-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
 
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----- Working on a dream
BRUCE SPRINGSTEEN
Columbia Records
 
 
Il est, depuis plus de trente ans, l’un des porte-étendards de l’Amérique des minorités, de la classe ouvrière, des grands symboles typiquement américains et d’une certaine gauche progressiste. Musicalement, on le situe, avec les Bob Seger, John Mellencamp et Van Morrison, dans un folk/pop/rock distinct du southern rock (Little Richard, Elvis Presley, Lynard Skynard) et du country rock de la côte ouest (America, Eagles, Neil Young). 

Après le fulgurant succès de son second album BORN TO RUN (1975), on retrouvera plusieurs fois BRUCE SPRINGSTEEN en réaction aux grandes époques qui ont tourmenté son Amérique chérie. Ce sera le cas pour BORN IN USA (1987) à l’époque Reagan, THE RISING (2002) suite au 11 septembre 2001 et MAGIC (2007) en regard de la récente administration Bush.

Puis, se dégage de WORKING ON A DREAM, paru mondialement le 27 janvier dernier, 16e original studio pour ‘’The Boss’’ dont il signe seul, encore une fois, toutes les paroles et musiques, un vent d’optimisme et de bonheur auquel il ne nous avait pas habitué, mais faut-il s’en étonner ? Après tout, ne sommes nous pas au début de l’ère Obama ? 

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-- En ouverture d’album, OUTLAW PETE nous plonge dans une fort intéressante fable western de plus de huit minutes. MY LUCKY DAY, second extrait, suivra ensuite, pop/rock percutant dans la plus pure tradition Springsteen puis, WORKING ON A DREAM, premier extrait, hymne à l’espoir et thème de l’album. On y retrouve également une pop/fantaisie, QUEEN OF THE SUPERMARKET, d’impressionnantes harmonies vocales dans THIS LIFE et WHAT LOVE CAN DO, laquelle, semble-t-il, était prévue pour l’album MAGIC (2007) mais fut écartée in extremis parce que pas assez ‘’sombre’’.

De même, l’auteur-compositeur du New Jersey, qui aura 60 ans cet automne, nous présente un blues (GOOD EYE), un folk très près des racines traditionnelles (TOMORROW NEVER KNOWS) et plusieurs folk/rocks tels les LIFE ITSELF, KINGDOM OF DAYS, davantage country, et SURPRISE,SURPRISE. Enfin, il termine avec THE LAST CARNIVAL, seule chanson triste de l’album, dédiée à Danny Federici, décédé l’an dernier, claviériste de longue date du E Street Band qui l’accompagne depuis toujours, et sur la chanson thème du récent film THE WRESTLER.

Jean-Guy Pouliot
 

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