Webzine Le Net Blues
Inside I
Am
All
Blue
Le nouvel album de Bob Walsh
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Jean-Fernard Girard - Guy Bélanger
- Bernard Deslauriers - Bob Walsh - Jean Cyr - Christian Martin
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Bob Walsh
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Le 29 septembre dernier avait lieu le lancement
du neuvième album de Bob Walsh, Inside I Am All Blue. C’est avec
fierté que le bluesman est monté sur la scène du Lion
d’Or pour offrir une généreuse performance de cinq pièces,
permettant de saisir le ton proposé par l’album ainsi qu’un fidèle
avant-goût. Soit trois ans après la parution de son dernier
opus, The Only Soul, dont les pièces à saveur sentimentale
nous ont si bien bercés, Bob Walsh revient cette fois avec un album
de treize pièces qui se veut plus entraînant, plus «
up tempo », pour reprendre les paroles de l’artiste.
Accompagné de ses musiciens, Bob Walsh
n’a guère omis de nous les présenter, empruntant un ton paternaliste
qui reflétait la fraternité et la chimie au sein du groupe.
« Moi, je veux juste remercier ma
gang : mon beau Christian Martin à la guitare, Jean Cyr à
la basse, Bernard Deslauriers à la batterie, mon Guy chéri
Bélanger à l’harmonica et mon chef d’orchestre, aux arrangements,
au piano, à la B3, Jean-Fernand Girard. »
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MP3 - Promo
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Bob Walsh
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La performance s’est amorcée avec «
World War Blues », signée par le chanteur et compositeur américain
de blues, Eric Bibb. Dès lors, la voix puissante du bluesman
« chouchou » des Québécois a séduit le
public, donnant l’envie de se dandiner au rythme de cette chanson fort
persuasive. La chanson titre de l’album, « Inside I Am All Blue »,
si bien appuyée par l’harmonica, est assurément l’une de
mes préférées de l’album. En exécutant
cette pièce sur scène, le regard complice entre Bob Walsh
et son guitariste était beau à voir et m’amène donc
à souligner le talent de Christian Martin qui, franchement, exécute
chaque note comme si c’était la dernière. Son style
bien à lui rend sa présence scénique remarquable et
à l’image du grand bluesman qu’il accompagne. Les musiciens
de Bob Walsh, disons-le, m’apparaissent comme un « team » parfait.
Parce que talentueux, certes, mais aussi, parce qu'il subsiste au sein
de ce groupe un lien plus fort que la musique. Du moins, c’est ce
qui transcende la scène.
C’est après avoir dédié «
Cancer Ward Blues » à son ami, décédé
il y a deux ans, que Bob Walsh entreprit ces paroles.Bien que celles-ci
soient touchantes puisqu’elles abordent le sujet de la maladie, le piano
et les arrangements de Jean-Fernand Girard nous amènent toutefois
ailleurs. Comme un exutoire, plutôt qu’une chanson sombre et
déprimante. Un bon blues quoi ! |
La reprise sublime du répertoire de Jimi
Hendrix, « Angel », a, quant à elle, séduit le
public puisqu’elle sût conserver l’essence même de cette pièce
parue pour la première fois en 1971.
La performance n’aurait pu mieux se conclure
avec « What’ve I Been Drinking », qui prit l’allure d’une chanson
à répondre tout en infligeant l’envie de s’émoustiller
un peu le derrière. Les doigts de J.-F. Girard défilait
sur les notes, frôlant le boogie-woogie et du coup, tout y était
pour imposer le sourire. Acclamés par le public, Bob Walsh
et ses musiciens ont fait bonne figure en livrant cinq pièces parmi
les treize se retrouvant sur Inside I Am All Blue. Un album sans prétentions
ni artifices et qui s’insère parfaitement dans la discographie de
l’artiste, parce que fidèle au blues, fidèle à lui-même.
Bob Walsh a depuis longtemps le respect du public et de ses pairs.
