-- Par: Patricia Clavel
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Photos Marcel Dubois

Quand la musique et le beau temps se marient...

Voilà une 12ième édition terminée pour le Festiblues International de Montréal. Une édition où les organisateurs ont certainement eu chaud, mais pour les bonnes raisons cette fois! Le festival qui se tenait du 12 au 16 août au parc Ahuntsic à Montréal aura fait suer festivaliers, artistes, journalistes ainsi que tout ceux qui y travaillent, puisque soleil et chaleur étaient au rendez-vous, comme une façon de se racheter pour l’an passé.

Si les statistiques ne sont toujours pas comptabilisées afin de savoir combien de festivaliers ont franchi l’entrée du parc Ahuntsic, de toute évidence, l’édition s’est bien déroulée puisque les 5 grands spectacles du Festiblues ont bénéficié chaque soir d’un parc bien rempli. Le tarif, qui ne coûtait que 5$ par jour ou 12$ pour un passeport de 5 jours, incite les gens à se déplacer. De plus, une programmation à laquelle nos plus grandes têtes d’affiche québécoises étaient inscrites puisque Ariane Moffatt, Sylvain Cossette, les Porn Flakes se sont tous emparés de la grande scène Loto-Québec. Si ces spectacles de grande envergure peuvent porter à confusion, puisqu'ils ne sont pas vraiment blues, la musique afro-américaine était pourtant bel et bien présente. Brian Lee, Chuck Lambert, Carl Tremblay, Jimmy James, Jim Zeller, Charles Pasi, Antoine Holler et Jerôme Godboo font partie de ceux qui ont honoré le nom de ce festival.


Arianne Moffat

Arianne Moffat

Steven Guilbeault
Mercredi, 12 août 2009
La première soirée du Festiblues nous a certes exemptés de blues avec un premier spectacle livré par l’auteur-compositeur et interprète Marc Gabriel. Ce dernier, qui compte 6 albums à sa discographie, nous avait autrefois livré des pièces telles que ‘‘Indigène’’, ‘‘Karianne’’, ‘‘Arthabaska’’, ‘‘Roule’’ et ‘‘Lady Vivaldi’’ qui ont toute atteint le chemin du palmarès dans les années 90.

Suivie d’une courte allocution sur les enjeux environnementaux de l’heure par Steven Guilbeault d’Équiterre, ce dernier nous a livré un slam écologique, composé avec Richard Séguin et servant à conscientiser les festivaliers. Cette année, le Festiblues s’est donné la mission d’être ‘‘vert’’, une initiative irréprochable, à laquelle on peut ne faire autrement que d’embarquer. 

Puis vint le moment le plus attendu, celui du spectacle d'Ariane Moffatt ‘‘Tous les sens’’ allait débuter. Le public qui fut tenu en haleine jusqu’au 8 août avant de connaître l’artiste de ce spectacle surprise, invisible dans la programmation, est tout de même venu en bien grand nombre. Ne serait-ce que pour faire danser ou encore bercer, la chanteuse et musicienne a livré ses succès et les pièces de son dernier album, dont ‘‘Je veux tout’’, ‘‘Réverbère’’, ou ‘‘Jeudi, 17 mai’’. Bref, un spectacle à la hauteur de son talent et une artiste dont le Québec peut être fier!
 


Triniland

Power Stroke Blues Band
Jeudi, 13 août 2009
C’est à partir de jeudi, que le blues a fait son apparition. En commençant la journée à 18h30 avec un groupe finaliste du Concours de la Relève en Blues. Triniland a tenté de conquérir public et jury avec un spectacle bien bluesé dans lequel seul des compositions furent entendues à l’exception de ‘‘Latex’’, une excellente pièce de Dawn Tyler Watson et chantée par Véronique Pelletier. Cette dernière devient choriste lorsque Trini prend le micro avec sa voix rauque et grave qui rappelle celle d’un vieux bluesman et il maîtrise guitare et harmonica de façon remarquable tout en respectant dans l’intégralité de son spectacle un répertoire strictement blues. La compétition étant amorcée, il n’y en aura pas de faciles pour les juges. 

