Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
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                                                      Les groupes Swing et Karkwa
-----------------------------------------------      au Festival Rythmes et Saveurs de Saint-Donat
 
J’en étais à ma seconde visite au FESTIVAL RYTHMES ET SAVEURS DE SAINT-DONAT, en ce week-end de la fête du travail. Cette fois, c’était pour y revoir, dans un premier temps, une découverte de l’année précédente, le groupe SWING, et, ensuite, pour y vérifier ce qu’avait bien pu démontrer le groupe KARKWA pour à ce point  impressionner Laurent Saulnier lors de ses dernières francos. 
 

myspace.com/legroupeswing
www.legroupeswing.com-

 
On a accolé au duo SWING l’étiquette de techno-trad, non sans pertinence. Une musique essentiellement inspirée de nos traditionnels rigodons, sets carrés et autres chansons à répondre, le tout assaisonné de ce qui fait le succès des grands DJs de dance et de musique house, dans leurs enchaînements, leurs effets spéciaux et leurs sonorités particulières. Difficile à imaginer ? Le spectateur est agréablement surpris, dès la première pièce, de constater comment deux styles apparemment aussi disparates en arrivent à créer cet heureux résultat tout en énergie et en originalité. 

MICHEL BÉNAC, originaire de Vanier, (Ontario, Canada), chanteur, conteur, danseur et, au besoin, joueur de bombarde et de guitare miniature, s’avère un excellent animateur du party de SWNG. Son complice des neuf dernières années dans cette aventure, JEAN-PHILIPPE GOULET de Rimouski (Québec), chanteur, danseur également mais, surtout, virtuose de ce violon qui nous transporte de ses grandes envolées jusqu’à nos plus profondes racines. Ajoutez, à l’occasion, le DJ qui peut venir vous surprendre avec une époustouflante performance de ‘’break dancing’’ au son de L’arbre est dans ses feuilles ou autre succès traditionnel.

Le répertoire se compose d’intéressants montages de chansons connues que le public fredonne spontanément avec plaisir et aussi de chansons originales, le groupe ayant tout de même produit deux albums jusqu’à maintenant.  Le moment fort ? une  interprétation endiablée de la chanson C.B. Buddie, grand succès du groupe acadien 1755, que l’on retrouvera sur un troisième album de SWING attendu pour Octobre. 
 
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www.myspace.com/karkwa
J’observais les techniciens s’affairant à la mise en place de la scène en vue du spectacle de KARKWA. Important dispositif de claviers sur la gauche, très en avant. De même sur la droite pour un ensemble de percussions distinct de la batterie et un espace plutôt restreint, à l’avant, au centre, occupé de seulement un microphone sur pied; batterie et basse vers l’arrière. Manifestement, le spectacle qui nous attendait, allait privilégier les effets sonores aux chorégraphies spectaculaires.

Dès  les premières mesures de La fuite, nous savons que nous serons témoins de sonorités recherchées, d’arrangements à la fois agressifs et nuancés, de percussions originales entremêlées de bruits insolites, le tout culminant dans le genre, avec la chanson Alaska.. Les  interactions avec le public et les enchaînements, brefs et sobres, laissent toute la place à la musique et aux textes, pour la plupart coécrits par le claviériste FRANÇOIS LAFONTAINE, le percussionniste JULIEN SAGOT et le guitariste-chanteur LOUIS-JEAN CORMIER nous amenant dans un univers poétique noir et lugubre, jusque vers Le coup d’état final, dramatique et spectaculaire.    

Je confesse un énorme préjugé favorable envers la créativité et l’imagination des stars de ce qu’on appelle le rock progressif ou alternatif,  que ce soit dans le sens de RADIOHEAD, de  PINK FLOYD, ou, pour les plus anciens dont je suis, de JETHRO TULL, de EMERSON, LAKE  AND PALMER, de KING CRIMSON ou d’HARMONIUM dans l’Heptade. Si vous me suivez sur ce terrain, vous allez probablement adorer KARKWA. Sinon, c’est sans doute que vous êtes un fan de type ‘’grand public’’ et que les vedettes du rock progressif, de tout temps, sont condamnées à se partager un auditoire parfois restreint d’initiés rompus au genre.
 

Jean-Guy Pouliot 
 
 

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