Son expérience de la scène ainsi que la musique qu’il exerce
depuis plus de trente ans lui ont permis de se bâtir une réputation
d’artiste incomparable au Québec, un peu comme s’il était
le père du blues de la belle province.
C’est donc honorée et fière que
je suis allée rencontrer Bob Walsh dans sa demeure du Plateau Mont-Royal,
là où il habite avec sa douce moitié, Maddy.
Dans le cadre d’une entrevue où différents sujets furent
abordés, ce dernier a su répondre à mes questions
avec bonté et gentillesse. Voici donc l’entrevue intégrale. |
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J.F. Girard - Bob Walsh - Guy
Bélanger
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ENTREVUE
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Bonjour Bob Walsh, merci de m’accueillir chez
toi.
Ça me fait un énorme plaisir.
Ton 9e album « Inside I Am All Blue »
vient tout juste de sortir en magasin. Il regroupe treize chansons
blues, dont des reprises, notamment de Jimi Hendrix, B.B. King et Merle
Travis. Comment as-tu fait la sélection des pièces
qui se retrouvent sur l’album ?
C’était tout simplement des suggestions.
Comme dans le cas d’Hendrix (Angel), c’est mon chef d’orchestre, Jean-Fernand
Girard, qui m’a demandé si l’on devrait peut-être s’essayer
là-dessus. Moi je trouvais déjà qu’Hendrix avait
fait la plus belle version de cette chanson-là. Finalement j’ai
fait des recherches de mon côté et j’ai trouvé une
version de Ritchie Evans que j’ai aimée, puis finalement on a gardé
la forme musicale d’Hendrix et le sentiment chanté diverge un peu
dans le style de Ritchie Evans. |
Il y a aussi des auteurs compositeurs plus près
de chez nous qui ont collaboré à cet album, tels que Vincent
Beaulne, Richard Langlois, Michael Jerome Brown, Dale Boyle et Beatrice
Markus. Oui, c’est très important
de les nommer.
Jean-Fernand Girard
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Est-ce que ces chansons ont été
écrites pour toi ?
Non, c’est moi qui les ai pas mal choisies. Toutes
les chansons de l’album étaient déjà écrites
à part la chanson titre dont les paroles sont de Beatrice Markus.
Elle me les a envoyées par la malle en me demandant si je ne pouvais
pas trouver la musique pour les accompagner. Évidemment, je
suis tombé en amour avec le texte parce que j’adore les paroles.
Elles parlent des gens qui jugent les autres par la couleur de la peau.
Finalement, ça dit que tu ne peux pas juger un livre par sa couverture,
tant que tu ne l’as pas lu. Le message là-dedans, c’est pas
mal ça, mais dit autrement. Donc à part « Inside
I’m All Blue », toutes les autres pièces ont été
choisies en écoutant et en cherchant un petit peu à droite
et à gauche.
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En écoutant les paroles de la pièce
« Inside I’m All Blue », ça m’a fait penser à
l’interprétation que tu as faite d’une pièce de Nino Ferrer,
« Je veux être noir » et qui se retrouve sur ton album
« Blues »… Ça,
c’est carrément une chanson qui est contre le racisme. Le
racisme des blancs américains contre les noirs et je suis tombé
en amour avec cette chanson pour ce message-là, aussi.
Justement, je ne peux m’empêcher de faire
un parallèle entre ces deux pièces que tu chantes et je me
suis demandé en écoutant les paroles si tu avais déjà
souffert du syndrome de l’imposteur, en tant que bluesman de race blanche
? Euh… (Réflexion),
j’ai pu y penser 2-3 fois, mais en fin de compte, pourquoi est-ce que je
me sentirais coupable d’être inspiré de quelque chose qui
m’attire depuis ma tendre jeunesse ? Même quand j’écoutais
la radio, on avait juste deux postes à Québec, mais on y
entendait un mélange de tout. Ce qui m’attirait le plus, c’était
lorsque j’entendais des Louis Armstrong, des Ray Charles chanter à
la radio. Quand tu as cinq ou six ans et que tu es attiré
par ça, il y a quelque chose en-dedans de toi qui te dit que tu
aimes les rythmes. Les chanteurs de blues ont tendance à ne
pas chanter toujours à la note près comme on le fait dans
la chanson populaire, puis la musique est plus jazzée dans ce sens-là.
