Webzine Le Net Blues
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Reportage et photos
Jean-François Desputeaux
destal@videotron.ca
Donnacona au Rythme du Blues 2012
Festival de Blues et de pluie
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Mike DeWay

Daniel Blanc

Riot
Big Papa Mike
Pour amorcer cette 7ième édition de Donnacona au Rythme du Blues qui se tenait cette année du 8 au 12 août, c’est un habitué du Festival, Mike Deway qui, seul sur la scène de la Maison de la Culture Georges-Hébert-Germain avec sa guitare Gibson 1957, nous a fait vibrer avec des pièces tirées de ses albums. Mike a invité le guitariste et chanteur Daniel Blanc, tout droit de Marseille, pour quelques pièces et poursuivre en solo avec son Blues en français qui fut bien accueilli par les spectateurs. 

Ensuite c’est Riot & The Blues Devils qui a littéralement enflammé la Maison de la Culture. Marc Diclaudio à la batterie, Big Papa Mike à la basse et Riot à la guitare et à la voix nous ont offert tout un show pour terminer la première soirée du festival.
 

Marc Di Claudio
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Joe & The Midnight Special

Xavier Pillac Band
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Jeudi 9 août, sous un ciel menaçant, c’est Joe & The Midnight Special qui débute la soirée sur la grande scène. Guy Dussault, Yannick Lambert, Shawn Rice et Serge Poulin nous ont joué des classiques du Blues dont Hey Joe fort bien interprété par Guy et formidablement accompagné à la guitare par Shawn Rice. Le quatuor a très bien réchauffé le public qui après a pu accueillir le Xavier Pillac Band venu directement de Poitiers en France. Composé de Xavier Pillac à la guitare et voix, de Cédric Le Goff à l’orgue Hammond B3; un pur délice le son de cet instrument, d’Alain Beaudry à la batterie et d’Antoine Escalier à la basse, le Band est venu présenter des pièces de leur plus récent album, Nervous Breakdown et de leur répertoire. L’accueil fut chaleureux.

Après une brève intermission le temps de démonter et refaire le setup, on fit honneur  à Joe Louis Walker de San Francisco, Californie. Pour ce spectacle Joe était accompagné du guitariste Murali Coryell et de la choriste Bertha Blades. Ouf!…quel spectacle on a eu, du bon et du vrai Blues de Chicago, beaucoup de pièces instrumentales où les deux guitaristes s’échangeaient de bons solos. Joe a laissé beaucoup de place à Murali Coryell qui a pu interpréter deux pièces de son propre album, ainsi qu’à Bertha Blades qui a chanté plusieurs pièces avec sa voix remarquable. Joe a invité Yannick Lambert pour l’accompagner à l’harmonica. Bref un spectacle réussi que les spectateurs ont applaudi fortement et ce malgré la pluie. Malheureusement pour moi je n’ai pu assister aux spectacles du vendredi 10 août, mais on m’a dit beaucoup de bien des prestations de Jim Zeller, de Thobjorn Risager du Danemark et de Larry McCray de Chicago. 

Joe Louis Walker
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Kenny  'Blue Boss' Wayne Band

Steve Strongman
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Je me suis repris le samedi 11 août en allant passer l’après-midi et la soirée au festival. On débuta avec Richard Carr, récipiendaire du Lys Blues 2012 Auteur-Compositeur de l’Année, qui est venu présenter des pièces de son album Tell Everybody. Richard était accompagné de Barry Nameth à la batterie, René Gignac à la basse et Michel Hains aux claviers. 

Suivi de Kenny «Blues Boss» Wayne, tout de jaune vêtu, venu nous faire bouger avec du Boogie Woogie et du Blues sur son piano, accompagné de Pat Loiselle à la guitare et à l’harmonica. Les spectateurs ont dansé comme des petits fous. 

Place ensuite à Steve Strongman… Quel guitariste extraordinaire et quelle voix il a. Il m’impressionne à chaque fois. Pour l’occasion Yannick Lambert l’accompagnait à la basse. Steve a joué plusieurs pièces de son dernier album, A Natural Fact ainsi que de ses autres CD. Il s’est même permis une «randonnée» à travers les spectateurs. Sa performance lui a valu une ovation.

Richard Carr
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Magic Slim
Les Teardrops ont débuté le spectacle avec deux pièces de bon blues, puis Magic Slim arriva sur scène. Ce fut un privilège d’avoir pu assister à ce spectacle qui malheureusement a dû être écourté à cause de Dame Nature qui se déchaînait sur les musiciens. D’ailleurs Magic Slim a essuyé plusieurs fois sa guitare pendant sa courte prestation. On m’a même dit qu’il prenait de petits chocs électriques pendant qu’il jouait mais pour ne pas décevoir le public venu le voir, il continuait de jouer quand même. Ouf….Quel dévouement. Les spectateurs ont grandement apprécié et salué sa performance.

