Quand la musique et le beau temps se marient...
Voilà une 12ième édition terminée pour le
Festiblues International de Montréal. Une édition où
les organisateurs ont certainement eu chaud, mais pour les bonnes raisons
cette fois! Le festival qui se tenait du 12 au 16 août au parc Ahuntsic
à Montréal aura fait suer festivaliers, artistes, journalistes
ainsi que tout ceux qui y travaillent, puisque soleil et chaleur étaient
au rendez-vous, comme une façon de se racheter pour l’an passé.
Si les statistiques ne sont toujours pas comptabilisées afin
de savoir combien de festivaliers ont franchi l’entrée du parc Ahuntsic,
de toute évidence, l’édition s’est bien déroulée
puisque les 5 grands spectacles du Festiblues ont bénéficié
chaque soir d’un parc bien rempli. Le tarif, qui ne coûtait que 5$
par jour ou 12$ pour un passeport de 5 jours, incite les gens à
se déplacer. De plus, une programmation à laquelle nos plus
grandes têtes d’affiche québécoises étaient
inscrites puisque Ariane Moffatt, Sylvain Cossette, les Porn Flakes se
sont tous emparés de la grande scène Loto-Québec.
Si ces spectacles de grande envergure peuvent porter à confusion,
puisqu'ils ne sont pas vraiment blues, la musique afro-américaine
était pourtant bel et bien présente. Brian Lee, Chuck Lambert,
Carl Tremblay, Jimmy James, Jim Zeller, Charles Pasi, Antoine Holler et
Jerôme Godboo font partie de ceux qui ont honoré le nom de
ce festival.
Arianne Moffat
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Arianne Moffat
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Steven Guilbeault
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Mercredi, 12 août 2009
La première soirée du Festiblues nous a certes exemptés
de blues avec un premier spectacle livré par l’auteur-compositeur
et interprète Marc Gabriel. Ce dernier, qui compte 6 albums à
sa discographie, nous avait autrefois livré des pièces telles
que ‘‘Indigène’’, ‘‘Karianne’’, ‘‘Arthabaska’’, ‘‘Roule’’ et ‘‘Lady
Vivaldi’’ qui ont toute atteint le chemin du palmarès dans les années
90.
Suivie d’une courte allocution sur les enjeux environnementaux de l’heure
par Steven Guilbeault d’Équiterre, ce dernier nous a livré
un slam écologique, composé avec Richard Séguin et
servant à conscientiser les festivaliers. Cette année, le
Festiblues s’est donné la mission d’être ‘‘vert’’, une initiative
irréprochable, à laquelle on peut ne faire autrement que
d’embarquer.
Puis vint le moment le plus attendu, celui du spectacle d'Ariane Moffatt
‘‘Tous les sens’’ allait débuter. Le public qui fut tenu en haleine
jusqu’au 8 août avant de connaître l’artiste de ce spectacle
surprise, invisible dans la programmation, est tout de même venu
en bien grand nombre. Ne serait-ce que pour faire danser ou encore bercer,
la chanteuse et musicienne a livré ses succès et les pièces
de son dernier album, dont ‘‘Je veux tout’’, ‘‘Réverbère’’,
ou ‘‘Jeudi, 17 mai’’. Bref, un spectacle à la hauteur de son talent
et une artiste dont le Québec peut être fier!
Triniland
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Power Stroke Blues Band
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Jeudi, 13 août 2009
C’est à partir de jeudi, que le blues a fait son apparition.
En commençant la journée à 18h30 avec un groupe finaliste
du Concours de la Relève en Blues. Triniland a tenté de conquérir
public et jury avec un spectacle bien bluesé dans lequel seul des
compositions furent entendues à l’exception de ‘‘Latex’’, une excellente
pièce de Dawn Tyler Watson et chantée par Véronique
Pelletier. Cette dernière devient choriste lorsque Trini prend le
micro avec sa voix rauque et grave qui rappelle celle d’un vieux bluesman
et il maîtrise guitare et harmonica de façon remarquable tout
en respectant dans l’intégralité de son spectacle un répertoire
strictement blues. La compétition étant amorcée, il
n’y en aura pas de faciles pour les juges.