Moi, j’étais attiré par ça. |
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Bernard ''Bingo'' Deslauriers
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Guy Bélanger
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Justement, y-a-t’il d’autres styles qui t’attirent
?
À part la chanson « Ave Maria »
sur mon album de Noël… (Réflexion) J’avais essayé
ça puis finalement, en l’écoutant, je n’arrive pas à
être confortable pour une raison ou une autre. Pourtant, il n’y a
rien que j’aimerais plus que d’être capable de la mettre à
mon goût. Mais on n’aimait pas mon goût et ce que je
faisais, alors on m’a fait reprendre puis reprendre puis reprendre et on
a fini par garder quelque chose pour l’album. Mais moi je l’écoute
et je change de plage parce que je ne lui ai pas fait justice à
cette chanson.
Comment es-tu parvenu à savoir que c’était
le blues que tu voulais jouer ?
Bien il y a le blues, mais je peux chanter
n’importe quoi dans le rock, dans la musique populaire ou encore comme
nous avons fait sur l’album de jazz « Unforgettable Songs ».
Je peux me promener là-dedans facilement parce que j’ai grandi là-dessus
aussi. Même si quand on est jeune, on ne sait pas de quoi parlent
ces chansons… Plus tard, lorsqu’elles sont revenues, le bagage était
déjà établi dans l’arrière-plan du musicien
que je suis devenu. Je l’avais déjà imprimé
dans ma tête quelque part. |
Préfères-tu chanter en anglais ou
en français ?
De préférence en anglais parce
que c’est ma langue natale et que j’ai plus d’aisance. Mais quand je peux
trouver quelque chose qui fait vraiment mon affaire, en blues surtout,
comme la pièce « Je veux être noir » de Nino Ferrer,
je me gêne pas de sauter dessus. Sinon, j’écris des
berceuses comme « Mon calendrier » et « Ma toune ».
Ce sont des petites poésies qui sont sorties bien vite et sur lesquelles
j’ai mis de la musique après.
Christian Martin
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Guy Bélanger
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Bernard Deslauriers
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Jean Cyr
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Est-ce que ça t’arrive souvent d’écrire
?
Pas souvent, du tout. Non, je n’ai pas
la patience. J’ai trop de choses qui me passent dans la tête.
Il faudrait peut-être que je prenne des calmants. (Rires)
Ça pourrait peut-être m’aider à me concentrer sur un
sujet. Quand je pars dans un sujet, ça finit par m’amener
ailleurs, tout le temps, puis finalement je me retrouve à me mettre
des bâtons dans les roues, comme on dit.
Avant d’enregistrer un album, as-tu une idée
bien précise de ce vers quoi tu te diriges ou encore, de ce que
tu veux véhiculer ?
Pas vraiment. C’est surtout la musique
ou l’énergie qui a changé, comparé au dernier album,
The Only Soul. Celui-ci est plus positif ou « up tempo »
si tu veux. En général, sur les autres albums, j’avais
tendance à faire plus de ballades parce que c’est ce que j’aime
interpréter le plus, des ballades sentimentales ou peinardes.
C’est là où je laisse ma frustration, quoi. Pas que
je sois un gars frustré de la vie parce que la vie me gâte.
Mais musicalement, ça doit être mon côté irlandais,
plaintif, qui fait que j’aime me promener de ce bord-là de la musique.
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Bob Walsh - Christian Martin
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Tu es toujours entouré de tes fidèles
musiciens, dont Guy Bélanger, Bernard Deslauriers, Jean Cyr, Jean-Fernand
Girard et Christian Martin. C’est une belle équipe qui te
suit depuis longtemps et cette fois, pour l’album, vous avez adopté
une nouvelle façon d’enregistrer, n’est-ce pas ?
