Webzine Le Net Blues
-- Stéphan Lunati
steflun@videotron.ca
Photos: Denis Alix
Brian Setzer
Festival International de Jazz de Montréal
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Le roi du swing et du rockabilly était de passage à Montréal, dans le cadre du Festival de Jazz, en ce vendredi 10 Juillet 2009 à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Au moment où le lourd rideau rouge se lève, une ovation intense accueille les 15 musiciens (5 saxophones, 4 trombones, 4 trompettes, une basse et une batterie) et 2 choristes (dont sa conjointe Julie Setzer) qui portent tous un masque noir, en référence au thème de Batman qui ouvre le show, tandis qu’apparaît BRIAN SETZER (ex-Stray-Cats), notre « guitar slinger », dans un superbe costume gris affublé d’une étincelante Gretsch vert-jaune qui swingue déjà en diable alors que tout le monde est déjà debout.

Suivent ensuite des titres tels THE CAT’S ON A HOT TIN ROOF, THE DIRTY BOOGIE et DRIVE LIKE LIGHTNING qui démontrent toute l’énergie et le talent que BRIAN nous déploie tant par son sourire, son attitude et son jeu. De toute évidence, notre homme, très bien soutenu par son groupe, communique son plaisir de jouer  au public qui commence à se masser devant la scène pour danser tellement l’ambiance est survoltée. Jusqu’au célèbre SLEEPWALK qui continue à faire danser un public déchaîné grâce aux cuivres rutilants de l’orchestre, SETZER, avec son jeu de guitare fulgurant fait ronronner allègrement le moteur du show.

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Puis, une grande toile tombée du ciel nous plonge dans une ambiance de rue illuminée, bordée de night-clubs, style New-York années 60, et là commence un pur moment de folie à trois musiciens. Flanqué de son excellent batteur Tony Pina et du très allumé John Hatton à la contrebasse rouge fluo couverte de flammes, il va enchaîner toute une série de chansons, de 16 CHICKS jusqu’à FISHNET STOCKINGS en passant par RED HOT, GENE AND EDDIE et RUNAWAY BOYS, durant laquelle Hatton monte sur sa basse pour terminer à genoux comme les deux autres musiciens, au grand plaisir des spectateurs qui dansent désormais à un rythme effréné. Poursuivant avec son classique STRAY CAT STRUT, comme il le définit lui-même, notre magicien de la Gretsch (tous ses modèles sont équipés de micros TV Jones au son vintage) réussit une superbe transition avec son saxophoniste Tim Messina qui embraye sur le thème de PINK PANTHER, permettant ainsi le retour du Big Band pour une finale explosive dont seul SETZER a le secret. 
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Enfin, il conclut avec un JUMP, JIVE N’WAIL digne de mention et avec l’électrisante RUMBLE IN BRIGHTON avant de revenir, en rappel, enfoncer le clou final avec la puissante ROCK THIS TOWN qui soulève littéralement la Place Des Arts, démontrant ainsi que le rockabilly a encore de beaux jours devant lui. Puisse notre Stray Cat préféré revenir, sans attendre encore 14 ans, faire “danser cette ville” en portant haut et fort le flambeau de ce style musical absolument explosif. 

Stéphan Lunati
Collaboration spéciale
 
 

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