Les gagnants du concours de l’an passé, le Power Stroke Blues
Band ont, quant à eux, rappelé à tous ce dont pourquoi
ils furent consacrés vainqueurs. Le trio de la Haute-Laurentides,
dont fait parti Stéphane Auger à la voix et la basse, Yannick
Baillargeon à la guitare et Pierre-Olivier St-Onge à la batterie,
a pour l’occasion acquis l’un des meilleurs joueurs de B3 au Québec:
Michel Chasles. S’avérant l’un de mes coups de coeur du festival,
les musiciens dont la complicité était de mise et le plaisir
de jouer flagrant, nous ont permis d’entendre entre autres ‘‘Pride and
Joy’’, ‘‘Sweet Little Baby’’ ainsi qu’une excellente reprise de la chanson
de Gerry Boulet, ‘‘Faut que je me pousse’', qui n’a guère laissé
la foule indifférente tant l’interprétation fut réussie.
Les incontournables avec Michel
Chalse (B3) - Jimmy James (guitare)
Bernard Deslauriers (batterie)
- Marc Deschênes (basse) - Carl Dutremble (guitare)
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Jim Zeller
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Jim Zeller - Carl Tremblay
- Carl Dutremble
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Dès 20h, les incontournables du blues,
composés de Carl Tremblay, Jimmy James et Jim Zeller offraient une
performance d’une heure accompagnée encore une fois de Michel Chasles
au B3, du guitariste hors pair Carl Dutremble, le batteur Bingo Deslauriers
ainsi que le bassiste Marc Deschênes. Le spectacle spécialement
concocté pour le Festiblues débutait avec le virtuose de
la guitare Jimmy James, qui nous a chanté entre autres ‘‘Everyday
I Have the Blues’’ tout en défilant ses doigts magiques sur les
cordes de sa Fender Stratocaster. L’harmoniciste Jim Zeller est par après
monté sur scène, question de confirmer son talent en nous
offrant par ailleurs ‘‘Jack Daniel’s Blues’’. Une pièce dans laquelle
Cécile, fit une apparition surprise, dansant sur scène du
haut de ses 92 ans, belle comme toujours. La plus âgée et
persévérante fanatique de Zeller nous a tous bien démontré
combien la santé est précieuse. Puis vint Carl Tremblay,
toujours apprécié sur la scène des festivals. L’harmoniciste
s’est promené dans la foule, près d’un public admiratif avant
de nous offrir des classiques tels que ‘‘Born on the Bayou’’, et ‘‘Pride
and Joy’’. Les deux pros de la ruine-babine ont terminé le spectacle
au son des applaudissements et la foule s’en est allée... vers la
scène où Sylvain Cossette allait offrir son spectacle 70’s. |
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Sylvain Cossette Band
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Sylvain Cossette et ses musiciens dont le guitariste Matt Laurent, sont
montés sur scène devant un public soudainement élargi
qui recouvrait la verdure du parc jusqu’en haut de la montagne. L’artiste,
dont les albums 70’s volume 1 et 2 se sont vendus à plus de 220
000 exemplaires, aura su satisfaire les milliers de festivaliers avec ses
nombreuses reprises classiques telles que ‘‘Smoke on the Water’’, ‘‘Stuck
in the Middle With You’’, ‘‘Rocket Man’’, ‘‘School’’, ‘‘Roxanne’’, ‘‘Get
Back’’, ‘‘Sweet Madame Blue’’, ‘‘Live and Let Die’’, etc. S’il n’invente
absolument rien et reprend ces succès tels quels, Sylvain Cossette
a fait souffler un vent de nostalgie sur le site du festival et tous ont
pris plaisir à se remémorer certaines des meilleures chansons
des années 70, tout en chantant bien sûr.
Pour ceux et celles n’étant toujours pas rassasiés
de musique, la Maison de la Culture Ahuntsic, présentait gratuitement
dès 23h30, la formation parisienne Big Dez, regroupant cinq membres
dont le leader Phil Fernandez, chanteur et guitariste. Ceux-ci s’attaquant
au blues jusqu’aux petites heures du matin, question de bien terminer la
journée.