C’était enregistré « live
» si on veut. J’ai fait les vocales avec tout le monde et on
a beaucoup aimé travailler de cette façon-là.
Ça donne un sentiment plus vrai, car les musiciens ont une chimie
entre eux et ça se ressent sur l’album. Moi je n’étais
pas tout à fait content des vocales. Après avoir passé
une semaine, où j’ai laissé le projet pour penser à
autre chose, je suis retourné en studio et j’ai refait les treize
chansons en dedans de trois heures.
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Jean-Fernand Girard
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Est-ce que ce sont des moments que tu aimes,
être en studio ? Ou si au contraire, tu trouves ça épuisant
?
Bien, c’était plus intéressant
ce coup-là parce qu’on n’a pas passé du temps à attendre
que l’un fasse son « track » et l’autre fasse son « track
». Là, on a enregistré tous ensemble puis quand c’était
fini, les techniciens, Jean-Fernand Girard et Larry O’Malley se sont mis
à balancer les affaires et on les a laissés aller.
Finalement, ça s’est fait plus vite à cause de cette façon
de travailler. Je pense que tout le monde a mieux aimé ça.
Parce qu’à la longue, quand on écoute l’album on ressent
cette réunion spontanée. Lorsque c’est fait autrement,
un instrument à la fois quasiment, à l’ancienne, c’est plus
difficile d’aller chercher l’émotion et ça paraît sur
l’enregistrement.
En tant qu’artiste, qu’est-ce qui te comble
le plus : le processus de création d’album ou d’être sur scène
?
Être sur scène. Absolument.
Et ç’a toujours été. |
La rentrée montréalaise est prévue
pour le 30 octobre à l’Astral, peux-tu nous parler du spectacle
?
Bien ce sera évidemment les pièces
du nouvel album, mais avec un mélange de ce que je fais depuis des
années. Si on trébuche sur quelque chose qu’on aimerait
faire et bien on va le faire tout simplement, comme on fait d’habitude.
J’aimerais que l’on parle de ta fille Sara,
qui a pris la superbe photo que l’on peut voir sur la pochette d’album.
As-tu réussi à transmettre ton amour de la musique à
ta fille ?
Elle adore la musique et elle me fait découvrir
des affaires parfois… Son côté artistique est très
fort et elle aime toutes sortes de choses. Mais présentement, elle
est intéressée au graphisme et elle étudie là-dedans.
Son monde est bien visuel. (Sourire)
On peut dire que tu es le bluesman le plus
connu au Québec. Du moins, rares sont les gens qui ne connaissent
pas le nom de Bob Walsh. Cependant, il y en a plusieurs autres bluesmen,
mais qui sont moins connus. J’aimerais savoir ce que tu penses du
sort réservé au blues, au Québec. Je pense notamment
au fait qu’il n’y a toujours pas de catégorie blues au Gala de l’ADISQ.
Est-ce que c’est quelque chose qui te révolte ?
Bien ça me révolte un peu, mais
ç’a toujours été quelque chose, quant à moi,
qui était à sa place. C’est-à-dire que si le
blues était aussi populaire que la musique populaire elle-même,
celle-ci n’aurait plus de place où aller chercher ses inspirations,
car le blues est l’inspiration de tout ce qu’il y a dans le pop et même
le country/western. |
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Jean Cyr
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Avant de terminer cette partie de l’entrevue,
pour donner l’envie à ceux qui n’ont pas encore écouté
Inside I Am All Blue, aurais-tu quelques mots à dire sur l’album
?
C’est une autre aventure dans l’histoire musicale
de Bob Walsh. Je suis très très heureux du résultat,
parce que comme je t’ai dit, notre façon de procéder était
plus simple, on a répété avant et lorsqu’on est rentré
en studio après, on l’a fait « live ». Le sentiment
voulu est sur toutes les pièces. Je trouve que l’osmose qu’il
y a entre les chansons est beaucoup plus présente à cause
de la façon dont nous avons travaillé et je ne pourrais pas
être plus heureux.