Les gagnants du concours de l’an passé, le Power Stroke Blues Band ont, quant à eux, rappelé à tous ce dont pourquoi ils furent consacrés vainqueurs. Le trio de la Haute-Laurentides, dont fait parti Stéphane Auger à la voix et la basse, Yannick Baillargeon à la guitare et Pierre-Olivier St-Onge à la batterie, a pour l’occasion acquis l’un des meilleurs joueurs de B3 au Québec: Michel Chasles. S’avérant l’un de mes coups de coeur du festival, les musiciens dont la complicité était de mise et le plaisir de jouer flagrant, nous ont permis d’entendre entre autres ‘‘Pride and Joy’’, ‘‘Sweet Little Baby’’ ainsi qu’une excellente reprise de la chanson de Gerry Boulet, ‘‘Faut que je me pousse’', qui n’a guère laissé la foule indifférente tant l’interprétation fut réussie.
 


Les incontournables avec Michel Chalse (B3) - Jimmy James (guitare)
Bernard Deslauriers (batterie) - Marc Deschênes (basse) - Carl Dutremble (guitare)

Jim Zeller
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Jim Zeller - Carl Tremblay - Carl Dutremble
Dès 20h, les incontournables du blues, composés de Carl Tremblay, Jimmy James et Jim Zeller offraient une performance d’une heure accompagnée encore une fois de Michel Chasles au B3, du guitariste hors pair Carl Dutremble, le batteur Bingo Deslauriers ainsi que le bassiste Marc Deschênes. Le spectacle spécialement concocté pour le Festiblues débutait avec le virtuose de la guitare Jimmy James, qui nous a chanté entre autres ‘‘Everyday I Have the Blues’’ tout en défilant ses doigts magiques sur les cordes de sa Fender Stratocaster. L’harmoniciste Jim Zeller est par après monté sur scène, question de confirmer son talent en nous offrant par ailleurs ‘‘Jack Daniel’s Blues’’. Une pièce dans laquelle Cécile, fit une apparition surprise, dansant sur scène du haut de ses 92 ans, belle comme toujours. La plus âgée et persévérante fanatique de Zeller nous a tous bien démontré combien la santé est précieuse. Puis vint Carl Tremblay, toujours apprécié sur la scène des festivals. L’harmoniciste s’est promené dans la foule, près d’un public admiratif avant de nous offrir des classiques tels que ‘‘Born on the Bayou’’, et ‘‘Pride and Joy’’. Les deux pros de la ruine-babine ont terminé le spectacle au son des applaudissements et la foule s’en est allée... vers la scène où Sylvain Cossette allait offrir son spectacle 70’s. 
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Sylvain Cossette Band
Sylvain Cossette et ses musiciens dont le guitariste Matt Laurent, sont montés sur scène devant un public soudainement élargi qui recouvrait la verdure du parc jusqu’en haut de la montagne. L’artiste, dont les albums 70’s volume 1 et 2 se sont vendus à plus de 220 000 exemplaires, aura su satisfaire les milliers de festivaliers avec ses nombreuses reprises classiques telles que ‘‘Smoke on the Water’’, ‘‘Stuck in the Middle With You’’, ‘‘Rocket Man’’, ‘‘School’’, ‘‘Roxanne’’, ‘‘Get Back’’, ‘‘Sweet Madame Blue’’, ‘‘Live and Let Die’’, etc. S’il n’invente absolument rien et reprend ces succès tels quels, Sylvain Cossette a fait souffler un vent de nostalgie sur le site du festival et tous ont pris plaisir à se remémorer certaines des meilleures chansons des années 70, tout en chantant bien sûr. 

 Pour ceux et celles n’étant toujours pas rassasiés de musique, la Maison de la Culture Ahuntsic, présentait gratuitement dès 23h30, la formation parisienne Big Dez, regroupant cinq membres dont le leader Phil Fernandez, chanteur et guitariste. Ceux-ci s’attaquant au blues jusqu’aux petites heures du matin, question de bien terminer la journée. 