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Mike Lecuyer - Claude Dornier
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Lewis On The Rock
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Vendredi, 14 août 2009
Puisque le détour en valait la peine,
je me suis arrêtée devant le parc Ahuntsic, au restaurant
Mikes sur la rue Lajeunesse, là où Mike Lécuyer (créateur
français du site: la chaîne du blues) et Claude Dornier offraient
une courte performance de 17h à 18h. Les clients du restaurant ont
pu alors savourer un met bien spécial, celui du répertoire
de Mike Lécuyer! Le duo, muni de guitares, nous a offert ‘‘Mr JJ
Cale’’, ‘‘Gare du Nord’’, ‘‘Contribution Blues’’ ainsi qu’une chanson écrite
pour le festival Blues sur Seine en France (l’équivalent du Festiblues).
Parfois à l’harmonica, Claude Dornier accompagne Mike Lécuyer
et tous deux racontent anecdotes et blagues, question de nous faire rigoler
et de se divertir.
Direction parc Ahuntsic, afin d’assister
au spectacle du deuxième finaliste du concours de la relève
en blues. C’est au tour de Lewis on the Rocks de tenter de séduire
les jurys. Si les spectateurs ne sont pas encore nombreux, la formation
composée de quatre musiciens dont le leader Lewis Dave à
la voix et au piano sont d’attaque et rendent la compétition ardue,
alors qu’il ne reste plus qu’un finaliste au concours. Le groupe se démarque
par leur boogie-woogie et leur blues bien exécutés, débutant
avec ‘‘I’m a Bluesman’’ ainsi qu’un long jam musical. Le spectacle se termine
avec ‘‘Whole Lotta Shaking Going On’’, succès de Jerry Lee Lewis
qui vient clore le tout sur une bonne note et voilà qui confirme
que la relève du blues existe bel et bien au Québec!
Charles Pasi
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Charles Pasi Band
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Quel bonheur que de retrouver le parisien Charles
Pasi qui, 3 ans plus tôt, avait créé tout un émoi
en devenant par la suite le coup de coeur du Festiblues 2006. Réinvité
cette année à ma grande satisfaction, Charles Pasi et ses
musiciens nous on présenté les pièces de leur tout
nouvel album, Uncaged. N’étant toujours pas rassasiée d’entendre
son premier album Mainly Blue, le second m’a pourtant déjà
enjôlée dans un univers plus pop et différent que le
premier. S’il est frustrant de constater que seule une petit foule assiste
à l’événement, Pasi nous rappelle par son talent que
la qualité est bien mieux que la quantité. Dommage quand
même. Avec l’aisance scénique qu’on lui connaît lorsqu’il
s’adresse aux spectateurs, l’harmoniciste/chanteur a entamé ‘‘While
You’re Dancing’’, ‘‘Remember the Day’’ et une reprise de Michael Jackson,
interprétée avec brio, ‘‘The Way You Make Me Feel’’. Notons
aussi qu’un nouveau guitariste a intégré le groupe, Jim Grandcamp,
et que celui-ci a su nous couper le souffle par son jeu de guitare calibré
et fort impressionnant dans un solo quasi hypnotisant. La formule est gagnante
et l’avenir prometteur pour ses jeunes musiciens à qui Charles Pasi
lègue beaucoup de place sur scène et ce, avec humilité
et professionnalisme. Même si l’on aurait aimé en entendre
davantage, l’heure avait sonné et les Français devaient faire
place
au grand spectacle concept ‘‘Country Blues’’.
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Spectacle Country Blues
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Patsy Gallant
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Tout juste avant le spectacle, le maire de Montréal,
Gérard Tremblay, a prononcé un bref discours précédé
de Christine St-Pierre, Ministre de la Culture, des Communications et de
la Condition féminine. Puis le président du Festiblues International
de Montréal, Martin Laviolette, est monté sur scène
en invitant ses quatre amis et organisateurs du festival afin d’honorer
la ministre, à qui sera décerné le prix Hommage 2009
du Festiblues. Cette dernière, qui a contribuée par un appui
financier et essentiel au festival, était visiblement touchée
par ce geste de reconnaissance.
