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Songs from lonely avenue
THE BRIAN SETZER ORCHESTRA
Surfdog
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Vous voulez commencer l’année 2010 dans
la joie et la bonne humeur en faisant le plein d’énergie ? Courez
vous procurer SONGS FROM LONELY AVENUE, le nouvel album du BRIAN SETZER
ORCHESTRA. Conçu comme la trame sonore d’un film et incluant pas
moins de 13 pièces originales entièrement écrites
de main de maître par l’ex-leader des Stray Cats, ce nouvel opus,
largement inspiré de l’ambiance des films noirs des années
50, saura vous faire vibrer, c’est certain.
Dès les premiers coups de cymbales, le
gros riff de la Gretsch du ‘’Guitar Slinger’’ en chef déchire l’air
pour vous embarquer dans un TROUBLE TRAIN lancé à toute vapeur
que l’orchestre déchaîné s’empresse d’alimenter à
l’aide d’un ensemble de cuivres flamboyants. Un hit en puissance. Enchaînant,
sans répit, avec DEAD MAN INCORPORATED sur un beat rock’n’roll rappelant
celui de ses anciens ‘’chats de gouttières’’, mêlé
d’accents jazzy que son band impeccable contrôle à merveille,
BRIAN nous démontre une fois de plus son agilité à
la six cordes avant de nous replonger dans un feu d’artifice final digne
de mention. |
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KISS ME DEADLY est une excellente ballade mid-tempo
au titre évocateur du sujet. Là encore, les trompettes, saxophones
et trombones fournissent de riches textures à la musique mélodieuse
à souhait. Vibraphone et guitare acoustique viennent couronner le
tout. Puis, le swing reprend vite le dessus avec GIMME SOME RHYTHM DADDY,
chanson à deux voix dans laquelle Julie Reiten (son épouse)
répond avec humour à son cher mari qu’elle est intolérante
au lactose, toujours soutenus par une guitare style Django Reinhardt, une
basse et une batterie énergiques.
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LONELY AVENUE donne son titre à l’album
dans une ballade jazzy années 50 avec violons, violoncelles sirupeux,
vibraphone et, bien sûr, solo de Gretsch que sa voix de crooner souligne
chaleureusement. KING OF THE WHOLE DAMN WORLD est un habile mélange
de styles rendant ce titre très actuel. Fidèle à une
base rockabilly, BRIAN nous mixe tout ça avec un passage rap/spoken
word grâce à Eddie Nichols, chanteur de la Royal Crown Revue.
Un vrai tour de force nostalgique et très moderne. Suivent deux
titres instrumentaux, MR. JAZZER GOES SURFIN’ et MR. SURFER GOES JAZZIN’
qui sont la thèse et l’antithèse l’un de l’autre et qui,
de toute évidence, ont été composés pour mettre
en valeur la maestria guitaristique de notre homme. Le premier est un thème
jazzy dans lequel on reconnaît bien son style distinctif. Le second
est un véritable brûlot de rock à écouter à
plein volume, exploit exceptionnel de virtuosité, à tel point
que la pièce est en nomination aux Grammy Awards pour la meilleure
performance de rock instrumental face à Jeff Beck et à Steve
Vai. |
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Après ce déluge de notes, on revient
à du blues plus calme avec MY BABY DON’T LOVE ME BLUES,
façon Willie Dixon mais accompagné
d’un Big Band aux couleurs enfumées d’un club de jazz. LOVE PARTNERS
IN CRIME reprend le rythme là où l’avait laissé dans
une chanson entraînante qui aurait pu servir de trame sonore à
un bon film de gangsters avec encore un solide solo d’un SETZER décidément
en grande forme. Alors que PASSION OF THE NIGHT aurait pu figurer au catalogue
des Stray Cats si les fantastiques cuivres qui la soutiennent, avaient
déjà été de la partie à cette époque,
DIMES IN THE JAR est un pur blues/rock dans lequel on peut déceler
un riff puissant rappelant ZZ top, agrémenté, comme durant
tout l’album, de son parfait orchestre et sa brillante section rythmique.
L’album se clôt avec ELENA, un exercice acoustique époustouflant
de virtuosité dans un style flamenco surprenant à faire pâlir
d’envie le maître du genre, Paco De Lucia, preuve que l’artiste est
bien digne de figurer parmi les meilleurs.
Espérons que BRIAN SETZER nous reviendra
bientôt pour ‘’enflammer’’ à nouveau Montréal comme
il l’a si bien fait cet été au Festival de Jazz. Tous ceux
qui l’ont vu savent de quoi je parle…
Stéphan Lunati
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