-- Par: Patricia Clavel
patricia_clavel_netblues@hotmail.com
Photos: Louise Gosselin
Photos: Marcel Dubois

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À gauche Martin Landry - Georges Fournier - Jacques Noël - Gilles Gauvreau
Au bas Martin Laviolette (Président)
Si le Festiblues International de Montréal a connu un déficit de 75 000$ lors de sa onzième édition, qui s'est déroulé du 7 au 10 août 2008, on ne peut jeter le blâme sur la superbe programmation que nous avait concoctée l’organisation du festival, mais plutôt sur la température maussade qui s’était acharnée pendant ces quatre jours. Même si la pluie est à peine tombée, les festivaliers ont préféré ne prendre aucune chance, réduisant ainsi de moitié leur présence sur le site extérieur du Festiblues. 

Avec entre autres, une aide financière de 128 000$ allouée par le gouvernement provincial du Québec ainsi que plusieurs commanditaires à leur appui, le comité organisateur composé de Martin Laviolette, Martin Landry, Gilles Gauvreau, Georges Fournier et Jacques Noel, aura pris soin de mettre le blues en valeur grâce à la présence de plusieurs têtes d’affiches nationales et internationales et deux grands spectacles-concept uniques regroupant une panoplie d’artistes populaires.

Jeudi le 7 août




------Nico Wayne Toussaint

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Vidéo

Nico Wayne Toussaint
Encore cette année, des spectacles avaient lieu sur le site extérieur du parc Ahuntsic ainsi qu’à la maison de la culture Ahuntsic et dans quelques bars environnants. L’harmoniciste français Nico Wayne Toussaint, considéré chez lui comme un surdoué de l’harmonica, arriva en force sur la scène Hydro-Québec, accompagné par son groupe, venu nous offrir quelques chansons de son dernier album Southern Wind Blowin, paru en 2007 et dont les critiques furent élogieuses. Fort charismatique, l’harmoniciste détient une bonne présence scénique et une énergie qui rend instantanément la foule à l’aise. Toussaint rend hommage au blues avec une reprise de Blow, Wind, Blow, une pièce de Muddy Waters écrite en 1969, suivie de compositions originales telles que Put it Down ou encore l’excellente chanson écrite lors de son voyage au Nigeria, soit Mali-Mississippi. En plus du talent indéniable du guitariste Henri ‘‘Rax’’ Lacour, le spectacle s’avère réussi et laisse désormais place au Pascale Picard Band, qui dès 19h45, a enflammé la scène Loto Québec, au grand bonheur des festivaliers.
 
 
 
 

---------Pascale Picard Band


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Pascale Picard
C’est une Pascale Picard plutôt gênée qui est montée sur scène, s’avouant peu habituée à performer sous un soleil encore levé, en plus de tâter le pouls de sa première grande foule montréalaise. Timide mais sympathique, la chanteuse rate un accord dès le début mais se permet d’arrêter ses musiciens pour mieux recommencer la pièce. Le groupe nous offre une version plutôt ‘‘hard’’ d’un succès de Nancy Sinatra : These Boots Are Made for Walking. S’enchaînent ensuite de nombreuses pièces tirées de son seul et unique album : Me, Myself & Us , vendu aujourd’hui à presque 180 000 exemplaires et dont les ventes ne cesse d’accroître au Canada et en France. La foule a aussi écouté Thinking of It, Smilin’, Annoying, A While, Useless sans oublier le méga succès qui lui avait permis de se faire connaître : Gate 22. Pascale Picard aura vite fait d’oublier sa gêne, s’adressant régulièrement à son public qui fut visiblement conquis jusqu’à la fin.
 
 
 
 

----------------Papa Groove Band


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Richard Carr (Invité)
Le dernier spectacle extérieur de la journée fut réservé à la formation canadienne Papagroove, un collectif de 13 musiciens issu de la scène world et jazz montréalaise, influencé par le funk et l’afro-beat et qui, sur scène, offre une performance explosive dans laquelle le soul est à l’honneur. Inspiré par des artistes tels que Fela Kuti, James Brown, Stevie Wonder, Frank Zappa, Quincy Jones et même Les Colocs, Papagroove veut être une formation rafraîchissante, dont la musique ne nous laisse guère indifférents. Avec un premier album paru en juillet 2008, intitulé We’re Not Blind, je vous invite à les découvrir davantage.
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Sébastien Francisque

 

Vendredi le 9 août




----------Steve Strongman


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Steve Strongman
La deuxième journée du Festiblues s’annonçait riche en blues, puisque dès 18h30, le bluesman canadien Steve Strongman  a occupé la scène Hydro-Québec. Un artiste que j’ai découvert quelque mois plus tôt et dont j’étais ravie de revoir à Montréal, revenu pour une deuxième fois cet été. Il se présenta sur scène en formule trio, aux côtés du bassiste Alec Fraser (The Jeff Healey Band) et du batteur Dave King. Strongman est un puissant guitariste, charismatique et très à l’aise. N’hésitant pas à parler à son public, il a gagné rapidement leur sympathie. Il a puisé dans ses propres compositions tirées de son dernier album Honey, telles que Let’s Sleep on Him et Soul Searching. Bref, Steve Strongman est un artiste à découvrir et dont nous risquons d’entendre parler de plus en plus souvent.
 