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Martin Deschamps
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Le grand spectacle de la soirée ‘‘Country
Blues’’, dont la mise en scène est de Dominique Trudeau et le tout
orchestré par Christian Péloquin, nous proposait un concept
dans lequel se frôlent la musique country et le blues. Ceux à
qui l’on doit le spectacle ‘‘Elvis en Blues’’ du Festiblues 2007 ont ainsi
mis en œuvre un concept dans lequel une multitude d’artistes québécois
ont défilé: Damien Robitaille, Martin Deschamps, Madame Moustache,
Steve Veilleux, Nancy Martinez, Patsy Gallant, Pete Déry, Francine
Raymond et Marie-Luce Béland. La foule, moins nombreuse que la veille,
comprenait parmi elle tout de même plusieurs festivaliers applaudissant
la venue de Madame Moustache qui entama le succès de Johnny Cash,
‘‘Folsom Prison’’. Tandis que Damien Robitaille chante du Hank Williams
et Francine Raymond, Eric Clapton, le leader du groupe Kain, Steve Veilleux,
chante The Bellamy Brothers suivi de Marie-Luce Béland qui entame
‘‘Amazed’’ du groupe Lonestar. Le chanteur Pete Déry est monté
sur scène pour interpréter ''Suspicious Mind'' juste avant
d’entamer une chanson dédiée à sa mère, celle
de Paul Daraîche: ‘‘Perce les nuages’’. Sa sensibilité était
alors palpable et le moment sincère. |
Patsy Gallant est arrivée à l’allure
toute naturelle d’une diva, qui a chanté l’une de ses compositions
pour la première fois. Par après, Nancy Martinez vint la
rejoindre, plus belle que jamais, afin d’interpréter une pièce
de Bonnie Rait, ‘‘Something to Talk About’ . Mon moment le plus intense
du spectacle, puisque les deux femmes se donnent à fond et chantent
leurs émotions. Nancy Martinez poursuit avec ‘‘Chain of Fools’’
d’Aretha Franklin avant de céder la place au tant attendu et acclamé,
Martin Deschamps. Il entame la fameuse pièce de Kenny Rogers, ‘‘The
Gambler’’ et reprend le répertoire d’AC/DC avec ‘‘Highway to Hell’’.
L’ambiance est bonne, le temps est doux et ‘‘Country Blues’’ semble être
un succès.
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Chuck Lambert Band
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Chuck Lambert
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À 21h15, c’est au tour du Chuck Lambert Band
d’attaquer la scène adjacente, vers laquelle se dirige presque toute
la foule du spectacle précédent. Cet Américain du
New Jersey, venu trois ans plus tôt au Festiblues, revient accompagné
de James Keenan à la basse, Mike Ambrose aux claviers et Jay ‘‘Boxcar’’
Battle à la batterie. Le sympathique bluesman, qui ne se gêne
pas pour parler à la foule, interprète des pièces
comme ‘‘Everyday I Have the Blues'', ‘‘Little Red Rooster’’ et ‘‘Just Like
Me’’. Chuck Lambert, qui maîtrise fort bien sa guitare, offrit un
spectacle clôturant à merveille cette troisième journée
du festival.
Le parc désormais fermé, les fêtards
et amateurs de blues peuvent se diriger vers certains bars adjacents, où
sont offerts des spectacles de blues, inscrits à la programmation.
Les bars participants sont le Bienvenu, le Terminus et le Tonneau D’Or,
dans lesquels du jeudi au samedi, se produisent des artistes tels que Charles
Pasi, Bad Boyz Boogie, Triniland, Rain Maker, Late Night, Bernard Adamus,
le Power Stroke Blues Band et Lewis on the Rocks.
