’y assister non pas avec ces contraintes normales de journaliste tenu de couvrir équitablement tous les spectacles, mais en fan de musique et de chanson que je suis et qui ne répond qu’à ses coups de cœur, de curiosité ou de je les adore mais je les ai vus dernièrement. C’est dans cet esprit que j’ai assisté aux prestations de ANDRÉ,  LES TROIS ACCORDS et WILFRED LEBOUTHILLIER.
 
 
 

Groupe André
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www.andrecote.com
Le groupe ANDRÉ est très fidèle à l’image qu’il projette dans ses clips Yolande Wong et Station balnéaire. Rock léger sur fond permanent d’humour qu’il exploite à fond la caisse, tant dans ses textes de chansons que dans sa mise en scène et ses interactions avec le public, lequel semble avoir plutôt apprécié. Une comparaison (nécessairement boiteuse) ? Disons les ARCHIES (améliorés) des années 2000 avec BUDDY  HOLLY comme chanteur. A noter, enfin, une interprétation fort réussie de la chanson Andy (Andy,  André. concept  içi) des RITA MITSUKO.
 
La première fois que j’ai vu LES TROIS ACCORDS, c’était il y a deux ans, un soir de Saint-Jean à Sainte-Sophie (Québec). Ils commençaient à peine, à l’époque à récolter le succès généré par leur premier album, Gros mammouth. Ensuite, l’automne dernier, au Festival Rythmes et Saveurs de Saint-Donat (Québec), ils livrèrent, en avant première, quelques extraits de Grand champion international de course et me parurent, à ce moment, plus aguerris à la scène. J’avais hâte de les retrouver et je ne fus pas déçu. 
Il faut maintenant les compter parmi les incontournables du rock québécois. Fort intéressante, l’utilisation d’un quatuor à cordes répondant au nom de les quatre à cordes, si j’ai bien compris. J’aurais préféré les entendre plus longtemps. Sur la scène des francos, comme sur les scènes précédentes, l’humour et le cabotinage qui leur est propre prennent  pratiquement toute la place en toile de fond à leur interprétation. Le lendemain, un grand quotidien montréalais émettait l’opinion qu’ils étaient prisonniers de leurs plus grands succès et qu’ils livraient plus difficilement leurs chansons les moins connues. Je ne partage pas cette approche. Je crois plutôt qu’il s’agit d’une réaction normale d’un public gagné d’avance qui manifeste davantage son engouement  pour ses chansons favorites, telles,  Hawaienne, Saskatchewan, Lucille, Grand champion et Tout nu sur la plage.
Les Trois Accords
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www.lestroisaccords.com/

 
Wilfred Lebouthlier
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www.wilfredlebouthillier.mu
Est- il nécessaire de rappeler que WILFRED LEBOUTHILIER  fut  le premier grand gagnant de l’expérience  Star Académie (Québec) ? suivie d’un premier album éponyme vendu à plus de 200,000 exemplaires ? Suivi d’un second,  Poussières,  paru en 2006 , qui dépasse déjà les  50,000  ventes?  Ne me restait plus qu’à constater sur place les raisons de la constance de ce succès. J’y ai trouvé un WILFRED manifestement heureux,  plus mature, plus en  position de  leadership,  toujours  aussi livre ouvert sur ses émotions, en particulier lorsqu’il parle de sa nostalgie de Montréal quand il n’y a pas chanté depuis longtemps ou de son choc culturel d’acadien devenu montréalais d’adoption lorsqu’il fait la découverte de certaines minorités, disons, un peu loin de ses origines à lui. Son spectacle, largement tiré du second album, nous  présente un style passant d’un rock très électrique à une guitare acoustique très terroir. Le  chanteur acadien DANNY  BOUDREAU qui mène, en parallèle, une carrière solo, fait  partie  des ses musiciens, du moins à  l’occasion de cet événement. Inspiré par le groupe acadien 1755,  WILFRED nous en a présenté un extrait  acoustique, de même qu’une version, très country,  plutôt originale du classique français de JOE DASSIN Salut  les  amoureux, sans  pour autant négliger ses propres classiques tel Jean Batailleur et  Avec toi,  lesquels ont obtenu la réaction que l’on imagine d’un auditoire relativement important, malgré une  météo, ce soir-là, très incertaine.

Jean-Guy Pouliot

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