 
 
 

----Blues sur pelouse


Pete Déry

Christian Malette

Luis Oliva

Nico Wayne Toussaint
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Luck Mervil (Animateur)
Le grand spectacle-concept intitulé ‘Blues sur Pelouse’ et attendu par de nombreux festivaliers, débutait à 19h45. Sous la mise en scène de la comédienne Tania Kontoyanni, plusieurs artistes français et québécois allaient se partager les planches, soit Luck Mervil, Kevin Parent, Anick Jean, Nico Wayne Toussaint, Luis Oliva, Lise Hanick et Pete Déry. Cette fusion artistique avait pour objectif de ne servir que du blues en français et le résultat fut fort convaincant. Sans oublier les excellents musiciens qui étaient sur scène et sous la direction musicale du guitariste Christian Malette : Guillaume Marchand au piano, Ian Veillette au B3, Jean-Sébastien Dufour à la batterie et Richard Deschênes à la basse. Le spectacle commença avec une introduction parlée de Luck Mervil concernant le blues et les nègres blancs d’Amériques. 
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Luck Mervil
Puis Mervil entama les premières notes de la chanson Le blues me guette sous un éclairage écarlate et entrèrent à tour de rôle les autres artistes invités, au son des applaudissements d’une foule emballée. Puis un après l’autre, ils ont chanté un couplet de Travailler c’est trop dur et Kevin Parent, un fidèle du Festiblues, enchaîna avec sa composition  bien connue de tous mais dont il a eu soin de l’adapter au blues : Fréquenter l’oubli. La mise en scène nous permettait donc d’entendre un amalgame de chansons, offertes par des artistes réunis uniquement ce soir-là mais dont la chimie est à son compte. Tout au long du show, les spectateurs ont entendu des pièces telles que : Manager son stress, J’étais sur la route (chantée brillamment par Lise Hanick), Mes blues passent pu dans’ porte, Te v’là ou encore L’Hymne à l’amour, que Mervil a dédié au public. 
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Vidéo - Lise Hanick
Malgré une petite averse, le spectacle tenait bon et Pete Déry nous la fit oublier avec J’entends frapper, suivi de Jean Batailleur, Chû un rocker, 30 sous zéro, Sarbacane, Junkie de toi, Partir pour mieux revenir et finalement Câline de blues. Anick Jean est même descendue de la scène, question de faire plaisir au public, visiblement heureux de voir la rockeuse québécoise de plus près. 

 Sans aucun temps mort et avec plusieurs bons solos de guitare offerts par Christian Malette, Blues sur Pelouse fut un spectacle réussi, original et conçu dans le seul but de rendre hommage au blues francophone. Un objectif concrétisé haut la main, qui m’a plu ainsi qu’aux festivaliers je crois.
 

Kevin Parent - Anick Jean

Mike Goudreau & the Boppin’ Blues Band héritait donc de la grande foule, léguée grâce au spectacle précédent. Une bonne chose pour le bluesman, puisque ayant déjà assisté à l’un de ses spectacles, je peux dire qu’il mérite l’attention d’une foule, ne serait-ce que pour le bon blues qu’il offre sur scène. La formation montréalaise, qui existe depuis déjà 15 ans, a toujours su être fidèle à elle-même et a accouché d’un bon nombre de compositions au fil des ans.
 

---------Jack De Keyzer

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Mike Goudreau & The Boppin' Blues Band

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Ne pouvant malheureusement assister à tous les spectacles programmés à l’horaire du Festiblues, j’ai dû quitté Mike Goudreau et son Boppin’ Blues Band afin de me rendre à la maison de la culture Ahuntsic, là où le Canadien Jack de Keyzer se produisait pour une deuxième soirée d’affilée et dont l’entrée était gratuite. Le guitariste, récipiendaire de 7 Maple Blues Awards et gagnant d’un Juno en 2003 pour son album 6 String Lover, a offert ce soir-là toute une performance se terminant à 2 heures du matin à cause d’une salle comblée dont plusieurs dansaient en avant-scène. L’ambiance était donc à son meilleur, on sentait l’esprit des gens à la fête et nous avons eu droit à une participation spéciale de Nico Wayne Toussaint qui vint rejoindre de Keyzer sur scène. Avec des chansons de son tout récent album, Blues Thing, sorti en octobre 2007, ainsi qu’un répertoire dans lequel se mêle blues, funk, jazz, swing et rythm and blues, Jack De Keyzer a servi à son public montréalais un spectacle dont on se souviendra longtemps. Il ne reste plus qu’à souhaiter que ce grand guitariste revienne nous voir prochainement.
 