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Mike Lecuyer - Claude Dornier

Lewis On The Rock

Vendredi, 14 août 2009
Puisque le détour en valait la peine, je me suis arrêtée devant le parc Ahuntsic, au restaurant Mikes sur la rue Lajeunesse, là où Mike Lécuyer (créateur français du site: la chaîne du blues) et Claude Dornier offraient une courte performance de 17h à 18h. Les clients du restaurant ont pu alors savourer un met bien spécial, celui du répertoire de Mike Lécuyer! Le duo, muni de guitares, nous a offert ‘‘Mr JJ Cale’’, ‘‘Gare du Nord’’, ‘‘Contribution Blues’’ ainsi qu’une chanson écrite pour le festival Blues sur Seine en France (l’équivalent du Festiblues). Parfois à l’harmonica, Claude Dornier accompagne Mike Lécuyer et tous deux racontent anecdotes et blagues, question de nous faire rigoler et de se divertir.

 Direction parc Ahuntsic, afin d’assister au spectacle du deuxième finaliste du concours de la relève en blues. C’est au tour de Lewis on the Rocks de tenter de séduire les jurys. Si les spectateurs ne sont pas encore nombreux, la formation composée de quatre musiciens dont le leader Lewis Dave à la voix et au piano sont d’attaque et rendent la compétition ardue, alors qu’il ne reste plus qu’un finaliste au concours. Le groupe se démarque par leur boogie-woogie et leur blues bien exécutés, débutant avec ‘‘I’m a Bluesman’’ ainsi qu’un long jam musical. Le spectacle se termine avec ‘‘Whole Lotta Shaking Going On’’, succès de Jerry Lee Lewis qui vient clore le tout sur une bonne note et voilà qui confirme que la relève du blues existe bel et bien au Québec!
 


Charles Pasi

Charles Pasi Band
Quel bonheur que de retrouver le parisien Charles Pasi qui, 3 ans plus tôt, avait créé tout un émoi en devenant par la suite le coup de coeur du Festiblues 2006. Réinvité cette année à ma grande satisfaction, Charles Pasi et ses musiciens nous on présenté les pièces de leur tout nouvel album, Uncaged. N’étant toujours pas rassasiée d’entendre son premier album Mainly Blue, le second m’a pourtant déjà enjôlée dans un univers plus pop et différent que le premier. S’il est frustrant de constater que seule une petit foule assiste à l’événement, Pasi nous rappelle par son talent que la qualité est bien mieux que la quantité. Dommage quand même. Avec l’aisance scénique qu’on lui connaît lorsqu’il s’adresse aux spectateurs, l’harmoniciste/chanteur a entamé ‘‘While You’re Dancing’’, ‘‘Remember the Day’’ et une reprise de Michael Jackson, interprétée avec brio, ‘‘The Way You Make Me Feel’’. Notons aussi qu’un nouveau guitariste a intégré le groupe, Jim Grandcamp, et que celui-ci a su nous couper le souffle par son jeu de guitare calibré et fort impressionnant dans un solo quasi hypnotisant. La formule est gagnante et l’avenir prometteur pour ses jeunes musiciens à qui Charles Pasi lègue beaucoup de place sur scène et ce, avec humilité et professionnalisme. Même si l’on aurait aimé en entendre davantage, l’heure avait sonné et les Français devaient faire place au grand spectacle concept ‘‘Country Blues’’.
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Spectacle Country Blues

Patsy Gallant
Tout juste avant le spectacle, le maire de Montréal, Gérard Tremblay, a prononcé un bref discours précédé de Christine St-Pierre, Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Puis le président du Festiblues International de Montréal, Martin Laviolette, est monté sur scène en invitant ses quatre amis et organisateurs du festival afin d’honorer la ministre, à qui sera décerné le prix Hommage 2009 du Festiblues. Cette dernière, qui a contribuée par un appui financier et essentiel au festival, était visiblement touchée par ce geste de reconnaissance.
 
