Webzine Le Net Blues
Downchild célèbre
ses 40 ans de carrière
dans un Métropolis plein
à craquer
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Dan Aykroyd, Colin Linden, James Cotton, Wayne
Jackson, Bob Walsh, Nanette et Jonas sont de la fête!
La file d’attente était longue jeudi dernier,
le 12 novembre, à l’ouverture des portes du Métropolis. Plusieurs
étaient réunis sur la rue Ste-Catherine pour célébrer
le 40e anniversaire du groupe Downchild. Une agréable impression
de réunion de famille s’en dégageait quand les membres se
réunissent autour d’une seule et unique raison : le blues.
Pour célébrer ses 40 ans de carrière,
le groupe, qui fut l’inspiration même des Blues Brothers, a invité
pour l’occasion de nombreux artistes. Si Belushi nous a quittés
en 1982, Dan Aykroyd, lui, toujours passionné de blues, figurait
parmi la liste aux côtés de Colin Linden, James Cotton et
Wayne Jackson des Memphis Horns. Bob Walsh, Jonas et Nanette Workman firent
aussi une brève apparition à ce spectacle, digne d’un coup
de maître à en juger par l’ambiance de la foule. |
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C’est Colin Linden, en solo, qui fit l’ouverture,
introduit par la voix théâtrale de Dan Aykroyd qui n’apparaîtra
qu’en deuxième moitié de spectacle, question de ne pas voler
la vedette j’imagine. Il se contentera plutôt de présenter
les artistes invités à partir des coulisses.
Le guitariste et gagnant d’un Juno en 2009, nous
a servi un blues acoustique dans lequel il nous a présenté
des pièces de son tout nouvel album “From the Water”, dont entre
autre “Between The Darkness and “The Light of Day”. Mais, aussi certaines
de ses anciens répertoires dont “Big Mouth”, qu’il qualifie à
la blague de pièce autobiographique et “Sugar Mine”, sur laquelle
il s’accompagne d’une dobro. L’intro, qui a duré le temps de 7 chansons,
a permis de réchauffer la salle comble pour l’arrivée de
Downchild, toujours présenté par notre Ghostbuster national. |
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Donnie Walsh
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Gary Kendall
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Chuck Jackson
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Jonas
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Le groupe quadragénaire monta sur scène
au son des applaudissements colossaux qui leur furent réservés.
Débutant sans tarder avec “Soaring”, compilé sur “Lucky 13”
(1997), le groupe enchaîna avec des pièces de leur récent
et très bon album “I Need A Hat”, avec une pièce du même
titre, “This Must Be love” et “Time to Say Goodbye”. Le guitariste Donnie
Walsh surnommé “Mr Downchild”, le chanteur Chuck Jackson, le claviériste
Michael Fonfara, le saxophoniste Pat Carey, le bassiste Gary Kendall et
le batteur Mike Fitzpatrick nous annoncent dès lors une soirée
visiblement prometteuse dans laquelle la bonne humeur s’affiche partout
où l’on regarde.
Le tour de Bob Walsh était venu d’interpréter
“Madison Blues”. De toute évidence, le bluesman chouchou du Québec
allait nous épater, accompagné de trois saxophones il nous
fit honneur. Chuck Jackson reprit donc le micro pour une autre pièce
de leur dernier opus, “Down in the Delta” et Pat Carey fit tout un solo
de sax ténor. Jonas s’est enfin permis de replonger dans le blues,
le temps d’une interprétation réussie de “Rendezvous”, apportant
une nostalgie de l’époque de ses Blues Blooded. |
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Bob Walsh
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Chuck Jackson - Nanette Workman
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Puis vint la légende. Nul autre que l’harmoniciste
James Cotton qui fut acclamé comme il se devait, ne serait-ce que
pour l’expérience acquise par ce routier du blues, aux côtés
de Muddy Waters. Cotton, assis sur une chaise, entama “What Was I Thinking”
de Downchild et j’étais presque émue de le voir, souffler
les anches de son précieux instrument. Tel son statut de bluesman
mississippien, on se croyait aux États-Unis. Ce dernier resta plus
longuement que les autres invités (il faut dire qu’il vient de loin)
et Colin Linden revint sur scène pendant que Cotton se payait un
méchant trip d’harmonica.
Nanette Workman, qui en fit fondre plusieurs de
la gent masculine dès son entrée sur scène, entreprit
“All Over” (Lucky 13) s’échangeant les couplets avec Jackson ; le
duo était beau. |
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James Cotton
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Dan Aykroyd
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Le spectacle, jusqu’à présent exempté
de lacunes et frôlant la perfection, a atteint son apogée
lors de la résurrection d’Elwood Blues, qui arriva sur scène
vêtu d’un complet et de lunettes fumées. L’excitation était
dans l’air en voyant Aykroyd danser sur scène d’une extrémité
à l’autre et chanter “Soul Man” avant de pousser un solo d’harmonica,
plongeant forcément la foule dans l’ivresse du blues, suivi de “Jump
Right Up”.
Dan Aykroyd s’adressa au public pour nous présenter
“I Have Everything I Need (Almost)”, l’une des deux pièces écrites
par Don Walsh et qui s’était retrouvée sur le premier des
huit disques des Blues Brothers sortis en magasin, “Briefcase Full of Blues”. |
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Dan Aykroyd
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Et la grande finale était déjà
arrivée, permettant à tous les invités de ce spectacle
festif fort bien organisé, de retrouver la scène. Nos artistes
québécois transpiraient la fierté d’être aux
côtés d’Aykroyd pour chanter “Flip Flop and Fly”, accompagnés
par la foule en délire. Ce dernier se déhanchait avec Bob,
Nanette et Jonas puis Downchild semblait ravi.
Qu’il s’agisse des cuivres de Wayne Jackson des
Memphis Horns ou bien de l’orgue si bien exécuté par Fonfara,
tous étaient à leur meilleur dans ce spectacle concocté
avec justesse. Downchild n’a pas donné gain de cause à la
déception et on peut dire que les Montréalais savent célébrer
quand le temps est venu. |
On n’aurait pu espérer mieux de ce 40e anniversaire
de la carrière de Downchild, qui fut une réussite, donc une
sacrée belle soirée. Il ne reste plus qu’à vous procurer
le dernier album, si ce n’est pas déjà fait bien sûr.
Patricia Clavel
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