Webzine Le Net Blues
Brian
Setzer
Festival International de Jazz
de Montréal
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Le roi du swing et du rockabilly était
de passage à Montréal, dans le cadre du Festival de Jazz,
en ce vendredi 10 Juillet 2009 à la salle Wilfrid-Pelletier de la
Place des Arts. Au moment où le lourd rideau rouge se lève,
une ovation intense accueille les 15 musiciens (5 saxophones, 4 trombones,
4 trompettes, une basse et une batterie) et 2 choristes (dont sa conjointe
Julie Setzer) qui portent tous un masque noir, en référence
au thème de Batman qui ouvre le show, tandis qu’apparaît BRIAN
SETZER (ex-Stray-Cats), notre « guitar slinger », dans un superbe
costume gris affublé d’une étincelante Gretsch vert-jaune
qui swingue déjà en diable alors que tout le monde est déjà
debout.
Suivent ensuite des titres tels THE CAT’S ON A
HOT TIN ROOF, THE DIRTY BOOGIE et DRIVE LIKE LIGHTNING qui démontrent
toute l’énergie et le talent que BRIAN nous déploie tant
par son sourire, son attitude et son jeu. De toute évidence, notre
homme, très bien soutenu par son groupe, communique son plaisir
de jouer au public qui commence à se masser devant la scène
pour danser tellement l’ambiance est survoltée. Jusqu’au célèbre
SLEEPWALK qui continue à faire danser un public déchaîné
grâce aux cuivres rutilants de l’orchestre, SETZER, avec son jeu
de guitare fulgurant fait ronronner allègrement le moteur du show. |
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Puis, une grande toile tombée du ciel
nous plonge dans une ambiance de rue illuminée, bordée de
night-clubs, style New-York années 60, et là commence un
pur moment de folie à trois musiciens. Flanqué de son excellent
batteur Tony Pina et du très allumé John Hatton à
la contrebasse rouge fluo couverte de flammes, il va enchaîner toute
une série de chansons, de 16 CHICKS jusqu’à FISHNET STOCKINGS
en passant par RED HOT, GENE AND EDDIE et RUNAWAY BOYS, durant laquelle
Hatton monte sur sa basse pour terminer à genoux comme les deux
autres musiciens, au grand plaisir des spectateurs qui dansent désormais
à un rythme effréné. Poursuivant avec son classique
STRAY CAT STRUT, comme il le définit lui-même, notre magicien
de la Gretsch (tous ses modèles sont équipés de micros
TV Jones au son vintage) réussit une superbe transition avec son
saxophoniste Tim Messina qui embraye sur le thème de PINK PANTHER,
permettant ainsi le retour du Big Band pour une finale explosive dont seul
SETZER a le secret. |
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Enfin, il conclut avec un JUMP, JIVE N’WAIL digne
de mention et avec l’électrisante RUMBLE IN BRIGHTON avant de revenir,
en rappel, enfoncer le clou final avec la puissante ROCK THIS TOWN qui
soulève littéralement la Place Des Arts, démontrant
ainsi que le rockabilly a encore de beaux jours devant lui. Puisse notre
Stray Cat préféré revenir, sans attendre encore 14
ans, faire “danser cette ville” en portant haut et fort le flambeau de
ce style musical absolument explosif.
Stéphan Lunati
Collaboration spéciale
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