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Martin Deschamps
Le grand spectacle de la soirée ‘‘Country Blues’’, dont la mise en scène est de Dominique Trudeau et le tout orchestré par Christian Péloquin, nous proposait un concept dans lequel se frôlent la musique country et le blues. Ceux à qui l’on doit le spectacle ‘‘Elvis en Blues’’ du Festiblues 2007 ont ainsi mis en œuvre un concept dans lequel une multitude d’artistes québécois ont défilé: Damien Robitaille, Martin Deschamps, Madame Moustache, Steve Veilleux, Nancy Martinez, Patsy Gallant, Pete Déry, Francine Raymond et Marie-Luce Béland. La foule, moins nombreuse que la veille, comprenait parmi elle tout de même plusieurs festivaliers applaudissant la venue de Madame Moustache qui entama le succès de Johnny Cash, ‘‘Folsom Prison’’. Tandis que Damien Robitaille chante du Hank Williams et Francine Raymond, Eric Clapton, le leader du groupe Kain, Steve Veilleux, chante The Bellamy Brothers suivi de Marie-Luce Béland qui entame ‘‘Amazed’’ du groupe Lonestar. Le chanteur Pete Déry est monté sur scène pour interpréter ''Suspicious Mind'' juste avant d’entamer une chanson dédiée à sa mère, celle de Paul Daraîche: ‘‘Perce les nuages’’. Sa sensibilité était alors palpable et le moment sincère. 
Patsy Gallant est arrivée à l’allure toute naturelle d’une diva, qui a chanté l’une de ses compositions pour la première fois. Par après, Nancy Martinez vint la rejoindre, plus belle que jamais, afin d’interpréter une pièce de Bonnie Rait, ‘‘Something to Talk About’ . Mon moment le plus intense du spectacle, puisque les deux femmes se donnent à fond et chantent leurs émotions. Nancy Martinez poursuit avec ‘‘Chain of Fools’’ d’Aretha Franklin avant de céder la place au tant attendu et acclamé, Martin Deschamps. Il entame la fameuse pièce de Kenny Rogers, ‘‘The Gambler’’ et reprend le répertoire d’AC/DC avec ‘‘Highway to Hell’’. L’ambiance est bonne, le temps est doux et ‘‘Country Blues’’ semble être un succès.
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Chuck Lambert Band

Chuck Lambert
À 21h15, c’est au tour du Chuck Lambert Band d’attaquer la scène adjacente, vers laquelle se dirige presque toute la foule du spectacle précédent. Cet Américain du New Jersey, venu trois ans plus tôt au Festiblues, revient accompagné de James Keenan à la basse, Mike Ambrose aux claviers et Jay ‘‘Boxcar’’ Battle à la batterie. Le sympathique bluesman, qui ne se gêne pas pour parler à la foule, interprète des pièces comme ‘‘Everyday I Have the Blues'', ‘‘Little Red Rooster’’ et ‘‘Just Like Me’’. Chuck Lambert, qui maîtrise fort bien sa guitare, offrit un spectacle clôturant à merveille cette troisième journée du festival. 

Le parc désormais fermé, les fêtards et amateurs de blues peuvent se diriger vers certains bars adjacents, où sont offerts des spectacles de blues, inscrits à la programmation. Les bars participants sont le Bienvenu, le Terminus et le Tonneau D’Or, dans lesquels du jeudi au samedi, se produisent des artistes tels que Charles Pasi, Bad Boyz Boogie, Triniland, Rain Maker, Late Night, Bernard Adamus, le Power Stroke Blues Band et Lewis on the Rocks.
 