 

Samedi le 9 août




--------Cotton Belly's


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La troisième journée du Festiblues ne s’est pas avérée de tout repos. La formation Cotton Belly’s, gagnant du prix Festiblues lors du tremplin de Blues sur Seine en France, se méritait donc une place sur la scène Hydro Québec, juste avant que Vic Vogel & le Jazz Big Band ne débute pour présenter le second spectacle-concept. Les invités de Vic Vogel, soit Michel Pagliaro, France D’Amour, John McGale et Rick L.Blues étaient accompagnés d’une vingtaine de musiciens sur scène. Ce spectacle fut mon coup de coeur du Festiblues.
 
 

--VIc Vogel et Le Jazz Big Band

Malgré quelques erreurs et blancs de mémoire, Vic Vogel a su livrer un superbe spectacle de qualité et le choix des invités était certes prodigieux. L’harmoniciste montréalais, Rick L.Blues, bien connu dans la métropole, est arrivé sur scène face à une énorme foule, soit la plus grosse de l’édition 2008 du Festiblues (la montagne était presque pleine). Débutant avec Let the Good Times Roll, suivi d’une composition Out of the Rain, parue sur son dernier album Blue September, l’harmoniciste est parvenu haut la main à faire lever la foule, sans compter l’impeccable solo de piano offert par Vic Vogel, pendant cette pièce. Les gens ont toutefois commencé à danser lorsque Rick L.Blues entama le succès de Ray Charles Mess Around et on a senti dès lors l’enthousiasme dans l’air.
 
 

----------Rick L. Blues


Vic Vogel - Rick L. Blues
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John McGale, avec qui Vic Vogel travaille depuis 30 ans, fit son entrée en scène avec sa guitare acoustique, chantant les paroles de Rainy Night in Georgia avec sa superbe voix. Connu comme ancien guitariste du groupe Offenbach, les gens avaient désormais la chance de constater chez McGale son talent de chanteur. Il enchaîna avec la pièce Moondance dans laquelle il nous fit un solo de flûte particulièrement réussi, suivie d’un morceau de Diane Schuur : I Gotta a Brand New Band, dans lequel le saxophone tenait la vedette. L’ex-Offenbach, dédia une pièce à Gerry Boulet, ce qui fit instantanément réagir la foule qui pouvait maintenant se bercer à l’écoute de Georgia on my Mind, une pièce qu’avaient jouée ensemble pour la première fois Vic Vogel et Offenbach, il y a de cela 29 ans. Aujourd’hui âgé de 73 ans, Vic Vogel demeure un pianiste exceptionnel et l’a prouvé lorsqu’il entreprit une pièce de Félix Leclerc : Bozo. Un grand moment de la soirée.
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Plusieurs attendaient la présence de France D’Amour qui, toute en beauté, est arrivée sur scène, le sourire en évidence et le plaisir de se retrouver avec un big band, un rêve qu’elle caressait depuis longtemps. Avec une version de Hound Dog, une interprétation sublime de la chanson d’Etta James, At Last, ainsi que All Right Ok d’Ella Fitzgerald, on peut dire qu’être avec un big band lui allait à merveille.
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---------John McGale----------------------------------------------------------------------------------------France D'Amour


John McGale

France D'Amour

Le dernier invité, nul autre que Michel Pagliaro arriva sur scène afin de conclure ce spectacle sur une note beaucoup plus rock, se voulant être comme l’apothéose de la soirée. Après une interprétation de sa chanson Faire le trottoir, la foule était réchauffée et on s’attendait au meilleur de Pag. John McGale, revenu sur scène comme guitariste accompagnateur, entreprit Émeute dans la prison et de voir ces deux derniers ensemble à la guitare, fut un moment magique du spectacle. Des sirènes rouges se promenaient sur scène, question de faire concept avec le succès de Pagliaro, suivi de J’entends frapper et Les bombes, terminant ce spectacle-concept hautement réussi. Même si le blues a été mis à l’écart dans ce spectacle, l’excellent choix des artistes et de leurs interprétations nous a permis de savourer chaque instant du show.
 

---------------------------Pagliaro


John Mc Gale - Pagliaro

Michel Pagliaro

 
 

---------Coco Montoya


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Quel honneur que de recevoir l’américain Coco Montoya pour une première fois au Festiblues! Ce guitariste de renommée internationale, ayant travaillé avec des artistes tels que John Mayall et Albert Collins, est donc venu nous rendre visite afin d’offrir un spectacle tout en blues, laissant place à des jeux de guitare imposants, voir même impressionnants. C’est un véritable dieu de la guitare qui, ce soir-là, nous a offert le blues sur un plateau d’argent.
 