Bernard Adamus Band
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Bernard Adamus
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Samedi, 15 août 2009
Le concours de la Relève en Blues accueille
donc son dernier finaliste, soit Bernard Adamus. Celui qui nous fait penser
à Plume ou aux Colocs, interprète ses propres compositions
telles que : ‘‘Brun (la couleur de l’amour)’’, ‘‘Acapulco‘’ et ‘‘La question
à 100 piastres’’. La formation regroupe Benoît Paradis au
trombone, Éric Villeneuve à la batterie, Tai Nguyen à
la guitare slide et au banjo et finalement Bernard Adamus à la voix
et à la guitare. Cette formation est comme un vent de fraîcheur
sur la scène du Festiblues, ne serait-ce que pour son originalité
et ses textes bien crus. Adamus chante littéralement son blues
en joual et semble avoir l’expérience de la scène. Les deux
jurys doivent désormais délibérer, le grand gagnant
sera proclamé le lendemain.
Antoine Holler Band
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Antoine Holler
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Le vainqueur du tremplin Blues sur Scène 2008,
Antoine Holler, a attaqué la scène Hydro-Québec dès
19h, sous un soleil radieux. Le jeune Parisien, qui, trois ans auparavant,
avait accompagné son grand ami Charles Pasi à la guitare,
revient cette fois-ci avec son propre album : Love in Stereo. Un album
aux accents blues/pop/folk dont tous les textes et musiques sont écrit
par Holler. La voix du chanteur/guitariste, douce et réconfortante
ainsi que les airs accrocheurs de plusieurs pièces, nous laisse
entrevoir une grande carrière pour l’artiste. Accompagné
par ses musiciens, soit Fred Dupont aux claviers, Yoann Schmidt à
la batterie et Élise Blanchard à la basse, Holler nous interprète
modestement quelques pièces de son album et reprend ‘‘Ain’t no Sunshine’’
avec brio. Sa voix surprend et son jeu de guitare impressionne alors qu’il
est rejoint sur scène par son ami Charles Pasi à l’harmonica
pour interpréter un ‘‘Let the Good Time Roll’’ bien ressenti. La
foule, tout de même nombreuse malgré la case horaire, applaudit
et semble apprécier grandement la performance de ce grand gagnant
d’une bourse décernée par l’Office Franco-Québécois
pour la Jeunesse. Sa composition ‘‘Love in Stereo’’, la chanson titre de
l’album, nous laisse deviner son potentiel pour devenir éventuellement
un tube radiophonique. Bref, le passage d’Antoine Holler sur les planches
du Festiblues est sans aucun doute un succès et son retour déjà
vivement souhaitable.
Madame Moustache
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Vilain Pingouin
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Rudy Caya - Vilain Pingouin
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Avis aux nostalgiques des années 90! Le
grand spectacle de la soirée sera donné par Noir Silence,
Vilain Pingouin et les B.B. La formation originale de Noir Silence part
le bal et nous propulse dans nos souvenirs de parfaits Québécois.
Nous avons droit aux succès ‘‘Made in USA’’, ‘‘Malade’’ et ‘‘On
jase de toi’’. Cette dernière, étant le plus grand hit de
Noir Silence, en aura fait chanter plus d’un.
Vilain Pingouin, qui compte encore plus
de succès à son répertoire, m’aura certes fait sourire
et fredonner les paroles de ‘‘Salut salaud’’, ‘‘Les belles années’’,
‘‘P’tite vie, p’tite misère’’, ‘‘Marche seul’’, ‘‘Délinquance’’
et ‘‘Le train’’. Un moment du festival où je n’ai pu faire autrement
que d’apprécier ces idoles de jeunesse aux chansons si accrocheuses. |
Patrick Bourgeois
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Les B.B.
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Le site du parc Ahuntsic était rempli plus
que jamais pour se remémorer les grands succès du groupe
les B.B. Réuni pour l’occasion, les ex-Beaux Blonds on fait chanter
le parc en entier, alors que même les employés du festival
se sont avancés devant la scène afin de chanter en choeur
des pièces bien connues : ‘‘Fais attention’’, ‘‘Snob’’, ‘‘Donne-moi
ma chance’’, ‘‘Seul au combat’’, ‘‘T’es dans la lune’’ et ‘‘Rose café’’
entre autres. Alors qu’on aurait pu facilement tomber dans le ‘‘quétaine’’,
au contraire, ce spectacle s’avèrera l’un des plus mémorables.
