Webzine Le Net Blues
-- Par: Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
 
Bachman Cummings
Théatre Saint-Denis (Montréal), 12 août 2009
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S’il y a aujourd’hui, au Canada (hors Québec), de nombreux et d’excellents artistes rock de calibre international, il en était tout autrement dans les années 60 et 70. Cependant, il sera difficile d’ignorer la brillante carrière qu’à connu à cette époque, le groupe THE GUESS WHO, transporté par les légendaires manitobains Randy BACHMAN et Burton CUMMINGS, considérés par plusieurs, du moins jusqu’à maintenant et, à mon sens, avec raison, comme les plus grands compositeurs de l’Histoire du rock canadiens.
 
-- En cette chaude soirée d’été, dans un Saint-Denis bondé de fans de la première heure, BACHMAN et CUMMINGS s’amènent à la suite de leurs 5 musiciens, au son de RUNNIN’ BACK TO SASKATOON (1972), amorçant ainsi une mémorable prestation empreinte de nostalgie pour ces inconditionnels qui ne seront pas déçus par le charisme et l’excellente performance musicale et vocale des vedettes de la soirée, en dépit de leurs 65 (Bachman) et 61 (Cummings) ans biens sonnés.

D’abord formés par d’autres musiciens, THE GUESS WHO auront littéralement pris leur envol sous l’égide des deux rockstars entre1968 et 1975, période pendant laquelle parurent 13 albums originaux/studio et pas moins de 29 simples s’étant hissés dans le Top 100 canadien, dont 11 ayant atteints le Top 10. Le public aura, entre autres, particulièrement apprécié THESE EYES (1969), premier grand succès en carrière, LAUGHING (1969), NO TIME (1970), HAND ME DOWN WORLD (1970), HANG ON TO YOUR LIFE (1971), ALBERT FLASHER (1971) et CLAP FOR THE WOLFMAN (1974), cette dernière en hommage à Wolfman Jack, icône de la radio/télévision américaine des années 60/70.

Par ailleurs, est-il utile de rappeler l’expérience temporaire mais combien réussie de Randy BACHMAN avec son ami Fred Turner pour former le groupe Bachman-Turner Overdive, dont il présenta, en partie principale, LET IT RIDE (1974), ROLL ON DOWN THE HIGHWAY (1974) et YOU AIN’T SEE NOTHING YET (1974), devant une foule survoltée.

De même, ce sera avec une fierté bien légitime que Burton CUMMINGS nous rappellera que AMERICAN WOMAN (1970) devint la première chanson canadienne de l’Histoire à atteindre le #1 du prestigieux Billboard Hot 100 aux États-Unis, avant d’en présenter une spectaculaire version allongée et de nous interpréter la ‘’face B’’, NO SUGAR TONIGHT (1970), s’étant également retrouvée au même sommet américain, quelques semaines plus tard. 

Finalement, en rappel, SHARE THE LAND (1970), hymne politique à la limite de l’anti-américain avec, toujours, cette même finale ‘’a capella’’ fort émouvante, sera suivie, pourquoi pas, d’un dernier Bachman-Turner Overdrive, TAKIN CARE OF BUSINESS (1974), en ultime tombée de rideau sur ce rendez-vous historique, vraisemblablement pour la dernière fois, avec deux géants du rock canadien, précurseurs de plusieurs très grandes vedettes actuelles. 

Jean-Guy Pouliot
 


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