Webzine Le Net Blues
-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
 
ERIC CLAPTON & JEFF BECK
Centre Bell de Montréal, 22 février 2010
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--- Même si, chacun de son côté, ils s’étaient produits récemment à Montréal, l’engouement du public était certain, dès l’annonce de cet événement réunissant deux des plus grands guitaristes de rock et de blues de l’Histoire. 

Les fans de JEFF BECK sont des inconditionnels et il le leur rend bien. Ainsi, en ce gris lundi soir d’hiver, le guitar hero s’amène dans l’enceinte du Centre Bell, dès 19h30, tel qu’annoncé, avec bassiste, batteur, claviériste et un ensemble de cordes et cuivres de plusieurs musiciens. Sur le jazzy ETERNITY’S BREATH (1975), il amorce un  premier bloc de 40 minutes pendant lequel sa lancinante Fender va planer entre les élans de jazz, de blues et de rock qui ont façonné son style depuis 45 ans maintenant. Après des pièces telles LED BOOTS (1976), BRUSH WITH THE BLUES (1999), et BIG BLOCK (1989), le britannique va conclure sur deux magistrales interprétations, soient celle de A DAY IN A LIFE (1967) des Beatles et celle du classique NESSUN DORMA, extrait de l’opéra Turandot de Puccini, avant de quitter sous des applaudissements nourris et fort mérités.
 

Puis, c’est d’abord tout en sobriété que le légendaire ERIC CLAPTON fait son entrée, s’assoit devant le micro avec guitare acoustique et ouvre sur DRIFTIN’BLUES (1945), traditionnel des bluesmen des années 40 dont il a enregistré plusieurs variantes en carrière, LAYLA (1970) en version ‘’unplugged’’ et RUNNING ON FAITH (1989). Plus loin, il va empoigner la guitare électrique pour, entre autres, TELL THE TRUTH (1970), KEY TO THE HIGHWAY (1970) et I SHOT THE SHERIFF (1974) au grand plaisir des quelques 11 000 fans réunis. 

Enfin, il est rejoint par BECK pour un époustouflant bloc final pendant lequel celui qui lui succéda en 1965 chez les Yardbirds lui donnera généreusement la réplique. Ils  offriront, ensemble, de grands duos de guitaristes sur toile de fond de SHAKE YOUR MONEY MAKER (1966), MOON RIVER (1961) et (I WANT TO TAKE YOU) HIGHER (1969) pour finalement, en rappel, clore ce mémorable rendez-vous avec les fans sur le classique CROSSROADS (1969) de l‘époque de Cream. 
 

Jean-Guy Pouliot
 

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VIDÉO CROSSROADS - You Tube

 
 

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