Les trois formations se sont réunies sur scène afin d’entamer
un ‘‘Je suis cool’’ collectif. On sentait les artistes franchement heureux
d’être avec nous.
Bryan Lee Band
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Bryan Lee
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Difficile de ne pas rester pour le spectacle du grand
bluesman Bryan Lee. C’est ce que fait la foule qui se déplace face
à la scène adjacente afin d’accueillir celui venu de la Nouvelle-Orléans,
accompagné par son Blues Power Band. Ces derniers nous submergent
de blues avec entre autres ‘‘The Blues is Alright’’, une pièce de
Gary Moore. On se sent dès lors privilégiés d’assister
à cet instant musical de pur bonheur. Le spectacle se termine avec
‘‘Key to the Highway’’, puisque la fermeture du parc s’impose.
La Maison de la Culture accueillera quant
à elle, le Chuck Lambert Band, suivi d’Antoine Holler qui prendra
la charge de faire danser le large public venu s’éclater pour l’occasion.
Même Charles Pasi et ses musiciens rejoignent le groupe d’Holler
sur scène pour se lancer dans un superbe jam musical. Il s’agissait
d’une première, en ce qui concerne la présentation de deux
spectacles gratuits, le même soir à la Maison de la Culture.
Le résultat fut si concluant que les organisateurs répéteront
cette idée l’an prochain. Bref, ce fut l’une des soirées
la plus arrosée et la fête était de mise. Antoine Holler
sait faire embarquer une foule, il n’y a aucun doute.
Dimanche 16 août 2009
Déjà arrivé à la dernière
journée de cette 12ième édition gagnante. Il s’agit
probablement de la journée la plus chaude et humide, mais la soirée
s’annonce fantastique avec le spectacle des Porn Flakes et leurs nombreux
invités.
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À 18h30, le parolier et harmoniciste torontois
Jerôme Godboo, livre une performance dans laquelle malheureusement
le son était beaucoup trop fort. Mais son indéniable talent,
ses poussés d’harmonica et sa présence scénique nous
obligent à rester pour ce bluesman sympathique entreprenant la pièce
‘‘Jenny Jane’’. Ses nombreuses collaborations avec Alannah Myles, le groupe
The Phantoms et le regretté Dutch Mason, font de lui un artiste
à part entière qui de toute évidence, aime la scène.
Un spectacle qu’il aurait été bon de voir à la Maison
de la Culture...
L’annonce du grand gagnant du concours de la Relève
en Blues 2009 est maintenant arrivée. Les trois formations, présentes
à l’arrière-scène, attendent patiemment le dévoilement
du résultat annoncé par le porte-parole du concours, le comédien
et musicien Luis Oliva. La formation s’étant le plus démarquée
auprès du jury français aura la chance de se produire en
France dans le cadre de l’échange entre le Festival Blues sur Seine
de Mantes-la-Jolie et le Festiblues, grâce au prix de la bourse OFQJ/Blues
sur Seine. Tandis que le jury québécois, lui, décerne
comme premier prix l’enregistrement d’un démo dans un studio professionnel,
une carte-cadeau de Sony Style et un concert sur la grande scène
du Festiblues 2010. Les deuxième et troisième prix sont des
montants de 500$ et 300$ en plus d‘une carte-cadeau Sony Style. Ainsi,
personne ne partira les mains vides. |
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Jerôme Godboo
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C’est finalement Bernard Adamus (Montréal)
qui remporte le gros lot et le coeur des deux jurys. La deuxième
place est décernée à Lewis on the Rocks (Drummondville)
et la troisième à Triniland (Sherbrooke). Notons que les
trois formations étaient fortement talentueuses, et que sans aucun
doute, ces groupes possèdent le bagage nécessaire afin d’assumer
la relève du blues au Québec. Bonne chance à Bernard
Adamus; il se produira en France au mois de novembre prochain!