 


Bernard Adamus Band

Bernard Adamus

Samedi, 15 août 2009
Le concours de la Relève en Blues accueille donc son dernier finaliste, soit Bernard Adamus. Celui qui nous fait penser à Plume ou aux Colocs, interprète ses propres compositions telles que : ‘‘Brun (la couleur de l’amour)’’, ‘‘Acapulco‘’ et ‘‘La question à 100 piastres’’. La formation regroupe Benoît Paradis au trombone, Éric Villeneuve à la batterie, Tai Nguyen à la guitare slide et au banjo et finalement Bernard Adamus à la voix et à la guitare. Cette formation est comme un vent de fraîcheur sur la scène du Festiblues, ne serait-ce que pour son originalité et ses textes bien crus.  Adamus chante littéralement son blues en joual et semble avoir l’expérience de la scène. Les deux jurys doivent désormais délibérer, le grand gagnant sera proclamé le lendemain.
 
 
 


Antoine Holler Band

Antoine Holler
Le vainqueur du tremplin Blues sur Scène 2008, Antoine Holler, a attaqué la scène Hydro-Québec dès 19h, sous un soleil radieux. Le jeune Parisien, qui, trois ans auparavant, avait accompagné son grand ami Charles Pasi à la guitare, revient cette fois-ci avec son propre album : Love in Stereo. Un album aux accents blues/pop/folk dont tous les textes et musiques sont écrit par Holler. La voix du chanteur/guitariste, douce et réconfortante ainsi que les airs accrocheurs de plusieurs pièces, nous laisse entrevoir une grande carrière pour l’artiste. Accompagné par ses musiciens, soit Fred Dupont aux claviers, Yoann Schmidt à la batterie et Élise Blanchard à la basse, Holler nous interprète modestement quelques pièces de son album et reprend ‘‘Ain’t no Sunshine’’ avec brio. Sa voix surprend et son jeu de guitare impressionne alors qu’il est rejoint sur scène par son ami Charles Pasi à l’harmonica pour interpréter un ‘‘Let the Good Time Roll’’ bien ressenti. La foule, tout de même nombreuse malgré la case horaire, applaudit et semble apprécier grandement la performance de ce grand gagnant d’une bourse décernée par l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse. Sa composition ‘‘Love in Stereo’’, la chanson titre de l’album, nous laisse deviner son potentiel pour devenir éventuellement un tube radiophonique. Bref, le passage d’Antoine Holler sur les planches du Festiblues est sans aucun doute un succès et son retour déjà vivement souhaitable.
 
 

Madame Moustache

Vilain Pingouin
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Rudy Caya - Vilain Pingouin
Avis aux nostalgiques des années 90! Le grand spectacle de la soirée sera donné par Noir Silence, Vilain Pingouin et les B.B. La formation originale de Noir Silence part le bal et nous propulse dans nos souvenirs de parfaits Québécois. Nous avons droit aux succès ‘‘Made in USA’’, ‘‘Malade’’ et ‘‘On jase de toi’’. Cette dernière, étant le plus grand hit de Noir Silence, en aura fait chanter plus d’un.

 Vilain Pingouin, qui compte encore plus de succès à son répertoire, m’aura certes fait sourire et fredonner les paroles de ‘‘Salut salaud’’, ‘‘Les belles années’’, ‘‘P’tite vie, p’tite misère’’, ‘‘Marche seul’’, ‘‘Délinquance’’ et ‘‘Le train’’. Un moment du festival où je n’ai pu faire autrement que d’apprécier ces idoles de jeunesse aux chansons si accrocheuses.


 

Patrick Bourgeois

Les B.B.
Le site du parc Ahuntsic était rempli plus que jamais pour se remémorer les grands succès du groupe les B.B. Réuni pour l’occasion, les ex-Beaux Blonds on fait chanter le parc en entier, alors que même les employés du festival se sont avancés devant la scène afin de chanter en choeur des pièces bien connues : ‘‘Fais attention’’, ‘‘Snob’’, ‘‘Donne-moi ma chance’’, ‘‘Seul au combat’’, ‘‘T’es dans la lune’’ et ‘‘Rose café’’ entre autres. Alors qu’on aurait pu facilement tomber dans le ‘‘quétaine’’, au contraire, ce spectacle s’avèrera l’un des plus mémorables. Les trois formations se sont réunies sur scène afin d’entamer un ‘‘Je suis cool’’ collectif. On sentait les artistes franchement heureux d’être avec nous.
 
