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Together Through Life
BOB DYLAN
Columbia Records
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Encore un autre album de BOB DYLAN, me direz-vous
? Oui, mais quel album ! Un 33ème disque qu’on va pouvoir ranger
immédiatement à côté de ses plus grands succès
comme HIGHWAY 61 REVISITED (1965), BLONDE ON BLONDE (1966) et JOHN
WESLEY HARDING (1967), tellement la qualité musicale de ces 10 nouvelles
chansons est prodigieuse, nous entraînant sur les traces de Robert
Johnson ou de Muddy Waters, jusqu’aux sources de la musique américaine.
D’entrée de jeu, DYLAN nous propulse dans
BEYOND HERE LIES NOTHIN’, blues-rock où se mélangent allègrement
l’accordéon de David Hidalgo (Los Lobos), la guitare flamboyante
de Mike Campbell (Tom Petty and The Heartbreakers) et la trompette de Donny
Herron, soutenus par la section rythmique de Tony Garnier à la basse
et George Recile à la batterie (tous trois membres du Never Ending
Tour Band).
Poursuivant avec une ballade langoureuse, il nous
rappelle que la vie est dure avec sa voix rocailleuse
à souhait, mais malgré tout très
maîtrisée, qu’une mandoline lancinante vient envelopper. Puis
il ressuscite le fantôme de Willie Dixon dans un blues inspiré,
digne des plus grands bluesmen et dans lequel l’accordéon joue la
rythmique. Et le plus étonnant dans ce morceau, si vous tendez bien
l’oreille, est d’entendre l’ami BOB ricaner à la toute fin. Et le
voyage continue vers Houston dans un style Tex-mex rafraîchissant,
grâce, à nouveau, à l’accordéon et auquel ne
manquent plus que quelques mariachis. |
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Mais DYLAN reprend les choses en main dans FORGETFUL
HEART, une chanson du plus pur style ‘’dylanien’’, sur un beat mid-tempo
qui va en émouvoir plus d’un. Puis c’est au tour de JOLENE de nous
faire vibrer. Quand, avec ses acolytes, il nous la joue façon Chuck
Berry, tout le monde tape du pied et aime le rock’n’roll.
Deuxième chanson Tex-mex de ce disque,
THIS DREAM OF YOU mêle violon et accordéon dans une symbiose
harmonique délicieuse, et la voix du chanteur qui vient délicatement
caresser le tout pour nous faire chavirer. Et soudain Muddy Waters n’est
plus très loin quand il entonne SHAKE SHAKE MAMA, avec des guitares
cinglantes, un gros son d’orgue, une batterie qui claque pour un gros blues-rock
d’anthologie.
Une autre grande chanson arrive, dans laquelle
il nous confirme, sur des paroles co-écrites, comme toutes les autres
de l’album, avec Robert Hunter (Grateful Dead), qu’un autre changement
s’en vient, thème souvent abordé dans sa discographie. Finalement,
BOB achève ce grand voyage au fin fond du Mississipi, avec un blues
torride qui semble tout droit sorti d’un juke-joint, sur un tempo lancé
à toute vapeur. |
En définitive, une fois de plus, à
68 ans maintenant, BOB DYLAN, au sommet de sa gloire, ‘’frappe à
la porte du paradis’’ en signant un disque fabuleux dont lui seul a le
secret.
Stéphan Lunati
Collaboration Spéciale
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