Plus que deux spectacles avant de clôturer
l’édition du Festiblues! À 19h, c’est au tour de Luis Oliva
et son ami d’enfance, Steve Cordeau, d’entraîner les festivaliers
à la bonne humeur. Le spectacle est spécialement monté
pour le festival et ne sera constitué que de reprises, dans lesquelles
Luis Oliva se donne à fond, rempli d’énergie et ‘‘boosté’’
par son amour de la musique. Nous avons écouté ‘‘Be-Bop-A-Lula’’,
‘‘Before You Accuse Me’’, ‘‘Nobody Knows You When You’re Down And Out’’,
‘‘Chu un rocker’’ et ‘‘Come Together’’. Décidément, l’artiste
a tout d’un ‘‘show man’’ et fit de ce spectacle un exploit en son genre. |
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Luis Oliva Band
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Lulu Hughes
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Élisabeth-Blouin Brathwaite
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Eric Lapointe
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Porn Flake avec Guy A. Lepage-
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L’heure du dernier spectacle est arrivée.
Si l’on ne voudrait pas que le festival se termine, on se réjouit
toutefois de l’arrivée des Porn Flakes, qui trois ans auparavent,
avaient fait tout un tabac sur la scène du Festiblues! Les leaders
de la formation, soit les guitaristes Dan Georgesco et Mike Plant ont fait
de ce spectacle une belle réussite en invitant une brochette d’artistes
susceptibles d’attirer la plus grande foule du Festiblues 2009. Ne serait-ce
que pour Éric Lapointe, les festivaliers ont tenu à être
présents pour l’artiste qui deux ans plus tôt, avait livré
un spectacle plus ou moins réussi sur cette même scène.
Rapidement pardonné pour sa grande forme, sa bonne humeur et sa
voix plus en santé que jamais, Lapointe a interprété
9 chansons, comme si le spectacle lui appartenait, mais toujours au grand
bonheur de tous. |
Ce dernier a chanté: ‘‘Belle dans’ tête‘’,
‘‘Mes blues passent pu dans’ porte’’, ‘‘One Hundred Years From Now’’ (avec
Rick Hughes), ‘‘Les boys’’, ‘‘Émeute dans la prison’’, ‘‘Le screw’’,
‘‘Bobépine’’, ‘‘Marie-Stone’’ et ‘‘Suspicious Mind’’ avec nul autre
que Martin Fontaine, qui interprétait si bien Elvis, dans le fameux
spectacle d’Elvis Story. Le bal fut toutefois parti par le chanteur Fred
Lebel, du groupe Smokin’ Sonic qui, de sa voix puissante, nous a tous sidérés
avec une pièce de The Who. Elizabeth Blouin Brathwaite s’est chargée
de faire bouger la foule avec ‘‘Welcome to the Jungle’’ , Patrick Bourgeois
avec ‘‘Live and Let Die’’ et ‘‘Honky Tonk Woman’’, Lulu Hughes avec ‘‘Hound
Dog’’, Kevin Parent et sa composition ‘‘Seigneur’’ dont la version était
beaucoup plus rock, Patrick Groulx et ‘‘Folsom Prison’’ et Guy A. Lepage
avec la chanson ‘‘School’’. Le spectacle qui a duré un peu plus
de deux heures, fut riche et diversifié avec une mise en scène
simpliste mais fortement efficace.
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Porn Flakes avec Fred Lebel
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Tous les artistes se sont réunis sur la
scène et nous ont chanté en choeur ‘‘Ça plane pour
moi’’ et ‘‘Shook Me All Night Long’’, alors que la soirée n’aurait
pu mieux se terminer. Accompagnés de Francis Fillion à la
batterie, Martin Bolduc à la basse ainsi que du claviériste
Yves Frulla, les Porn Flakes ont livré une performance hors de tout
attente. C’est-à-dire, un bon show rock avec de grandes voix et
de la guitare à profusion!
La 12ième édition est déjà
perçue comme l’une des éditons les plus réussies de
l’histoire du Festiblues. Tout cela grâce aux organisateurs ainsi
qu’à la directrice du festival, Catherine Jobin, les bénévoles,
les festivaliers, la température et nos merveilleux artistes!
À l’an prochain,
Patricia Clavel |
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