Le dernier spectacle qui devait avoir lieu sur la grande scène a été déménagé (encore une fois) à la Maison de la Culture. Dans l’ambiance survoltée et extrêmement chaude d’une salle comble, Dawn Tyler Watson nous gratifia d’une prestation «royale». Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme la «Reine du Blues de Montréal»; elle nous l’a prouvé encore ce soir avec son band. Les festivaliers chantaient et dansaient avec elle. À l’extérieur, une grande tente avait été érigée permettant aux nombreux spectateurs qui n’ont pu être à l’intérieur de l’entendre. Je peux vous dire que ce spectacle fut un de mes coups de cœur.

Dawn Tyler Watson
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Normand Lacroix - Glenn Gillis

Steve Hill
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Shake Your Hips
Dimanche 12 août, sous un soleil radieux (enfin!) The Southsiders composé de Glenn Gillis et de Normand Lacroix (également membres de The Blues Experiment) nous ont offert des airs tout en folk et en blues de leur album en duo. Quelle voix magnifique que celle de Glenn et quel bon guitariste ce Normand, j’adore son style. Un autre de mes coups de cœur. 

On poursuit avec un groupe de Paris, Shake Your Hips, vêtu aux couleurs de Harley-Davidson. Le quintet va offrir à Donnacona toute une expérience musicale. Du bon blues où l’harmonica de Jean-Marc Henaux est mis à profit et où la guitare d’Olivier Raymond, très présente, accompagne bien la voix puissante de Frédéric Miller. Quant à Jérome Ferrie, le bassiste et Olivier Ferrie le batteur, ils donnent le rythme à toutes les chansons. Frédéric s’est même permis, pour être québécois le temps d’une «tune», une interprétation de «Câline de Blues» d’Offenbach avec l’accent en prime. Le public s’est bien amusé avec l'humour de ces français.

On poursuit avec Steve Hill seul sur scène avec sa guitare, non ses guitares, une grosse caisse, une cymbale et bien sûr sa voix. Steve nous présente les pièces de son dernier album; Solo Recordings Volume I, qui est bon, du «pur» Blues. Il faut le voir jouer de la guitare tout en maintenant le rythme avec ses deux pieds et chanter en plus, c’est tout un exploit. Il a fini son set avec un medley un ti-peu plus rock….Black Sabbath, Led Zeppelin…..époustouflant, quel guitariste.

Layla Zoe
Un petit repos d’une vingtaine de minutes et c’est reparti avec un trio Blues/Rock de Kansas City, Moreland & Arbuckle, composé de Dustin Arbuckle à la voix et l’harmonica, d’Aaron Moreland à la guitare (une Cigar Box) et de Brad Horner à la batterie. Ce qui m’a surtout impressionné c’est le jeu de Moreland sur sa cigar box qui n’a qu’une seule corde de basse et trois cordes de guitare. Les sons qui sortaient de cet instrument donnèrent toute la texture à leur musique. Un trio fort apprécié. 

On termine la soirée avec Layla Zoe de Vancouver qui, pour ce spectacle, est entourée de Kim Greenwood à la guitare, Kevin Charrette à la guitare, Sam Harrisson à la batterie et d’Alec McElcheran à la basse. 

Moreland & Arbuckle
Comme l’a si bien dit le maire de Donnacona, Sylvain Germain, c’est une «tigresse» que nous avons pu admirer ce soir sur scène. Avec ses longs, très longs cheveux couleur de feu, Layla a offert un spectacle énergique constitué de pièces de son répertoire. Steve Hill est même venu s’ajouter aux deux excellents guitaristes pour jouer un bon blues «cochon» où Layla s’est «amusé» avec Steve au grand plaisir des spectateurs conquis. Ainsi se termina la 7ième édition de Donnacona au Rythme du Blues sous un ciel… étoilé.

Je termine en félicitant le comité organisateur du Festival qui a fait un travail remarquable ainsi que monsieur Daniel Tanguay et toute son équipe technique d’avoir réussi l’exploit de «s’revirer sur un dix cennes» à cause des sauts d’humeur de Dame Nature en déménageant les instruments, console, colonnes de son en un temps record de la scène principale à la Maison de la Culture pour permettre aux musiciens de jouer sans se faire électrocuter. Et bravo, encore une fois, pour une superbe programmation que je souhaite autant remplie de découvertes pour la 8ième édition de Donnacona au Rythme du Blues en 2013.

Jean-François Desputeaux
Net Blues
 
 

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