 

Dimanche le 10 août




La durée des festivals file toujours à une vitesse incroyable, tant de spectacles nous sont présentés et le temps nous échappe puisque l’on voudrait tout voir, tout entendre, tout goûter. La dernière journée du festiblues, laissa place à la finale du concours de la Relève en Blues, dont je fais moi-même partie du jury. Trois groupes se disputeront les prix, soit le premier qui consiste à l’enregistrement d’un démo dans un studio professionnel ainsi que la chance de performer au Festiblues de l’an prochain. Les deuxième et troisième prix sont en argent, soit 500$ et 300$. Un jury français, comme à chaque année, est sur place afin de décerner la bourse OFQJ/Blues sur Seine à la formation qui se démarquera, lui assurant ainsi une participation au Festival Blues-sur-Seine de Mantes-la-Jolie en France.
 


Les finalistes du concours de la relève

Martin Laviolette - Jean Guillermo (Blues sur Seine)
M. Guillermo reçoit le trophée Hommage FestiBlues 2008

Les trois formations faisant partie de la grande finale sont Crossroad (Beauce), Slim Wood (Les Côteaux) et le Power Stroke Blues Band (Amherst). Ces derniers ont eu chacun leur tour la chance de performer lors d’une journée du Festival et cela sans jury, celui-ci n’étant présent qu’à la grande finale. C’est le porte-parole du concours, Luis Oliva, qui nomma les grands gagnants, selon la performance des groupes et la délibération du jury qui n’a pas eu la tâche facile, je vous l’assure. Résultat? C’est Slim Wood qui, seul au piano, a conquis le coeur du jury français en se méritant la bourse. La première place, accordée par le jury québécois fut toutefois attribuée au groupe Power Stroke Blues Band, la deuxième à Crossroad et la troisième à Slim Wood. 

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Jean Guillermo - Slim Wood
Vidéo - Slim Wood
Ce concours nous a permis non seulement d’encourager la relève musicale, mais d’assurer ainsi la survie du blues au Québec, dont le talent pour ce genre musical ne cesse de croître. Une bonne initiative de la part des organisateurs du Fesiblues!

Suite à la grande finale, c’était au tour de Clio & the Blueshighway, les grands gagnants du concours de la Relève en Blues de l’année précédente. En regardant la chanteuse sur scène, on comprend pourquoi celle-ci avait gagné, puisqu’elle est dotée d’un professionnalisme et surtout d’une voix parfaite pour chanter le blues et le soul. Clio et ses musiciens ont su démontrer ce dont ils étaient capables. La formation originaire de Québec a sûrement gravi des échelons et leur visite à Montréal sera toujours appréciée.

Clio & The Blues Highway
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Mumbo Jumbo Voodoo Combo
C’est la soirée cajun qui vint conclure les quatre journées du Festiblues avec le groupe Mumbo Jumbo Voodoo Combo (Ottawa), suivi de Feufollet (Etats-Unis). Alors que les deux années précédentes furent clôturées avec un énorme succès par les Porn Flakes, ce ne fut malheureusement pas le cas de cette soirée cajun, soit à cause de la température incertaine et/ou du choix d’une thématique cajun qui n’a pas su attirer la faveur du public. Les deux groupes ont rendu hommage à la culture louisianaise et ont offert un bon spectacle, même si l’ambiance n’y était pas.

J’aurai malgré moi manqué le spectacle du torontois David Rotundo, récipiendaire du prix du meilleur harmoniciste au Maple Blues Awards 2007. Les échos m’ont toutefois laissé croire que son spectacle à la maison de la culture fut un réel succès.

Je me dois aussi de nommer la participation de quelques artistes qui se sont produits dans les bars ou restaurants, soit Bob Harrisson, Men in Blues, Carl Tremblay, JD Slim, Jim Zeller, Pat Lehman et Adam Karch. Tous ces artistes ont contribué au bon déroulement du Festiblues qui, année après année, nous permet d’apprécier le blues et de découvrir plusieurs artistes locaux ou internationaux au calibre impressionnant.

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Antoine Holler
La 12ième édition du Festiblues se tiendra cette année du 13 au 16 août 2009. La programmation n’est pas encore dévoilée mais nous savons toutefois que le guitariste français, Antoine Holler, est l’heureux récipiendaire du prix FestiBlues, mérité lors du Concours Tremplin du festival français Blues sur Seine. 

Le choix du jury s’est arrêté sur la formation d’Antoine Holler, que le Festiblues International de Montréal avait déjà accueillie 3 ans passés, ce dernier accompagnait l’artiste Charles Pasi. La formation présentera une performance sur une des scènes extérieures. Un rendez-vous à ne pas manquer!
 
 

Patricia Clavel

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David Rotundo

 
 
 

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