Webzine Le Net Blues
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Black Ice
AC/DC
Columbia Records
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Ils n’ont pas inventé le genre mais l’ont
à ce point marqué de leur personnalité que, 33 ans
après un premier HIGH VOLTAGE (1975), ils peuvent encore, pour une
15e fois en carrière, nous présenter un original studio profondément
imprégné de leur signature.
Répétitif, redondant, linéaire
ce BLACK ICE, paru mondialement et en grande pompe le 20 octobre dernier
? Pour quiconque autre que AC/DC, ce serait là représentatif,
sans doute, de l’ensemble des commentaires formulés. Mais les vétérans
australiens connaissent leurs fans et maîtrisent leur recette. Après
tout, ne l’ont-ils pas maintes fois éprouvée, avec le succès
que l’on sait, particulièrement à partir de HIGHWAY TO HELL
(1979), dernier album à vie du chanteur Bon Scott, BACK IN BLACK
(1980), écoulé mondialement à plus de 42 millions
d’exemplaires, second dans l’Histoire (en décembre 2007), derrière
le Thriller de Michael Jackson (56 millions) et FOR THOSE ABOUT TO ROCK
(WE SALUTE YOU) (1981) ?
Tout au plus, selon certains observateurs, auront-ils
momentanément été occultés, dans les années
80, par ‘’l’invasion britannique du nouveau métal’’, pour mieux
revenir en force avec THE RAZOR’S EDGE (1990), incluant le classique THUNDERSTRUCK. |
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A l’écoute de ROCK N ROLL TRAIN, pièce
d’ouverture et premier extrait largement diffusé depuis des semaines,
le ton est donné; toutes les composantes AC/DC s’y retrouvent, de
la classique sonorité Gibson SG de Angus Young (bien sentie également
dans SKIES ON FIRE) au rythme ‘’métronomique’’ et omniprésent
de la caisse claire de Phil Rudd, en passant par la voix unique de Brian
Johnson, porteuse de textes réduits volontairement à leur
plus simple expression, sur des thèmes de ‘’sex., drug, money and
rock&roll’’, plus festifs qu’engagés.
Par ailleurs, s’il faut chercher quelque exception
à la règle, nous noterons les pop/rock BIG JACK et ANYTHING
GOES quelque peu dans le créneau, par exemple, d’un Van Halen ou
d’un U2, la chanson-titre BLACK ICE, dans celui de Led Zeppelin, la ‘’progressive
‘’ WAR MACHINE qui sera bientôt le second extrait, l’utilisation
de la ’’slide’’ dans STORMY MAY DAY et la presque ‘’power ballad’’ ROCK
N ROLL DREAM, le tout, cependant, sur indéniable toile de fond AC/DC.
De même, continuité oblige, l’influence
de ‘’Highway to Hell’’ se fera sentir dans SMASH’N’GRAB et ROCKING ALL
THE WAY et celle de ‘’Back in Black’’ dans MONEY MADE. De plus, les légendaires
performances d’Angus Young vont cette fois encore culminer, entre autres,
dans DECIBEL, SHE LIKES ROCK N ROLL et WHEELS, et dans un superbe duo avec
son frère Malcolm pour SPOILING FOR A FIGHT. |
En définitive, avec BLACK ICE, un premier album original
en 8 ans, AC/DC va donner à ses fans ce qu’ils veulent entendre
et le fera sans doute encore avec beaucoup de succès.
Jean-Guy Pouliot
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