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Merci. Maintenant je vais tenter une nouvelle
formule d’entrevue avec toi. C’est la première fois que je
fais ça…
Ah ouin, c’est la première fois que tu
fais ça et c’est moi ton cobaye… OK, là je vois tes couleurs
! (Rires)
(Rires) L’idée, c’est de te poser un
questionnaire rapide.
L’artiste blues t’ayant le plus influencé
?
Il faut que je dise que c’est dans les styles
de Muddy Waters, B.B. King, Freddie King, Albert King, dans ces eaux-là.
C’est ce qui m’a allumé au blues comme tel, mais comme j’ai dit,
ça m’a été donné étant jeune, sans savoir
si c’était du blues, du jazz ou du pop. Quand moi j’étais
bébé, je ne savais pas la différence puis j’ai toujours
été attiré par les Ray Charles, les Louis Armstrong.
Plus j’y pense, cette musique a été là dans ma vie
depuis longtemps et je ne m’en rendais même pas compte ! |
Un artiste avec qui tu rêves de partager
la scène ? Joe Cocker.
P : Le dernier album que tu as écouté
? Guy Bélanger ! (Rires)
C’est plus fort que moi, il vient de sortir.
Un artiste blues de la relève qui t’impressionne
actuellement ?
De la relève. Il faut que ce soit
Ricky Paquette. Oui, le petit Ricky a beaucoup de talent puis je
lui souhaite ce qu’il y a de mieux. Il prend soin de lui, il aime
sa musique, puis je pense qu’il va aller très très loin.
La chanson que tu aurais aimé écrire
?
Hiiiiiiii, torieux de torieux ! Une chanson
que j’aurais aimé écrire…Je le sais pas là… c’est
pas évident tout de suite ça là. Heinnnn, torieux,
torieux, torieux. (Longue réflexion) C’est « Good Time Charlie
Got The Blues » de Danny O’Keefe.
(J’ai eu droit à un superbe extrait
a capella de Bob Walsh.) |
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Le premier spectacle pour lequel tu as été
payé ?
La rémunération est dure à
définir parce que je passais le chapeau sur la Terrasse Dufferin.
Les premières belles soirées que j’ai eues de 35 à
75$ par soir, c’était en « buskant » qu’on dit.
Puis la première place où j’ai reçu un salaire, c’est
soit le Café Estoque à côté du Château
Frontenac à Québec ou au Bar La Barricade à Lévis.
Le bar où tu as le plus joué
? Le Bar Élite (Québec).
Ça existe toujours ?
Non, c’est fini, ça représente
mes débuts. Je dirais que j’ai joué là de 1974 à
1984, pendant dix ans de temps. Bien souvent s’il n’y avait personne, j’étais
le bouche-trou. Le Bar Élite, c’est la place où j’ai
pas mal commencé ma carrière.
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VIDÉO
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Ce qui te rend nostalgique ?
Ce qui me rend nostalgique (silence). C’est
d’être trop longtemps sur la route. Je m’ennuie de Maddy.
(Moment émouvant et sincère)
Combien de temps vous pouvez être éloigné
l’un de l’autre ?
C’est pas long. Non, c’est pas long. Tu sais,
quand tu es habitué d’être avec quelqu’un… Et Dieu sait combien
elle prend soin de moi, comme si j’étais son enfant quasiment.
Je me sens bien protégé quand je suis avec elle, je me sens
confortable.
Un plaisir coupable ?
Coupable ? Wow… Il y a tellement de choses que
j’aimerais manger, mais que je ne peux pas. Alors d’en nommer un
ce ne serait pas correct. Tu sais un bon vieux hot-dog, mais c’est
tellement plein de sel. À moins que je triche, mais quant
à moi, ce ne serait pas tricher, ce serait se suicider ! |
Donc la santé va bien actuellement ? Très
bien.
Tant mieux. Merci Bob Walsh, pour cette
entrevue et félicitation pour ton album.
Merci beaucoup!
Bob Walsh, Samedi, 30 octobre à L’Astral,
20h., 305 rue Sainte-Catherine, Montréal.
Patricia Clavel
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