 

Bryan Lee Band

Bryan Lee
Difficile de ne pas rester pour le spectacle du grand bluesman Bryan Lee. C’est ce que fait la foule qui se déplace face à la scène adjacente afin d’accueillir celui venu de la Nouvelle-Orléans, accompagné par son Blues Power Band. Ces derniers nous submergent de blues avec entre autres ‘‘The Blues is Alright’’, une pièce de Gary Moore. On se sent dès lors privilégiés d’assister à cet instant musical de pur bonheur. Le spectacle se termine avec ‘‘Key to the Highway’’, puisque la fermeture du parc s’impose.

 La Maison de la Culture accueillera quant à elle, le Chuck Lambert Band, suivi d’Antoine Holler qui prendra la charge de faire danser le large public venu s’éclater pour l’occasion. Même Charles Pasi et ses musiciens rejoignent le groupe d’Holler sur scène pour se lancer dans un superbe jam musical. Il s’agissait d’une première, en ce qui concerne la présentation de deux spectacles gratuits, le même soir à la Maison de la Culture. Le résultat fut si concluant que les organisateurs répéteront cette idée l’an prochain. Bref, ce fut l’une des soirées la plus arrosée et la fête était de mise. Antoine Holler sait faire embarquer une foule, il n’y a aucun doute.

Dimanche 16 août 2009

Déjà arrivé à la dernière journée de cette 12ième édition gagnante. Il s’agit probablement de la journée la plus chaude et humide, mais la soirée s’annonce fantastique avec le spectacle des Porn Flakes et leurs nombreux invités.
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À 18h30, le parolier et harmoniciste torontois Jerôme Godboo, livre une performance dans laquelle malheureusement le son était beaucoup trop fort. Mais son indéniable talent, ses poussés d’harmonica et sa présence scénique nous obligent à rester pour ce bluesman sympathique entreprenant la pièce ‘‘Jenny Jane’’. Ses nombreuses collaborations avec Alannah Myles, le groupe The Phantoms et le regretté Dutch Mason, font de lui un artiste à part entière qui de toute évidence, aime la scène. Un spectacle qu’il aurait été bon de voir à la Maison de la Culture...

L’annonce du grand gagnant du concours de la Relève en Blues 2009 est maintenant arrivée. Les trois formations, présentes à l’arrière-scène, attendent patiemment le dévoilement du résultat annoncé par le porte-parole du concours, le comédien et musicien Luis Oliva. La formation s’étant le plus démarquée auprès du jury français aura la chance de se produire en France dans le cadre de l’échange entre le Festival Blues sur Seine de Mantes-la-Jolie et le Festiblues, grâce au prix de la bourse OFQJ/Blues sur Seine. Tandis que le jury québécois, lui, décerne comme premier prix l’enregistrement d’un démo dans un studio professionnel, une carte-cadeau de Sony Style et un concert sur la grande scène du Festiblues 2010. Les deuxième et troisième prix sont des montants de 500$ et 300$ en plus d‘une carte-cadeau Sony Style. Ainsi, personne ne partira les mains vides. 

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Jerôme Godboo
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C’est finalement Bernard Adamus (Montréal) qui remporte le gros lot et le coeur des deux jurys. La deuxième place est décernée à Lewis on the Rocks (Drummondville) et la troisième à Triniland (Sherbrooke). Notons que les trois formations étaient fortement talentueuses, et que sans aucun doute, ces groupes possèdent le bagage nécessaire afin d’assumer la relève du blues au Québec. Bonne chance à Bernard Adamus; il se produira en France au mois de novembre prochain!

Plus que deux spectacles avant de clôturer l’édition du Festiblues! À 19h, c’est au tour de Luis Oliva et son ami d’enfance, Steve Cordeau, d’entraîner les festivaliers à la bonne humeur. Le spectacle est spécialement monté pour le festival et ne sera constitué que de reprises, dans lesquelles Luis Oliva se donne à fond, rempli d’énergie et ‘‘boosté’’ par son amour de la musique. Nous avons écouté ‘‘Be-Bop-A-Lula’’, ‘‘Before You Accuse Me’’, ‘‘Nobody Knows You When You’re Down And Out’’, ‘‘Chu un rocker’’ et ‘‘Come Together’’. Décidément, l’artiste a tout d’un ‘‘show man’’ et fit de ce spectacle un exploit en son genre.

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Luis Oliva Band

 

Lulu Hughes

Élisabeth-Blouin Brathwaite

Eric Lapointe
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Porn Flake avec Guy A. Lepage-
L’heure du dernier spectacle est arrivée. Si l’on ne voudrait pas que le festival se termine, on se réjouit toutefois de l’arrivée des Porn Flakes, qui trois ans auparavent, avaient fait tout un tabac sur la scène du Festiblues! Les leaders de la formation, soit les guitaristes Dan Georgesco et Mike Plant ont fait de ce spectacle une belle réussite en invitant une brochette d’artistes susceptibles d’attirer la plus grande foule du Festiblues 2009. Ne serait-ce que pour Éric Lapointe, les festivaliers ont tenu à être présents pour l’artiste qui deux ans plus tôt, avait livré un spectacle plus ou moins réussi sur cette même scène. Rapidement pardonné pour sa grande forme, sa bonne humeur et sa voix plus en santé que jamais, Lapointe a interprété 9 chansons, comme si le spectacle lui appartenait, mais toujours au grand bonheur de tous. 
Ce dernier a chanté: ‘‘Belle dans’ tête‘’, ‘‘Mes blues passent pu dans’ porte’’, ‘‘One Hundred Years From Now’’ (avec Rick Hughes), ‘‘Les boys’’, ‘‘Émeute dans la prison’’, ‘‘Le screw’’, ‘‘Bobépine’’, ‘‘Marie-Stone’’ et ‘‘Suspicious Mind’’ avec nul autre que Martin Fontaine, qui interprétait si bien Elvis, dans le fameux spectacle d’Elvis Story. Le bal fut toutefois parti par le chanteur Fred Lebel, du groupe Smokin’ Sonic qui, de sa voix puissante, nous a tous sidérés avec une pièce de The Who. Elizabeth Blouin Brathwaite s’est chargée de faire bouger la foule avec ‘‘Welcome to the Jungle’’ , Patrick Bourgeois avec ‘‘Live and Let Die’’ et ‘‘Honky Tonk Woman’’, Lulu Hughes avec ‘‘Hound Dog’’, Kevin Parent et sa composition ‘‘Seigneur’’ dont la version était beaucoup plus rock, Patrick Groulx et ‘‘Folsom Prison’’ et Guy A. Lepage avec la chanson ‘‘School’’. Le spectacle qui a duré un peu plus de deux heures, fut riche et diversifié avec une mise en scène simpliste mais fortement efficace.
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Porn Flakes avec Fred Lebel

Tous les artistes se sont réunis sur la scène et nous ont chanté en choeur ‘‘Ça plane pour moi’’ et ‘‘Shook Me All Night Long’’, alors que la soirée n’aurait pu mieux se terminer. Accompagnés de Francis Fillion à la batterie, Martin Bolduc à la basse ainsi que du claviériste Yves Frulla, les Porn Flakes ont livré une performance hors de tout attente. C’est-à-dire, un bon show rock avec de grandes voix et de la guitare à profusion!

La 12ième édition est déjà perçue comme l’une des éditons les plus réussies de l’histoire du Festiblues. Tout cela grâce aux organisateurs ainsi qu’à la directrice du festival, Catherine Jobin, les bénévoles, les festivaliers, la température et nos merveilleux artistes!

À l’an prochain,
Patricia Clavel


 
 
 
 

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